Newsletter quotidienne n° 3725

Déjà implanté aux États-Unis, Staci y prend une tout autre dimension avec l’acquisition du logisticien Amware Fulfillment, fort de 15 entrepôts pour plus de 223 000 m² répartis sur une demi-douzaine de pôles : Atlanta (son siège), Chicago, Los Angeles, Phoenix, Dallas et le New Jersey. Le tout assure au spécialiste européen de la logistique de picking de détail une véritable couverture d’Est en Ouest, Amware Fulfillment assurant couvrir 98% du pays en 2 jours par transport terrestre. En forte croissance ces dernières années, avec une expertise reconnue sur les secteurs de la cosmétique, du retail et de la santé, ce spécialiste américain de la logistique e-commerce compte 500 salariés et a frôlé les 200 M$ de CA l’an. Soit un large tiers de celui réalisé par Staci l’an dernier (553 M€) via ses 66 sites répartis entre la France, une demi-douzaine de pays d’Europe de l’Ouest… et les États-Unis. Le français s’était en effet implanté en propre mi-2019 à Jersey City (voir NL 2923), avec un premier client américain dans les cosmétiques, LimeLife, ensuite notamment rejoint par le français Pierre Fabre. Et un autre avait ouvert courant 2021 à Reno, en Californie (voir NL 3347), Staci s’étant dans l’intervalle retrouvé aux manettes d’un site à Memphis, suite au rachat du 3PL néerlandais Base Logistics (voir NL 3307). « Engagées de longue date, puis compliquées par la restriction des déplacements transatlantiques, nos discussions avec Amware Fulfillment ont abouti et permettent non seulement à Staci de couvrir l’ensemble du pays, mais aussi de se doter d’équipes RH, IT ou finances que nous n’avions pas sur place. Sans compter l’atout que confère ses 100 M$ d’achats de transport pour proposer des offres compétitives associant logistique et acheminement », nous indique Thomas Mortier, le CEO de Staci. Amware Fulfillment dispose en outre de capacités disponibles, qui devrait permettre de générer de 50 à 70 M$ d’activité supplémentaire, en misant notamment sur les besoins de nombre de nos clients européens pour leur développement outre-Atlantique ». Son montant n’est pas divulgué, mais il s’agit de la plus grosse acquisition de Staci, financée sur fonds propres et par l’emprunt. Et avec le soutien de son actionnaire majoritaire depuis l’automne 2019, le fonds français Ardian, même si des velléités de revente avaient été évoquées il y a quelques mois. Pas de commentaire de Thomas Mortier, qui fait en revanche valoir que Staci compte désormais 3 500 collaborateurs avec 81 entrepôts dans 8 pays, pour un CA consolidé qui devrait dépasser les 800 M€ sur 2023. MR

Suite à la fermeture de son site de production/stockage belge de Herstal, près de Liège, Continental a décidé de distribuer sa production en France depuis les seuls entrepôts de ses partenaires historiques Deret Logistique et Tempo One, situés respectivement à Mer (Loir-et-Cher) et Monteux (Vaucluse). La première installation couvre le nord-ouest du pays et la seconde le sud-est. Grâce à cette nouvelle organisation, opérationnelle depuis début mars, toutes les lignes de produis et marques du manufacturier sont désormais livrables partout sur le territoire en J+1 pour toute commande passée avant 17h. Les livraisons sont assurées via les transporteurs Gautier Fret Solutions, GT Solutions, Groupe Benito, Piegay Frères Transports, PHM Group, Tempo One GTRA et Transports Besson. « Cette nouvelle organisation permettra à nos clients de bénéficier d’une meilleure disponibilité de nos produits, d’une meilleure visibilité sur nos approvisionnements et d’une offre de services toujours au plus près de leurs attentes », souligne Jean-Christophe Oechsner, responsable distribution et entreposage France chez Continental. AD

