Newsletter quotidienne n° 3667

Le cabinet Citwell l’avait annoncé sur son stand à l’occasion du Supply Chain Event 2022 il y a deux semaines : il étend sa spécialisation sur les opérations industrielles avec le rachat de Meliae Consulting. Présidée par Stéphane Lescure, cette jeune société de conseil a été créée en juin 2021 par 5 anciens consultants de ProConseil (spécialisé dans les opérations industrielles, la supply chain et le lean management), ce dernier ayant été racheté il y a trois ans par SpinPart (voir NL 2847). Avec un effectif actuel de 12 consultants et un CA de 3 M€ en 2022, Meliae intervient sur des projets de transformation des opérations des entreprises industrielles (performance durable Lean, stratégie et schémas directeurs, enjeux organisationnels, digitalisation, mobilisation des potentiels humains), principalement sur les secteurs santé & bien-être, transport ferroviaire, luxe, métallurgie et agroalimentaire (avec une trentaine de clients). « Le cabinet Citwell a toujours conduit des missions autour des usines, notamment sur les aspects planification, stocks et logistique usine, mais aujourd’hui le constat est sans appel : nous ne pouvons plus accompagner nos clients de manière globale sans nous renforcer fortement sur le périmètre flux et usines », souligne Guillaume Allemand, le DG du groupe Citwell. Ce dernier, qui a réalisé l’année dernière un CA d’environ 12 M€, affiche désormais l’ambitieux objectif d’atteindre les 30 M€ à horizon 2025, dont 7 M€ sur les opérations industrielles. Meliae prévoit ainsi de renforcer son effectif avec le recrutement prochain de 13 nouveaux collaborateurs et poursuit un objectif de croissance de 20% pour l’année prochaine. Citwell se positionne désormais comme un cabinet référent de la transformation des opérations avec une forte composante supply chain. Les travaux sont lancés pour favoriser la cross-fertilisation des expertises sur des thématiques comme la digitalisation des processus ou la RSE dans l’usine (avec notamment la re-conception d’usine bas carbone), ou encore la planification usine. Rappelons qu’en matière de RSE, le cabinet Citwell a aussi développé une expertise particulière sur la transformation supply chain vers l’économie circulaire (occasion, location, réparation), illustrée lors du dernier Supply Chain Event par une conférence sur le sujet avec son client Decathlon. JLR

Après une hausse de 17 % en 2021, GT Logistics anticipe une croissance d’activité de 31,5 % sur 2022, pour un CA attendu de 100 M€. Depuis le début de l’année, le spécialiste de la logistique in situ a signé une dizaine de nouveaux contrats avec des acteurs de l’aéronautique, de la chimie, de l’industrie verrière ou encore de la grande distribution. En janvier, il a ainsi démarré deux nouveaux dossiers avec les groupes chimiques Solvay et Inéos, respectivement sur les communes de Collonges-au-Mont-d’Or (69) et de Lavéra (13). D’autres ont été lancés ensuite, notamment avec le groupe aéronautique Safran sur son campus Additive Manufacturing du Haillan (33), les Ateliers industriels de l’aéronautique (AIA) sur leur site de Clermont-Ferrand (63) et le distributeur Lidl sur une installation GT Logistics de 54 000 m² à Saint-Martin-de-Crau (13). Autre motif de satisfaction du prestataire en 2022 : le nombre de contrats confirmés pour un démarrage programmé sur 2023. Ce sera le cas pour son client L’Oréal, sur son site du Cosmetic Park Arefim près d’Orléans, pour le distributeur de lubrifiants DLBC sur sa plateforme logistique d’Arras (62), ainsi qu’à nouveau pour l’AIA sur l’un de ses trois sites bretons (Lann-Bihoué, Landivisiau et Lanvéoc-Poulmic). Et courant 2024, il est déjà prévu que GT Logistics opère une nouvelle plateforme Lidl de 66 500 m² qui doit sortir de terre à Donzère, dans la Drôme. AD

Le plan d’actions pour la réduction des émissions de CO2 mené depuis des années par Relais Colis va pourvoir désormais se structurer autour de la plateforme d’analytique avancée dédiée à la performance transport développée par Sightness. La mise en place de son calculateur (Pure), qui va brasser de gros volumes de données, et des fonctionnalités de pilotage et d’analyse de l’empreinte carbone transport (Footprint), va s’étaler sur environ 6 mois. En s’appuyant sur cet outil, Relais Colis veut pouvoir concentrer ses efforts sur les zones les plus émettrices, mieux piloter, normer et mesurer les impacts des actions menées (qui seront restitués à ses clients, e-commerçants comme particuliers). L’an dernier, l’opérateur B2C du dernier km du groupe familial français Walden a livré 45 M de colis, dont 2 M à domicile, avec un réseau intégré de 4 hubs nationaux, 22 agences régionales et 6 300 partenaires commerçants de proximité dans l’Hexagone. Visant la neutralité carbone en 2040, Relais Colis a déjà engagé depuis plusieurs années de nombreuses actions de décarbonation, allant du renouvellement de sa flotte automobile à la massification rail / route, en passant par la livraison à vélo, la formation à l’écoconduite et l’optimisation énergétique. JLR

