Newsletter quotidienne n° 3758

C’est une « offre d’achat spontanée » de CMA CGM que le groupe Bolloré a reçu pour ses activités de logisticien et de commissionnaire transport, regroupées sous la bannière de Bolloré Logistics. Chaque partie a confirmé hier des échanges « exclusifs », qualifiés par le premier de discussions, et par le second de négociations, Bolloré précisant que le dialogue s’est engagé sur la base d’une valorisation de Bolloré Logistics de 5Mds€. Pour CMA CGM, cette énième acquisition étayerait sa stratégie d’intégration d’un maximum de métiers et de business complémentaires afin de « développer des solutions complètes pour soutenir les chaînes d’approvisionnement de ces clients ». Rappelons que les milliards de bénéfices générés par l’envolée des taux du fret maritime lui ont notamment permis de mettre la main sur Gefco (voir NL 3534), une partie d’Ingram Micro (NL 3460), le plus modeste Relais Colis (NL 3486), mais aussi sur des terminaux portuaires outre-Atlantique, ou sur une partie du capital d’Air France-KLM (NL 3561), sur fond de partenariat stratégique exclusif dans le fret aérien (entré en vigueur début avril). Entré dès 2019 dans le giron de CMA CGM, sa filiale Ceva Logistics n’a pas été mentionnée à ce stade, et est-ce sous cette bannière que passeraient les plus de 800 000 m² d’entrepôts que compte Bolloré Logistics dans le monde, notamment en soutien de flux Asie-Europe, ses 15 000 collaborateurs répartis sur 360 sites dans le monde, en comptant les agences de son métier de freight forwarder ? Du côté du groupe Bolloré, la finalisation de cette cession encore hypothétique (une promesse d’achat en bonne et due forme de CMA CGM est attendue « autour du 8 mai ») marquerait la fin de son pôle Transport et Logistique, la cession de Bolloré Logistics suivant de quelques mois celle de Bolloré Africa Logistics à MSC, pour 5,1 Md€ (voir NL 3681). Avec un CA de 7,1 Md€, Bolloré Logistics a compté pour près d’un tiers du CA du groupe Bolloré sur l’exercice 2022, et le pécule ainsi engrangé pourrait être mobilisé ensuite pour monter au capital de Vivendi. A noter que dans notre classement des 3PL hexagonaux dressé chaque année par Supply Chain Magazine, le cumul des CA France en logistique remontés en juin dernier pour le palmarès 2022 aurait situé aux portes du Top 5 ce potentiel attelage composé de Bolloré Logistics, Gefco et Ceva Logistics, avec plus de 500 M€ dans l’Hexagone. MR

Groupe de transport et de logistique lyonnais comptant 33 sites cross-dock et entrepôts sur la France et l’Allemagne, BMV a déployé en début d’année la nouvelle solution de supply chain collaborative Reflex Visibility d’Hardis Group (voir NL 3729). Le prestataire, créé en 1902 et utilisateur du WMS Reflex depuis 1999, recherchait un outil pouvant fournir à certains de ses clients une visibilité temps réel sur les stocks, les préparations de commandes et les opérations logistiques réalisées. Constatant que son extranet ne permettait pas de partager un certain nombre d’informations et qu’un développement interne aurait nécessité du temps, son choix s’est porté sur Reflex Visibility. Déployée en quelques semaines pour un des clients de BMV, pure-player e-commerce spécialisé dans la vente de vins et spiritueux avec l’aide des équipes Reflex, la solution a ensuite été mise à disposition d’un autre client en toute autonomie, avec, à chaque fois, une personnalisation des informations remontées dans le portail selon les besoins des entreprises. Pour l’instant, seules les données du WMS sont affichées, mais BMV envisage à terme d’y associer les évènements transport. « La nouvelle brique proposée par notre partenaire est très prometteuse et devrait nous aider à nous différencier sur le plan commercial, souligne Mickaël Vendramini, responsable projets et études logistiques de BMV. Elle permet un partage de données temps réel avec nos clients en évitant des coups de téléphone ou des envois d’emails ». Dans les prochains mois, BMV devrait proposer la solution à d’autres clients, et inaugurer une nouvelle fonctionnalité de saisies de commandes, en cours de développement chez Hardis Group. AD

