Newsletter quotidienne n° 3766

Si le pays n’a pas (encore) intégré le Top 5 des pays les plus performants en matière logistique comme ce qui était souhaité sous la présidence de François Hollande avec le projet France 2025 (voir NL 2360), la situation s’est améliorée sur la période 2018-2023. Entre ces deux dates, et malgré la crise sanitaire, la France a en effet gagné trois places dans le dernier classement de la performance logistique des pays mesuré par la Banque Mondiale (‘Connecting to compete’), décrochant une 13^ème place avec un score synthétique de 3,9 sur 5 (nous étions 16^èmes en 2018 avec une note de 3,8). Ce score synthétique est établi sur la base de différents critères : efficacité des processus douaniers, qualité des infrastructures, capacité d’expéditions à bon prix, qualité des services logistiques, capacité à suivre / tracer les envois, respect des délais de livraison, etc. Plusieurs pays européens, parmi lesquels figurent les principaux concurrents logistiques de la France, tiennent le haut du classement. Derrière Singapour, 1^er du classement mondial avec un score de 4,3, c’est la Finlande qui occupe la 2^ème marche du podium (4,2), le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse se partageant la 3^ème place (4,1). Dans le détail, la France, classée 9^ème en Europe comme en 2018, enregistre des améliorations au niveau de ses indicateurs de processus douanier et de sa capacité à effectuer des expéditions à prix compétitifs, mais aussi une dégradation de sa note en ce qui concerne la qualité de ses infrastructures (voir infographie). « Les efforts de politique publique en faveur de la logistique française doivent être intensifiés, considère l’Union TLF. Les actions proposées en 2019 par le rapport Daher-Hémar restent pleinement d’actualité ». L’organisation professionnelle préconise ainsi d’optimiser les formalités et contrôles aux frontières dans une logique de service aux entreprises, de renforcer l’attractivité des métiers logistiques, d’augmenter les investissements dans les dessertes multimodales portuaires, de renforcer la fiabilité des activités portuaires et aéroportuaires, et de faciliter les implantations d’entrepôts. « La loi ZAN (Ndlr : Zéro artificialisation nette) constitue un nouveau frein à une planification logistique efficiente et propice aux reports modaux », relève à ce titre l’Union TLF. AD

Filiale du groupe agro-industriel algérien Cevital, le prestataire CTLog International a inauguré fin mars un nouveau système de convoyage installé dans trois cellules de son site de Saint-Martin de Crau (qui en compte au total 8, sur 46 000 m²). « C’est à notre initiative, et en pleine collaboration avec notre client que nous avons mené depuis novembre 2022 ce projet d’amélioration des conditions de travail de nos collaborateurs, mais aussi les performances économiques, puisque ce nouveau convoyeur permettra d’absorber plus de 250 000 colis par jour » nous a confié Maxime Pereira, le responsable du site. Cette partie de l’entrepôt est dédiée au tri et au cross-dock de petits et gros colis expédiés vers les centres de livraison d’un grand e-commerçant, en France et dans plusieurs pays d’Europe. Installé par l’intégrateur R2M, le nouveau système de convoyage (qui vient remplacer deux anciens convoyeurs, voir NL 3300) comporte 4 branches de 100 à 250 m de long chacune, avec en injection des dumpers (pour faire basculer les palettes gaylord ou des rolls remplis de petits colis) et des bras de préhension pour le déplacement des colis lourds. Ouvert en 2016, l’entrepôt CTLog de Saint-Martin de Crau (120 collaborateurs, sans compter les intérimaires) est le site historique du 3PL, qui en compte quatre autres dans l’Hexagone : Rennes, Meung-sur-Loire, Anse (près de Lyon) et Portes-lès-Valence, dans la Drôme. JLR