Hier, au salon international de l’Agriculture, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie Bérangère Couillard a dévoilé sur le stand de l’Ademe le nouveau label national “anti-gaspillage alimentaire” issu de l'article 33 de la loi AGEC. L’objectif est de valoriser les efforts des acteurs de la supply chain alimentaire qui contribuent aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage de 50 % à échéance 2025 (pour la distribution alimentaire et la restauration collective) et 2030 (dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale). Pour obtenir ce label, il faut répondre à un certain nombre de critères portant sur la politique commerciale, les approvisionnements et les achats, la commercialisation et la gestion des invendus. Trois niveaux de progression sont prévus : engagement dans la démarche (1 étoile), maîtrise de la lutte contre le gaspillage alimentaire (2 étoiles) et niveau exemplaire (3 étoiles). Les premiers acteurs concernés sont les GMS (proxi, supermarchés et hypermarchés), les grossistes et les métiers de bouche (bouchers, charcutiers, boulangers, fromagers, primeurs etc…). La mise en place des référentiels pour le secteur de la restauration collective et commerciale, et celui de l'agroalimentaire est en cours. JLR

Pour plus d’informations officielles sur ce label, cliquez ici

Maintenant que ManoMano fait tourner trois bases logistiques nationales en France (50 000 m² à Châtres avec ID Logistics depuis mi-2021), Italie et Espagne (avec Katoen Natie), le pureplayer du bricolage se sent prêt à passer à l’étape d’après. « La réception des produits reste encore assez manuelle », note Grégoire Hirtz, VP delivery & fulfillment de ManoMano. La société, qui ne possède pas les stocks des 4 000 marchands de sa place de marché (16 millions de références annoncées) mais leur propose ses services de fulfillment, réfléchit désormais à la mécanisation/automatisation de ses flux. Dans son organisation logistique passée, la société avait déjà travaillé avec des robots signés Scallog (voir NL 2821). « Nous venons de terminer le chantier de l’impression automatique des étiquettes des colis en France, et quasiment en Italie et en Espagne, indique Grégoire Hirtz. Par ailleurs, nous sommes passés de 20% des produits sans suremballages à plus de 60%. Nous travaillons aussi sur la réduction du vide dans le colis à partir d’algorithmes plutôt que de machines, dont l’impact financier est trop élevé et qui n’acceptent pas nos gros cartons ». La livraison à domicile reste encore majoritaire, mais ManoMano note que la livraison sur créneaux horaires de gros colis pousse fortement, tout comme la mise à disposition en points relais. VL

L’activité Road Logistics de Kuehne+Nagel France s’appuie désormais à Auxerre sur un nouveau site de 3 551 m² dédié à la messagerie. C’est 1 150 m² et 20 portes à quai de plus (39 portes au total) que le site précédent, qui était situé juste en face. L’objectif est de répondre aux besoins en croissance de ses clients dans le domaine du vin, de l’emballage, de l’imprimerie et des biens d’équipement sur les départements de l’Yonne, de l’Aube et du sud de la Seine-et-Marne, en messagerie et affrètement aussi bien en domestique qu’à l’international. « L’agence Kuehne+Nagel d’Auxerre existe depuis 14 ans. Pour accompagner le dynamisme économique de la Région, nous avons décidé d’investir dans un site plus grand pour accompagner la croissance de nos clients », résume Xavier Léger, le directeur des activités Road Logistics chez Kuehne+Nagel France. JLR

En septembre dernier, Sonepar Italie a lancé l’agrandissement de sa plateforme logistique de Padoue, à une quarantaine de km à l’Ouest de Venise. Ce site de 20 000 m² de la filiale transalpine du distributeur français de matériels électriques va doubler en surface d’ici au mois d’août avec l’ajout d’un nouveau bâtiment qui hébergera notamment un AutoStore, déployé par Swisslog. Ce système de stockage/préparation robotisé comptera 70 000 bacs manutentionnés par 124 robots, et alimentera 16 postes de préparation, avec un pilotage par le logiciel SynQ du fournisseur/intégrateur et la mise en œuvre d’1,4 km de ses convoyeurs QuickMove. Et l’automatisation sera aussi de mise côté emballage dans le nouveau bâtiment : Sonepar s’appuiera sur trois machines de la gamme Jivaro du français Savoye pour le formage des cartons et leur fermeture avec réduction de hauteur. « Il est de notre devoir d'évoluer vers une production durable, d’où la décision de supprimer les consommables inutiles et polluants de nos emballages. Sans compter qu’éliminer le vide et les matériaux de calage en plastique de nos colis évite au consommateur final de devoir s’en débarrasser », souligne Thierry Conte, directeur logistique de Sonepar Italie. L’investissement est de l’ordre de 40 M€ pour cette extension de la plateforme de Padoue, le groupe en comptant 5 à l’échelle de l’Italie. AD