Newsletter quotidienne n° 3737

Quel peut-être le rapport entre le plan industriel et commercial, consacré dans la profession sous l’acronyme anglo-saxon de S&OP (Sales & Operations Planning), des produits cosmétiques et des huiles de moteur ? En se creusant la tête, on pourrait sans doute répondre que le S&OP rend le visage de l’entreprise plus séduisant pour ses clients en lui permettant d’atteindre ses niveaux de services tout en gardant la ligne au niveau stocks, et qu’il met de l’huile dans les rouages opérationnels en alignant les prévisions de ventes avec les capacités de production et de distribution. Mais le vrai point commun avec ces deux types de produits, c’est que le S&OP, lui aussi, nous fait le coup de la formule enrichie ! En effet, il devient désormais quasi impossible de raisonner « toutes choses égales par ailleurs » dans le contexte actuel d’inflation, de hausses des taux d’intérêt bancaires et des coûts de l’énergie, de volatilité des cours des matières premières ou des taux de fret. Le volet financier doit plus que jamais être intégré à ce cycle mensuel de pilotage opérationnel de la Supply Chain à court, moyen ou long terme. D’où cette formule enrichie du S&OP, qui intègre la gestion financière pour optimiser en quasi temps réel le cash-flow de l’entreprise. Ce sujet, parmi d’autres, sera d’ailleurs au cœur des débats de la 17^ème édition de notre Forum d’été, à la Cité Internationale Universitaire de Paris, le 6 juillet prochain. Notez d’ores-et-déjà la date dans votre agenda. Jean-Luc Rognon

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Avec sa casquette d’intégrateur de systèmes automatisés, le groupe Körber a dévoilé mi-mars les principes –et atouts– du programme Robotics-as-a-Service (RaaS) qu’il met en place pour favoriser le déploiement de solutions intralogistiques à base de robots. Annoncée à l’occasion de sa conférence Utilisateurs annuelle, à Orlando, la formule entérine la percée d’une nouvelle génération de solutions permettant à nombre d’entreprises de répondre aux défis d’efficacité et de flexibilité de leurs opérations en entrepôt, avec l’atout supplémentaire de l’évolutivité. « Le secteur des robots mobiles autonomes (AMR), en particulier, connaît une croissance considérable ; et les clients recherchent des solutions dans divers domaines opérationnels pour répondre à une demande en hausse et résoudre les problèmes liés aux enjeux de main-d’œuvre, de sécurité et de bien-être des employés », a souligné Joe Couto, VP exécutif Robotique & 3PL du groupe d’origine allemande. Le programme RaaS en question repose sur le réseau mondial de partenaires de services robotiques tissé par Körber afin de répondre aux besoins de toutes les tailles d'entreprises et de tous les secteurs d'activité, avec un accent sur la réduction des coûts opérationnels et des délais de déploiement, et en les dispensant évidemment d’une « dépense initiale importante ». En tant qu’intégrateur, Körber entend aussi faciliter le déploiement par les entreprises de flottes d’AMR hétérogènes, en misant pour chaque usage sur l’équipement le mieux adapté. On notera que cette formule RaaS est en fait déjà proposée, puisqu’elle avait par exemple été choisie il y a quelques mois par le distributeur d’articles vétérinaires Lambert Vet Supply pour le déploiement d’une flotte de 24 AMR signés Locus Robotics dans l’entrepôt d’un de ses partenaires en Alabama (voir NL 3697). MR

L’éditeur britannique de solutions télématiques et de gestion de flotte Microlise annonce l’acquisition de son compatriote Vita Software, dont le portefeuille de solutions repose sur un TMS destiné aux opérateurs de flotte et autres acteurs du transport de la logistique, enrichi de fonctionnalités en SaaS. Outre les fondamentaux en termes de calcul des coûts, de gestion des sous-traitants ou de la facturation, Vita propose en effet des volets de tracking temps réel, de gestion des preuves de livraison, d’optimisation des parcours, ou même un service baptisé WMS pour le suivi des marchandises elles-mêmes. Certains de ces développements font d’ailleurs écho à ceux menés en propre par Microlise ces dernières années, comme son module Planning & Optimisation lancé courant 2021 (voir NL 3349). Présentée comme stratégique pour Microlise, qui a fêté ses 40 ans et compte aussi des bureaux en France, en Australie et en Inde (avec plus de 670 collaborateurs), cette acquisition de l’ordre de 2 M€ soutient son ambition de développer un spectre de solutions qui avait sous-tendu l’introduction d’une partie de son capital en bourse à l’été 2021. « Il s'agit de la première d'un certain nombre d'acquisitions ciblées en cours de réalisation, qui s'inscrivent dans notre plan à long terme visant à offrir une suite complète de solutions destinées aux flottes de toutes tailles dans nos zones géographiques, souligne Nadeem Raza, le Pdg de Microlise. En associant ce volet TMS à nos offres existantes, nous fournissons à nos clients une solution de bout en bout accessible et enrichie, conçue pour optimiser les opérations, améliorer la visibilité des informations sur les coûts de l'entreprise et la rentabilité ». Si l’intégration des activités et des produits va être immédiatement lancée, tous les employés de Vita Software seront conservés. MR