Dans le cadre de la digitalisation de son process S&OP, Novacel a choisi de déployer les modules Demand Management et Ressource & Supply Planning de la suite logicielle S&OP de l’éditeur sedApta. Avec les deux solutions en mode Saas, respectivement dédiées aux prévisions de ventes et à la planification de production, le fabricant de films de protection et rubans techniques pour professionnels cherche notamment à améliorer son taux de service en diminuant les risques liés à l’utilisation de fichiers Excel, et à connaître rapidement l’état d’avancement du flux de production de chaque ligne de commande, pour anticiper des risques de retards et mettre en place des actions correctrices si nécessaire. « Notre présence sur quatre continents nous incite à optimiser en permanence nos outils supply chain afin de répondre aux exigences du marché en termes de qualité, réactivité et flexibilité », souligne Pierre Vigna, le directeur Achats et Supply Chain de Novacel. Evoluant dans le périmètre du groupe Chargeurs, Novacel fournit aujourd’hui près de 4 000 clients dans le monde et dispose d’une dizaine de sites de production en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. AD

Créé il y a 20 ans, le Club Déméter Logistique Responsable compte désormais près d’une cinquantaine de membres qui échangent et organisent des expérimentations à caractère opérationnel, autour de l’innovation en supply chain et de la maîtrise de ses impacts environnementaux. Les cinq derniers arrivants sont plutôt à ranger dans la catégorie « poids lourds » : côté industriel, La coopérative des Maîtres Laitiers du Cotentin (5 235 salariés, près de 2 Mds€ de CA), côté distribution, U-Log (5 922 collaborateurs, 27 sites en France) et Gémo (430 magasins, 906 M€ de CA) et côté prestataires logistiques Olano (600 M€ de CA) et BERT&You (1 800 collaborateurs, 1 200 cartes grises moteurs et 500 000 m² en logistique). JLR

À l’issue de deux jours de visite et de contrôle par les autorités douanières, le 3PL ID Logistics a obtenu le statut d’opérateur économique agrée « Sécurité et sûreté » (OEA S) pour deux de ses sites en Eure-et-Loire, ceux de Garancières-en-Beauce et de Poupry. Les deux certifications ont été remises en mains propres le 23 mars dernier à Emmanuel Vexlard, le DG d’ID Logistics France, par le directeur régional des douanes de Marseille, Jean-Philippe Vigot. Elles sont destinées à accompagner les démarches douanières à l’export de deux clients du 3PL dans les « produits premium et luxe », non cités pour des raisons de sécurité. JLR

Cliente historique du 3PL en Italie, la marque de mode Vivienne Westwood a renouvelé son contrat avec GXO Logistics dans ce pays en y intégrant de nouvelles prestations. Dans le cadre du nouvel accord, le 3PL va assurer le stockage, mais aussi le contrôle qualité, le reconditionnement, l’étiquetage, l’emballage et la mise en boîte cadeau, sur un périmètre national pour certaines activités et internationales pour d’autres, depuis son entrepôt multi-clients de 28 500 m² situé à Carisio, entre Turin et Milan. Dans cette installation, Vivienne Westwood occupe 9 500 m². « Dans son processus de réorganisation commerciale, notre entreprise a trouvé en GXO Logistics un partenaire indispensable pour la gestion de la logistique, garantissant productivité et efficacité, tout en accordant une attention particulière aux personnes, à la planète et à la durabilité », note Giorgio Ravasio, country manager Italie chez Vivienne Westwood. Le 3PL est présent en Italie et en Suisse depuis environ 25 ans, opérant pour le compte de clients des secteurs du e-commerce, de la mode, du retail, de la pharmacie, de l’alimentation ou encore du bricolage. Sur les deux pays, il dispose de près de 50 sites (dont une vingtaine pour des marques de mode et de luxe), qui totalisent environ 1,5 million de m². AD