Newsletter quotidienne n° 3704

L’éditeur belge OMP, spécialisé dans les solutions de planification Supply Chain, en est désormais convaincu : les méthodes traditionnelles dites «inside-out», basées essentiellement sur des historiques de données internes (transport, commandes, prévisions de ventes) s’avèrent insuffisantes pour guider au mieux les responsables SC dans certaines de leurs prises de décision. C’est tout l’objet du think tank Spark Initiative qu’il a lancé depuis novembre dernier aux Etats-Unis. Dans une approche pas à pas de test & learn, il s’agit d’explorer, de tester et de valider des méthodes dites «outside-in» en planification Supply Chain, c’est-à-dire qui ont largement recours aussi à une très grande richesse de données externes telles que les prévisions météo, les tendances de consommation, les calendriers de congés, les facteurs économiques et politiques, les données issues d’objets connectés, etc. L’éditeur poursuit l’objectif de mettre à la disposition de sa communauté de clients une plate-forme pour tester, apprendre et partager ces capacités outside-in fournies par des canaux souvent sous-exploités. A noter que l’organisme de recherche Supply Chain Insights créé par l’ex-analyste Lora Cecere travaille avec OMP sur cette initiative. « Il est temps maintenant que les leaders Supply Chain redéfinissent leurs processus de planification. La participation active dans Spark Initiative d’entreprises du Fortune 500 telles que Dow, General Mills, Nestlé, et Land O'Lakes confirme la nécessité d’explorer des chemins novateurs en matière de planification » a déclaré Philip Vervloesem, vice-président sénior d’OMP USA. JLR

Fondé en mars dernier par Anthony Saussaye, l’ex-directeur SC du groupe Raja, le cabinet Delta+ Consulting a recruté Benjamin Letarouilly en décembre en tant que directeur Conseil & Développement. Il vient à la fois renforcer l’expertise intralogistique et automatisation de cette petite équipe –6 personnes désormais– mais aussi ajouter son expérience de consultant à celle de ses collègues au parcours plus opérationnel. Il va notamment s’attacher à mettre en forme l’offre de ce jeune cabinet au spectre SC plutôt large (voir NL 3583) : des enjeux transport et de schéma directeur à ceux de SI et de digitalisation, en passant par l’optimisation opérationnelle ou une expertise RSE et développement durable, volet certification compris. Et à terme, l’ambition de Delta+ Consulting est de pouvoir accompagner de vastes plans de transformation. Sur 2022, le cabinet a déjà enregistré 500 K€ de CA, avec l’objectif d’atteindre le million cette année, avec un recrutement à envisager chaque semestre pour assurer cette croissance. Parmi ses premières missions figure par exemple l’accompagnement du prestataire D Groupe Logistique, avec une phase d’audit opérationnel, des sujets de gouvernance, d’optimisation de la productivité ou la refonte annoncée d’un site. Pour un distributeur de l’univers piscine, c’est une réflexion sur le schéma de distribution à l’échelle européenne qui est engagée, avec une dimension omnicanale, de même qu’avec un autre distributeur spécialisé, mais au niveau hexagonal. Et Delta+ accompagne aussi un grand 3PL pour l’optimisation de process et une potentielle automatisation sur un site traitant des produits plutôt volumineux. « Le questionnement de l’automatisation est récurrent, et va le rester vu les enjeux de nombre d’entreprises en matière d’optimisation des coûts logistiques, leur volonté de tirer le meilleur parti de leurs m² », note Benjamin Letarouilly. Ingénieur de formation, il a d’abord exercé en gestion de projet dans l’industrie (auto & aéro), avant d’évoluer vers le conseil en rejoignant JLL et son équipe dédiée avec un prisme plutôt intralogistique, puis de rejoindre en 2018 le cabinet Etyo qui structurait son pôle Logistics Solutions plus axé automatisation. L’an dernier, il a aussi exercé chez Flow&Co, avant de saisir l’opportunité Delta+ Consulting. MR

