Newsletter quotidienne n° 3843

Depuis le 1^er juillet dernier, le site Logistique Galeries Lafayette de Saint-Quentin-Fallavier est opéré par ID Logistics, dans le cadre d’un contrat d’externalisation signé pour 6 ans. Cet entrepôt de 30 000 m² est dédié aux principaux univers non alimentaires de l’enseigne –textile, chaussures, accessoires, arts de la table, etc. Il déploie en fait ses activités sur près de 45 000 m² en tenant compte des différentes mezzanines aménagées au fil des années pour s’adapter à l’évolution des flux, qui approvisionnent à la fois les quasi 70 magasins Galeries Lafayette et la clientèle e-commerce. Le tout représentait l’an dernier un volume de pièces préparées et expédiées de l’ordre de 40 millions de pièces/an. Le savoir-faire mode et e-commerce d’ID Logistics lui ont permis de remporter ce dossier qui a impliqué le transfert de près de 130 collaborateurs de la structure logistique du distributeur vers son prestataire logistique. Cette activité implique notamment la gestion de flux d’import/export à l’échelle internationale, avec les problématiques douanières associées, ainsi qu’une gestion particulièrement efficace et réactive d’un important nombre de références, avec des problématiques de saisonnalité, de renouvellement des collections, et des pics commerciaux très marqués (le Black Friday ou les soldes, mais aussi les « 3J » maison). ID Logistics fait valoir le volet RH monté pour accompagner l’intégration de 127 collaborateurs en CDI, et leur prise en main des process mis en place pour optimiser le volet préparation / expédition e-commerce, notamment. Le 3PL a par exemple introduit une formule de sessions d’Animations à Intervalle Courte (AIC), rapides et digitalisées via des écrans tactiles, qui contribuent à standardiser les pratiques managériales tout en impliquant les opérateurs de terrain dans l’amélioration continue des opérations. Il s’agissait aussi d’accompagner la prise en main de nouveaux outils, comme les solutions put-to-light déployées pour fiabiliser les préparations. Et un chantier complémentaire de rationalisation est annoncé pour les prochains mois avec le déploiement d’un WMS unique qui sous-tendra à la fois les activités magasins et e-commerce, pour l’Hexagone et à l’international. MR

L’armateur CMA CGM va participer à la société que les constructeurs Renault Group et Volvo ont décidé de créer en vue de développer une nouvelle génération de véhicules utilitaires électriques, modulables et connectés. Via son fonds énergies Pulse dédié à l’accélération de la décarbonisation des secteurs du transport et de la logistique lancé fin 2022 (voir NL 3607), CMA CGM va ainsi investir 120 M€ dans cette nouvelle entité. Celle-ci sera détenue au départ par les deux constructeurs qui y injecteront chacun 300 M€ sur les trois prochaines années. Totalement indépendante et basée en France, l’entreprise doit produire à compter de 2026 des véhicules utilitaires légers entièrement électriques qui se distingueront par une plateforme permettant d’adapter différents modules de carrosserie et par le recours à une conception basée sur une architecture logicielle dite Software Defined Vehicle. D’après les trois partenaires, cette technologie permettra aux véhicules d’intégrer des fonctionnalités inédites qui réduiraient de 30 % le coût global d’utilisation pour les acteurs de la logistique, avec la possibilité de mettre à jour les véhicules tout au long de leur cycle de vie via divers services connectés (chargement, routage, assurance, gestion de flotte, financement, etc.). « Il s’agit d’un partenariat complet et innovant : non seulement nous investissons dans ce projet, mais nous apporterons également notre savoir-faire et notre expertise pour assurer la logistique amont et aval, tandis que certains de ces véhicules pourraient à terme être utilisés pour décarboner notre flotte » souligne Rodolphe Saadé, le Pdg de CMA CGM. La création de la nouvelle société, prévue pour le début de l'année 2024, reste soumise à l'achèvement de l’ensemble des processus d'approbation réglementaire. AD

