Newsletter quotidienne n° 3860

Logisticien de référence en matière de Vins & Spiritueux, conditionnement compris, Dartess a nommé 3 « hommes-clés » aux côtés de son DG Frédéric Lanteri pour déployer son plan stratégique à horizon 2027, axé sur l’excellence opérationnelle et l’engagement client. Une direction Projets Métiers & Systèmes d’Information est créée et confiée à une recrue d’expérience, Rémi Naudion, en provenance de Cdiscount où cet ingénieur de formation a exercé pendant 15 ans à des postes de direction SC. « La transformation engagée sur les SI chez Dartess doit faciliter l’accès à tous nos outils de pilotage logistique et transport pour l’ensemble des utilisateurs, internes comme externes. L’objectif est de rationaliser et standardiser les différents process internes au service des collaborateurs et des clients », souligne-t-il. Les deux autres nominations relèvent en revanche de la promotion interne, à l’image de Fabrice Pichery, désormais directeur des opérations. Il avait rejoint Dartess il y a 12 ans comme directeur de site, après avoir officié dans une fonction similaire chez Brightpoint France, et va mette à profit son expertise en logistique et en gestion de projets pour mettre l’accent sur l’efficacité opérationnelle au sein de ce réseau de 16 sites en France, qui mobilisent quelque 290 collaborateurs. « L’accompagnement de nos clients repose sur des solutions personnalisées, en leur offrant un support client de qualité et une communication rapide et transparente. Mon challenge pour 2024 est de mettre en œuvre la réorganisation de nos sites et d’atteindre la standardisation de nos process », indique-t-il. Quant au nouveau directeur commercial, Alvaro Betanzos, il avait rejoint Dartess en 2010 comme responsable commercial international. À charge pour lui de déployer la stratégie de l’entreprise et d’accompagner les projets de nouvelles implantations et nouveaux services. Parmi les projets en cours, notons l’ouverture en septembre dernier d’un nouveau site aux Artigues-de-Lussac, près de Saint-Émilion (voir NL 3728) , et celle programmée pour juin prochain d’une importante plateforme logistique climatisée de 19 000 m² à Blanquefort, le siège de cette filiale du Groupe Tesson. MR

Dans le cadre de sa démarche QVT (Qualité de vie au travail), Log’S a codéveloppé un chariot de manutention pour produits encombrants en partenariat avec la société Ateliers Daniel Courby (ADC). Le prestataire recherchait une solution susceptible de réduire la pénibilité des opérations de chargement/déchargement d’articles d’ameublement sur sa plateforme multi-clients de Lauwin-Planque, dans le département du Nord. Faute de l’avoir trouvée sur le marché, il s’est rapproché du fabricant local de chariots sur mesure ADC. Et après presque une année de développement de prototypes et de tests terrain, une version définitive d’un nouveau modèle de diable a vu le jour en juin dernier, et a été validé par la médicine du travail. Permettant d’éliminer le port de charge avec un risque nul de basculement du collaborateur vers l’arrière, ce chariot de manutention a déjà été déployé à une dizaine d’exemplaires par le prestataire sur sa plateforme nordiste pour un client du secteur de l’univers de la maison. Et preuve qu’il a eu son petit effet ‘waouh’, ce client en a commandé plus de 100 exemplaires pour ses magasins, certains de ses concurrents le testant par ailleurs en vue d’un déploiement. La solution, dont la commercialisation a débuté auprès des 3PL, va prendre de l’ampleur chez Log’S. « Nous avons déjà acté de nouvelles commandes pour en déployer sur l’ensemble de nos sites rencontrant les mêmes problématiques de pénibilité de chargement et déchargement de produits encombrants, souligne Benjamin Laffineur, responsable de l’innovation chez Log’S. La solution a remporté l’adhésion des collaborateurs avec un confort de travail largement renforcé ». AD

Sur le salon Supply Chain Event (14-15 novembre, Hall 5 à Paris Expo Porte de Versailles), l’éditeur américain InterSystems dévoilera les différentes facettes de son nouveau produit lancé en juin, InterSystems Supply Chain Orchestrator. Il s’agit d’une plateforme technologique sur laquelle les entreprises clientes et les intégrateurs vont s’appuyer pour développer un service ou une application (approche build) répondant à un besoin de tour de contrôle temps réel, à travers une vue unique et consolidée. Elle comporte trois étages : le premier se situe au niveau de la connectivité et de la gestion de la donnée, le deuxième tourne autour de l’analytique (mise en place de processus métiers et décisionnels basés sur l’IA et le machine learning, notamment pour la prévision de la demande et l’optimisation des commandes) et le troisième étage se concentre sur l’anticipation des problèmes et la mise en oeuvre d’actions correctrices le cas échéant. A noter que des démonstrations seront également organisées sur le stand par Say Partners et Synaplus, futurs partenaires d’InterSystems, et qu’un atelier Intersystems intitulé « Comment construire une Supply Chain agile, résiliente et intelligente ? » aura lieu le 14 novembre à 14h00 en Salle 3. JLR