Importateur/distributeur de produits alimentaires en provenance d’Asie, T&T Foods est en train de se faire construire un entrepôt de 12 600 m² à Diefmatten, près de Mulhouse (Haut-Rhin). En forte croissance depuis quelques années, l’entreprise approvisionne des enseignes de la grande distribution et des restaurants partout en France et elle s’est vite retrouvée à l’étroit sur son site historique voisin de Guewenheim (2 500 m²), ce qui l’obligeait depuis un certain temps à s’appuyer sur 5 entrepôts de débord. Conçue par le cabinet d’architecture strasbourgeois Ligne bleue et réalisée par le contractant général Les constructeurs réunis (LCR), le nouveau bâtiment aura une capacité de 19 000 emplacements palettes sur une hauteur de 14 m. Couvertes à 40 % de panneaux photovoltaïques, il sera opérationnel courant juillet. L’entrepôt pourra faire l’objet d’une extension sur le terrain de 7 hectares acquis par T&T Foods. « Cette réserve foncière nous permet déjà de prévoir des agrandissements futurs pour accompagner nos perspectives de développement », confirme Xen Trieu, son Pdg. AD

Il s’appelle iD POS 2, c’est le dernier-né des lecteurs de point de vente de Nedap, le spécialiste néerlandais des systèmes d’identification et de traçabilité. Présenté en février dernier sur le salon Euroshop, cet appareil de nouvelle génération s’appuie sur la technologie RFID pour répondre à plusieurs problématiques à la fois. Connecté à la plateforme iD Cloud, l’ iD POS 2 peut effectuer des lectures par lots et permet une mise à jour automatique du niveau de stock en temps réel, dès qu’une vente est réalisée via le lecteur, ce qui ouvre des perspectives en matière de services omnicanaux tels que le ship-from-store et le click & collect. Mais c’est également lui qui fera passer l’étiquette RFID d’un article du statut “impayé” à “vendu”, afin de ne plus déclencher pas d’alarme à la sortie du magasin par le système EAS (surveillance électronique des articles), également proposé par Nedap. Il n’y a donc plus besoin d’antivols rigides, ce qui fait aussi gagner également du temps en caisse. JLR

À compter du 1^er janvier 2024, Andrew Manship succèdera au poste de DG de Vanderlande à Remo Brunschwiler, qui a choisi de ne plus exercer de fonctions de management. Andrew Manship est entré dans l’entreprise en 2016 et a participé avec succès à la fusion en une seule entité Airport & Parcel Solutions des activités colis et aéroportuaires, BU dont il est actuellement le vice-président exécutif. Au cours de sa carrière, ce citoyen britannique a travaillé chez Siemens (2000-2004), chez Dematic entre 2004 et 2008 et chez Swisslog entre 2008 et 2016. Vanderlande, qui appartient au groupe Toyota Industries Corporation depuis 2017, propose des systèmes automatisés dans trois secteurs, l’entreposage, l’aéroportuaire et le tri de colis. Elle compte plus de 9 000 employés, pour un CA de 2,4 Mds€. JLR

Après la République tchèque, la Slovaquie et l’Espagne sur 2021 et 2022 (voir NL 3466), Eurotranspharma s’est implanté en Roumanie en rachetant l’entreprise locale Alex International Transport. Créé en 1994, cet autre spécialiste de la livraison dernier kilomètre de produits de santé emploie plus de 150 collaborateurs et dispose de 35 sites cross-dock conformes aux exigences de l’agence roumaine du médicament ainsi qu’aux nouvelles pratiques de distribution du secteur (Good Distribution Practice/GDP). La société, qui sera rebaptisée Eurotranspharma Roumanie, transporte chaque année 200 000 palettes à l’international et traite plus de 4 millions de colis sur le dernier kilomètre. « Grâce à cette acquisition, nous continuons de développer notre offre en Europe, souligne Benoît Latteur, CEO d’Eurotranspharma. C’est un marché qui évolue rapidement avec des besoins toujours plus exigeants en matière d’approvisionnement des produits de santé. Et la capillarité de notre réseau est un élément primordial permettant de répondre à cette demande croissante. » Eurotranspharma opère aujourd’hui sur le marché européen en s’appuyant sur 48 plateformes transport et 6 hubs répartis sur 9 pays*. AD

*France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, République tchèque, Slovaquie, Royaume-Uni, Roumanie