Les clients de Lenovo peuvent désormais bénéficier de livraisons en fret aérien moins émettrices de CO2 via Kuehne+Nagel. En s’associant au 3PL, le fabricant chinois d’ordinateurs, de téléphones portables et de serveurs informatiques leur donner la possibilité d’opter pour du carburant aéronautique éco-responsable dit SAF (Sustainable Aviation Fuel). La solution peut concerner n’importe quelle liaison et avec n’importe quel transporteur, même ceux qui n’utilisent pas ce type de carburant : K+N « compensera » sur d’autres vols utilisant le SAF et fournira au client des certificats indiquant la quantité de carburant alternatif utilisée et les émissions de CO2 que celui-ci a permis d’éviter. Les clients de Lenovo peuvent ainsi réduire les émissions de CO2 relevant de leur scope 3 (émissions indirectes en amont et en aval de leur SC). « Nous développons des options d’expédition durable, faciles à mettre en œuvre et à valeur ajoutée pour tous nos clients, souligne Yngve Ruud, membre du conseil d'administration et responsable de la logistique aérienne de Kuehne+Nagel. Avec notre solution, nous aidons toutes les parties prenantes de la supply chain à atteindre leurs objectifs environnementaux ». AD

Après 311 M$ en 2021, Universal Robots a bouclé l’exercice 2022 avec un CA de 326 M€, en hausse de 5 % (+ 12 % à taux de change constant). Le fabricant danois de robots collaboratifs tablait au départ sur une croissance plus importante, mais a dû composer avec un ralentissement de la demande d’automatisation en Europe suite au déclenchement de la guerre en Ukraine. Sur 2021, sa croissance avait été fulgurante : +41 % (+ 23 % par rapport à l’exercice pré-pandémie de 2019). « Nous sommes fiers d'avoir continué à développer notre entreprise malgré un contexte macroéconomique difficile souligne Kim Andreasen, directeur financier d’Universal Robots. Nous nous sommes concentrés sur les éléments que nous sommes en mesure de contrôler et nous avons surmonté les défis de la Supply Chain. C’est ainsi que nous parvenons à afficher un chiffre d’affaires que nous n’avions jamais réalisé à ce jour ». L’an dernier, l’entreprise a notamment réussi à livrer ses clients français en moins de deux semaines, étoffé son offre produits en lançant son nouveau cobot UR20 (voir NL 3583) et renforcé son réseau de partenaires intégrateurs, avec par exemple les sociétés Emanor et Sermaz en France (voir NL 3598). Universal Robots estime que la demande mondiale en automatisation devrait croître cette année sous les effets conjugués de la pénurie de main d’œuvre et de l’attente des salariés quant à de meilleures conditions de travail. La société compte aujourd’hui plus de 1 000 collaborateurs et dispose de succursales et de bureaux dans plus plusieurs dans le monde (Allemagne, France, Espagne, Italie, République tchèque, Etats-Unis, Mexique, Chine, Inde, Japon, etc.). AD

Pour 2023, le CA en valeur des entreprises de matériels pour la construction, des entreprises d’équipements industriels, d’équipements fluidiques et de matériels et de systèmes de manutention sera en croissance globalement entre +5 et +10%. C’est la prévision d’Evolis qui regroupe quelques 600 entreprises adhérentes dans le secteur de la fabrication de machines et de biens d’équipement. Malgré l’inflation, la crise énergétique, les problèmes d’approvisionnement en pièces et composants et les difficultés de recrutement, l’organisation professionnelle rappelle que les industriels « commencent l’année avec des carnets de commandes bien garnis leur assurant un certain niveau d’activité ». Elle note toutefois que la croissance du marché 2023 « dépendra notamment de la capacité des usines à honorer l’ensemble de ces commandes tout en ramenant les délais de livraison vers une situation plus normale ». JLR

Le distributeur néerlandais spécialisé dans la chaussure Schuurman Schoenen a pris la décision de déployer des robots Toru dans son centre de distribution de Neede, au sud-est des Pays-Bas. Conçus par la start-up allemande Magazino, ces robots vont lui permettre d’optimiser ses opérations de picking dans un contexte d’augmentation de son activité e-commerce et de réduction des tailles de commandes unitaires pour le réassort magasins. L’entreprise propose une large gamme de chaussures pour femmes, hommes et enfants distribués sur son site marchand ainsi que son réseau de 45 magasins. Connectés aux WMS, les robots Toru, en fonction 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, peuvent saisir et déplacer des boîtes de chaussures sur étagères en toute autonomie grâce à des capteurs et caméras 3D. « Nous avons trouvé une solution flexible pour assurer notre croissance et nos services dans les prochaines années sur un marché très compétitif », souligne Arjan Schuurman, Pdg de Schuurman Schoenen. La solution a déjà adoptée par des acteurs importants du secteur. L’an dernier, Zalando a par exemple triplé sa flotte de robots Toru dans son entrepôt allemand de Lahr (voir NL 3435). AD