L’ensemble de la gamme de chariots automatisés (AGV) et de robots mobiles autonomes (AMR) d’Alstef Group bénéficie désormais de la localisation naturelle, ou localisation de contours, mise au point par les équipes de R&D de l’intégrateur. Il s’agit d’une technologie capable de fonctionner dans n’importe quelle géométrie de bâtiment, ainsi que dans des environnements très dynamiques, ou avec un fort degré de cohabitation avec des opérateurs et des caristes. Plus besoin d’équipements de localisation au sol ou de réflecteurs, le système effectue des scans du milieu ambiant et se réfère à une cartographie du bâtiment effectuée en amont pour que les robots puissent se situer et évoluer en temps réel au sein de l’entrepôt. Ce dispositif a été testé et éprouvé sur plusieurs sites clients ces derniers mois, dont l’extension de l’usine L’Oréal d’Ormes (voir NL 3654). Il est capable de travailler de concert avec d’autres systèmes de repérage, comme la localisation laser, les AGV pouvant alors opter pour le mode de localisation le plus adapté à leur trajet. JLR

Le département spécialisé en logistique urbaine d’Arthur Loyd Logistique vient de changer de responsable, avec le recrutement d’Éric Guilloux, qui s’en voit confier la gestion et le développement. Il prend le relais d’Érick Schiller, à la tête de cette équipe dédiée d’ALL depuis sa création au printemps 2021, qui a rejoint la foncière Altarea Commerce comme responsable du développement… Logistique urbaine. On rappellera que ce dernier était intervenu lors du dernier Forum d’été de Supply Chain Magazine avec sa casquette Arthur Loyd Logistique aux côtés de son client Urb-it France, acteur innovant en matière de livraison et de logistique urbaine, accompagné pour trouver une réponse immobilière rapide répondant à ses besoins sur Paris (voir NL 3606). Et ce n’est sans doute pas un hasard si Eric Guilloux, la nouvelle recrue d’ALL, a lui-même exercé chez Urb-it, au tournant 2021-2022, comme directeur de ses hubs d'exploitation en France. Auparavant, il a notamment officé pendant 23 ans au sein du Groupe La Poste, dans des fonctions de directeur des opérations sur différents périmètres multi-sites. Et on notera qu’en 2022, il a exercé chez Coursier.fr comme directeur Logistique e-commerce. « L’arrivée d’Éric nous permet de nous appuyer sur un profil très expérimenté pour conseiller et accompagner nos clients sur tous les aspects de l’activité supply chain et ceux de la logistique du dernier km, aussi bien à Paris que dans les grandes métropoles françaises, via le réseau Arthur Loyd et ses 73 agences », se félicite Didier Terrier, le directeur général d’ALL, en rappelant que dans un contexte économique, juridique et sociétal particulièrement mouvant, l’immobilier demeure plus que jamais un facteur de compétitivité pour les entreprises. « Notre connaissance fine de ce marché permettra à nos clients logisticiens de répondre à leurs objectifs qui n’ont quant à eux pas changé : livrer au bon endroit, au bon moment et au prix. Cela en prenant compte les évolutions législatives, qui mettent plus que jamais l’accent sur une nécessaire mutation de nos espaces métropolitains, dans un objectif de meilleure durabilité de nos modes de vie », conclut-t-il. MR

XPO Logistics opérera l’an prochain des solutions de transport multimodal pour son client industriel Asa. Ce groupe italien spécialisé dans la fabrication de contenants métalliques bénéficiera de services de transport combinant route, rail et ferry entre l’Italie et le Royaume-Uni. La production de ses usines italiennes de Chignolo, Rovato et Chiusanico sera acheminée par route vers des terminaux ferroviaires locaux, puis circulera par rail jusqu’à Calais, où elle traversera la Manche par ferry pour parvenir jusqu’à Liverpool. Et une formule similaire de transport multimodal sera mise en œuvre courant 2023 en Espagne. Ces alternatives au tout routier visent bien sûr à réduire l’empreinte carbone de Gruppo Asa, qui compte plus de 1 000 clients dans plus de 30 pays et dispose aujourd’hui de 7 usines en Italie, en Suisse et au Royaume-Uni. À noter qu’en ce qui concerne l’approvisionnement du marché français depuis ses usines italiennes, les produits de l’industriel continueront d’être transportés par camions, avec des chargements optimisés. AD