A voir sur le stand E28

C’est un partenariat de sept ans, jusqu’en 2030, qu’a signé récemment DHL Express avec le californien World Energy. Ce dernier s’engage à produire 668 M de litres de carburant d’aviation durable (SAF, Sustainable Aviation Fuel) dans son usine de Paramount, et délivrera à DHL les certificats de Carburant Durable (SAFc) correspondants, sur le principe du « Book & Claim ». Ce carburant ne sera donc pas principalement utilisé par les avions du réseau DHL, il sera fourni aux aéroports de la région de Los Angeles, mais c’est DHL qui pourra les créditer dans son bilan carbone, avec à la clé une réduction d’émissions de CO₂ d'environ 1,7 M de t sur la période, soit une année entière d'exploitation neutre en carbone du réseau aérien de DHL dans les Amériques. « Les SAFc livrés par Book & Claim permettent également de réduire les coûts logistiques et les émissions, car le carburant n'a pas besoin d'être expédié dans le monde entier. Cela contribue à faire des SAFc le moyen le plus efficace de décarboner l'aviation » souligne par ailleurs le communiqué de DHL Express. A noter que World Energy a démarré cette année une transformation de son site californien de Paramount pour devenir l’un des plus gros producteurs mondiaux de SAF d’ici à 2025. JLR

Depuis le 1^er septembre, Gilles Duffaut est le directeur du développement international des activités logistiques d’Africa Global Logistics (AGL). Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, l’ex-directeur général de Gefco Forwarding France aura pour mission de développer le réseau international du prestataire transport et logistique spécialiste du continent africain et filiale du groupe MSC depuis début 2023 (voir NL 3747). A ce titre, il aura la responsabilité de structurer les relations avec les réseaux logistiques partenaires d’AGL, dont celui de Bolloré Logistics avec qui l’entreprise a noué un accord de coopération. Titulaire d’un Master en commerce international de l’ESCE International Business School, Gilles Duffaut cumule plus de 30 ans d’expérience dans le secteur du transport et de la logistique. Avant de travailler comme directeur général chez Gefco, il a occupé des postes de direction et de manager au sein des sociétés Qualitair&Sea (groupe Dimotrans), Atlas Logistics, DB Schenker, Bolloré Logistics et CMA CGM. Rappelons qu’AGL emploie 21 000 collaborateurs et dispose de plus de 250 agences logistiques et maritimes, 22 concessions portuaires et ferroviaires, 66 ports secs et 2 terminaux fluviaux dans 49 pays (47 en Afrique). AD

L’empreinte carbone Scope 3 des marques de prêt-à-porter Zara, Massimo Dutti ou Bershka devrait fortement diminuer dans les prochaines années en Europe. Leur maison-mère Inditex a décidé que toutes ses importations maritimes s’appuieraient désormais sur l’offre de carburant alternatif de l’armateur Maersk (Eco Delivery). En utilisant du méthanol vert ou du biodiesel de deuxième génération en lieu et place du fioul, elle permet de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 80 %. Les économies réalisées donnent lieu à la délivrance d’un certificat, et selon Maersk, les navires fonctionnant aux carburants alternatifs seront exonérés des taxes du système d’échange de quotas d’émission de l’UE (European Union Emissions Trading System, ou EU ETS). « Grâce à cette initiative, nous allons réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre liées à notre activité de fret maritime, indique Abel Lopez Cernada, responsable importation, exportation et transport d’Inditex. Ce projet s’inscrit dans notre objectif de long terme qui est de parvenir à une neutralité carbone à horizon 2040 ». Le recours aux nouveaux carburants ne concerne pas uniquement le transport maritime chez Inditex. Depuis quelques mois, le groupe teste le transport de marchandises entre le port d’Algésiras, dans le sud de l’Espagne, et Madrid, avec des trains fonctionnant au biofioul sur la partie du parcours qui n’est pas électrifiée (Algésiras-Cordoue), une expérimentation qui implique non seulement Maersk, mais aussi la compagnie ferroviaire Renfe et la compagnie pétrolière Cepsa. AD

Le spécialiste de l’outdoor Columbia Sportswear relocalise une partie de sa production de l’Asie vers l’Amérique Centrale : échaudés par la hausse des tarifs douaniers entre les États-Unis et la Chine, ainsi que par les retards de livraisons pendant la pandémie, les responsables de la supply chain de la marque américaine se sont tournés vers l’Amérique Centrale, plus proche de l’Oncle Sam et disposant d’un accord de libre-échange avec les États-Unis. Sept pourcents de la production des produits de Columbia Sportswear vient aujourd’hui d’Amérique Centrale, et l’objectif est de doubler la mise d’ici 3 à 5 ans. CCT