Les e-commerçants peuvent désormais expédier smartphones, petits équipements électroniques, chaussures, jeux de sociétés ou encore articles textile avec des colis réutilisables Hipli. La start-up spécialisée dans l’éco-conception d’emballages réutilisables pour acteurs du e-commerce vient en effet d’ajouter une gamme de colis rigides à son catalogue produits. Celle-ci se matérialise par des « box » accessibles en trois formats (20 x 13 x 8 cm ; 30 x 20 x 15 cm ; 40 x 30 x 15 cm). Fabriquées en Alsace, elles sont composés à 40 % de matière recyclée et sont, comme tous les autres produits de la start-up, réutilisables jusqu’à 100 fois avec une traçabilité assurée grâce à des QR code. « Avec ces trois nouveaux formats, ce sont 70 % des produits qui peuvent être expédiés en colis réutilisables Hipli », souligne Léa Got, cofondatrice de la jeune pousse créée en 2020 au Havre. Et l’enjeu est important : la loi Agec prévoit que les emballages des entreprises réalisant plus de 50 M€ de CA devront être réutilisables à 10 % en 2027, contre 5 % aujourd’hui. En Europe, une réglementation en préparation spécifie de son côté que 10 % des emballages du e-commerce devront être réutilisables à horizon 2030 pour atteindre 50 % en 2040. AD

Concepteur, fabricant et distributeur de robots mobiles autonomes, Sherpa Mobile Robotics lance le Sherpa-D, en complément des modèles Sherpa-B et Sherpa-P (pour le transport de bacs et de palettes, respectivement). Ce nouvel AMR est dédié aux déplacements de piles de bacs sur socles à roulettes et de plateaux roulants dits dollies. Doté d’un lidar et de capteurs de sécurité (caméra 3D en option), il peut transférer en toute autonomie des charges allant jusqu’à 250 kg à raison de 150 piles de bacs ou 150 dollies par heure. Ciblant surtout les opérations de transfert de pièces, de collecte de commandes, de kitting ou encore d’alimentation en bord de ligne dans les secteurs de l’industrie et en intralogistique, le Sherpa-D se recharge en 30 minutes et circule à une vitesse maximum de 4 km/h. Déverrouillage et programmation de missions s’effectuent via un écran tactile de 7’’. Chaque appareil est équipé d’une solution de gestion de flotte qui permet aux managers de prioriser les missions et de superviser en temps réel les appareils. Le Sherpa-D sera visible à la SITL (28-30 mars, pavillon 1 de Paris Expo Porte de Versailles), sur le stand F53 de Sherpa Mobile Robotics. AD

Stackr, l’éditeur/intégrateur de la solution de contrôle d’accès automatisée de sites eGestrack, ne va pas chômer pendant la SITL (28-30 mars, pavillon 1 de Paris Expo Porte de Versailles). Pendant le salon, la société va prendre des engagements côté ROI, dévoiler de nouvelles fonctionnalités, et intervenir sur un atelier de type retour d’expérience pour témoigner sur un vaste projet de digitalisation de site mis en œuvre chez ArcelorMittal Construction en partenariat avec DDS Logistics et S2PWeb (ce projet faisait partie des dossiers candidats aux Rois de la Supply Chain 2023, voir NL 3648). Fort de ses remontées clients (les utilisateurs de la solution enregistreraient une baisse de leur coût de poste de garde jusqu’à 90 %), Stackr s’engage aujourd’hui sur un ROI garanti sous 12 mois avec eGestrack. « Son déploiement est inférieur à quatre semaines en mode Saas, souligne Franck Zulian, président de Stackr. Cette rapidité permet de réduire immédiatement les coûts logistiques d’un réseau d’entrepôts ou d’usines ». A noter que des prestataires comme Geodis et Ceva Logistics ont décidé d’équiper plusieurs de leurs sites avec eGestrack sur 2023. Les nouvelles fonctionnalités annoncées permettent, d’une part, de contrôler le poids d’un véhicule après chaque chargement et, d’autre part, de contrôler le couple ‘tracteur-remorque’ (avec ou sans l’aide d’un sas). L’atelier retour d’expérience se tiendra le mercredi 29 mars de 10 heures en salle Atelier 2, avec les interventions de Franck Zulian, Jérôme Bour (Pdg de DDS Logistics), Mehdi Lamaallem (consultant métier chez S2PWeb/ B2PWeb) et Pierre Verignon (responsable supply chain aval France, Benelux et Royaume-Uni chez ArcelorMittal Construction. AD

A voir sur stand G99

Le distributeur néerlandais Intergamma va se doter d’un centre de distribution de 95 000 m² qu’a entrepris pour lui le développeur-investisseur d’origine belge Montea à Tiel, au centre des Pays-Bas. Fort de plus de 360 magasins sous ses enseignes Gamma et Karwei, cet acteur phare du marché du bricolage au Benelux compte rassembler sur place les opérations relevant aujourd’hui de quatre sites, afin de centraliser et densifier son stock, et optimiser le transport vers ses points de vente (un des entrepôts opérait déjà à Tiel depuis 2021, avec plus de 200 salariés). Ce projet immobilier d’envergure repose sur le redéveloppement par Montea du foncier de l’ancienne verrerie AGC Glasfabriek, fermée en 2015, qui a impliqué un vaste volet démolition. Visant une certification Breeam Excellent, le bâtiment « fera partie des 10% de nouveaux développements les plus durables », assure le développeur, qui prévoit une finalisation pour l’été 2025, avec la signature d’un bail long terme de 15 ans par Intergamma. L’installation de 22 000 panneaux solaires est prévue en toiture, et un stockage de cette électricité par des batteries est à l’étude, pour en lisser l’utilisation. « Ce développement sur un ancien site d'usine en cours de revitalisation complète, avec tous les défis qui en découlent, s'inscrit parfaitement dans la stratégie de Montea », note Hylcke Okkinga, son directeur pour les Pays-Bas. Au-delà de la valeur du terrain, le projet représente plus de 65 M€ d’investissements. Et quelque 20 hectares sont encore disponibles sur le site, pour y mener d’autres projets. MR