Dans son tout nouvel Ebook intitulé « La connectivité pour digitaliser sa supply chain », DDS aborde un sujet qui concerne toutes les entreprises, celui de la connectivité en temps réel avec son écosystème de partenaires, clients, fournisseurs et transporteurs. Cet enjeu central de la digitalisation de la Supply Chain touche particulièrement les TPE, PME et ETI, dont le taux d’équipement en progiciels de gestion du transport (TMS) ne dépasse pas les 10 %, selon DDS. Les freins peuvent être nombreux : culturels, financiers, technologiques ou organisationnels. Dans ce livre blanc, l’éditeur de solutions digitales de gestion et de pilotage transport souligne les grands bénéfices d’un TMS connecté et temps réel, non seulement sur le transport mais aussi sur l’ensemble de la SC (suivi des commandes, maîtrise des coûts, amélioration du service client). On y retrouve également un zoom sur son offre Starter, accessible aux PME et TPE, et qui permet de démarrer rapidement un projet TMS connecté à son écosystème.

Pour télécharger gratuitement l’Ebook de DDS « La connectivité pour digitaliser sa supply chain », cliquez ici

En matière de décarbonation, le principe du « Book and Claim » (B&C) est une décorrélation administrative entre les flux physiques et les émissions en CO₂ qui en résultent. Il s’appuie sur l’utilisation de certificats délivrés au client en échange de son engagement financier sur l’achat une certaine quantité de carburant décarboné, même si celui-ci n’est in fine pas utilisé par le prestataire pour les flux de ce client en particulier. Kuehne+Nagel, qui proposait déjà cette possibilité dans les transports maritime et aérien avec les biocarburants et le SAF, vient d’annoncer l’extension de sa solution Book & Claim au transport routier, pour les clients de K+N Road Logistics. Cette offre de solutions à faibles émissions s’élargit donc au HVO (Hydrotreated Vegetable Oil), ce biocarburant de synthèse fabriqué à partir d’huiles végétales hydrotraitées compatible avec tous les moteurs diesel existants, mais qui émet jusqu’à 90 % d’émissions de CO₂ en moins. « Les clients qui achètent du HVO peuvent désormais réduire les émissions de carbone dans leurs suppy chain. Cela augmentera la demande et donc l'offre de technologies à faibles émissions, afin d'accélérer la décarbonation du transport routier » a déclaré Hansjörg Rodi, responsable de Kuehne+Nagel Road Logistics et membre du conseil d'administration de Kuehne+Nagel. Dans un premier temps, le Book & Claim pour HVO ne sera disponible pour les clients en Europe, avec des plans d'expansion dès l’année prochaine. Le prestataire travaille actuellement à l'intégration des véhicules électriques dans cette offre Book & Claim. JLR

Dans le cadre de sa stratégie de développement à l’international, le groupe de conseil français Meogroup a ouvert une filiale en suisse. Basée à Genève, cette nouvelle entité a vocation à accompagner avec davantage de proximité ses clients locaux, notamment en matière de sourcing, de supply chain et d’achats directs/indirects. Sur les 800 collaborateurs de ce groupe regroupant une dizaine de marques (Meotec, Cristal Decision, Masaï, Sowing, etc.), 500 interviennent sur ces problématiques, les autres étant spécialisés en finance et gestion de projets (architecture, design, IT, etc.). Fort de sa nouvelle filiale, qui sera dirigée par Nathalie Pavia et Benjamin Bancel, Meogroup totalise désormais 11 implantations dans le monde. Avant son arrivée en Suisse, le cabinet de conseil comptait déjà 6 agences en France et 4 en Belgique, en Espagne, en Italie et au Canada. Créé en 2005, il intervient aujourd’hui auprès d’entreprises de l’industrie, de la finance, des transports, du luxe, des services ou encore de l’agroalimentaire. AD