Newsletter quotidienne n° 3904

Depuis décembre Sogestran Logistics dispose d’un nouvel entrepôt en bord de voie d'eau sur le port de Gennevilliers. Ce bâtiment de 2.400 m², loué sur une durée de 5 ans à Haropa Port dans le cadre d’une convention d’occupation temporaire, va permettre au logisticien de développer plus largement son offre de logistique urbaine fluviale complète via la Seine, en offrant non seulement un nouveau service de stockage, de consolidation et de préparation de commandes mais aussi en massifiant et mutualisant ses trajets sur le fleuve, à l’aide d’une navette fluviale multi-clients quotidienne, et ce dès cette année. Mis à disposition via une concession avec Haropa Port, les quais à usage partagé que Sogestran Logistics utilise dans la capitale sont ceux du port d'Austerlitz et du port de Debilly. C’est déjà le cas pour ses clients Ikea (voir NL 3677) et OBD Grand Paris (voir NL 3848). « Notre premier client pour l’entrepôt est le groupe Balas, entreprise familiale française intervenant pour la restauration de la couverture de Notre-Dame de Paris. C’est un exemple typique des avantages du transport fluvial : pouvoir livrer les matériels en plein cœur de l’Ile de la Cité sans impact sur la circulation » a précisé Alexis Chapolard, directeur de l’activité logistique urbaine de Sogestran Logistics. Rappelons que Sogestran Logistics, en s’appuyant sur sa filiale Blue Line Logistics, joue le rôle d’opérateur de transport combiné, avec des automoteurs autodéchargeants pour la partie fluviale, mais aussi le pré et post acheminement, par camion, VUL (prioritairement électriques) ou vélocargo. JLR

Plus de 220 M€ sont investis par la Banque de France dans la construction d’une nouvelle imprimerie de billets à Vic-le-Comte, au sud de Clermont-Ferrand ; et une partie sera consacrée à l’automatisation des processus logistiques, à nouveau confiée à Alstef Group. Il y a 5 ans quasi jour pour jour, en effet, leur précédente association dans l’automatisation d’un entrepôt fiduciaire bâti à La Courneuve avait valu le Grand Prix des Rois de la Supply Chain 2019 à la Banque de France et au spécialiste de l’automatisation (alors sous la bannière B2A Technology, qui regroupait Alstef et BA Systèmes, depuis fusionnés dans Alstef Group), ainsi qu’à leurs partenaires (les cabinets Argon & Co et Axeflow, et Artelia Bâtiment à Industrie, voir NL 2848). Après ce précédent francilien, ce nouveau projet dans le Puy-de-Dôme s’avère similaire d’un point de vue des processus et des équipements intralogistiques à déployer pour Alstef Group : une installation de stockage grande hauteur forte de quatre transstockeurs dans une « serre automatisée », et une gestion de flux assurée par une flotte de 10 AGV-AMR « tortue » Loadstar (dotés de modules de convoyeur) et de 10 AGV gerbeurs GL 10.1. Le tout sera orchestré par son WCS-maison Opal, pour le contrôle et la visualisation de l’ensemble des opérations au sein de cette enceinte sécurisée. Une différence est cependant à relever : au sein du futur bâtiment de 40.000 m², cette logistique voisinera avec l’imprimerie elle-même, ce projet visant à doter la Banque de France de nouvelles capacités de production de billets juste à côté de sa filiale EuropaFi, la papeterie qui fournit plus de la moitié du papier des billets de l’Union européenne (et au-delà). Conçu par WSP France, l’ensemble de ce projet est passé en phase construction sur les dernières semaines de 2023, en vue d’une livraison courant 2026, puis d’une mise en service progressive jusqu’en 2027. « Nous sommes ravis de collaborer à nouveau avec la Banque de France, après avoir conçu et déployé un système logistique innovant au sein du Centre Fiduciaire entièrement automatisé de La Courneuve, où plus d’1 milliard de billets sont contrôlés et stocké par an », se félicite Matthieu Crosnier, directeur commercial Intralogistique d’Alstef Group. MR

L’éditeur Manhattan Associates annonce la signature d’un nouveau partenariat avec Shopify, le spécialiste canadien des plateformes CMS (Content Management System) pour l’e-commerce. Il s’agit d’une alliance pour proposer aux retailers une solution combinée facilitant la création d’expériences clients omnicanales hautement personnalisées à chaque étape du parcours d’achat. Concrètement, cela se traduit par une intégration entre la plateforme e-commerce en mode Saas de Shopify et la suite Manhattan Active Omni, qui comprend un orchestrateur de commandes (OMS) et un ensemble complet d’outils pour les points de vente et l’omnicanalité. Les clients actuels de Shopify auront ainsi la possibilité grâce à cette offre combinée de bénéficier d’une visibilité globale des stocks sur l'ensemble du réseau (y compris les articles en transit, en magasins, dans les entrepôts, chez les fournisseurs, etc.), et d’indiquer à leurs clients e-consommateurs des informations plus précises sur la localisation et la livraison des produits. La solution intégrera également les outils développés par Manhattan Associates dédiés au Service Clients, notamment sur les interactions post-achat avec leurs enseignes. JLR

La plupart des clients de Kuehne+Nagel Road Logistics n’ont pas la possibilité de faire transporter leurs marchandises par des camions électriques faute d’une infrastructure de recharge suffisante sur un trajet donné, ou en raison d’une autonomie ou d’une charge utile trop limitée des véhicules ? Qu’à cela ne tienne, Kuehne+Nagel a intégré depuis ce mois-ci les véhicules électriques dans son offre Book & Claim, comme il l’a fait il y a quelques mois avec le HVO (voir NL 3843). Les clients qui souscrivent à cette offre peuvent ainsi bénéficier de certificats de réduction d’émissions de CO₂ en échange d’un engagement financier sur l’achat d’une prestation de transport par véhicule électrique, même si dans les faits celle-ci n’est effectivement pas réalisée avec des camions décarbonés pour ce client en particulier. Kuehne+Nagel ne propose pour l’instant cette offre qu’à partir des véhicules électriques qui font partie de sa flotte en propre, afin de satisfaire aux exigences de transparence concernant l’exactitude des données utilisées dans les calculs d’émissions de CO₂ équivalentes. Mais l’objectif est à terme d’étendre la solution aux véhicules de ses transporteurs sous-traitants. « L'achat de camions électriques peut représenter une lourde charge financière, en particulier pour les petits transporteurs. Inclure les transporteurs dans notre solution Book & Claim nécessite des développements complexes supplémentaires dans la méthodologie de calcul, mais cela les aiderait à financer leur transition. C'est notre prochaine priorité » a indiqué Hansjörg Rodi, responsable de Kuehne+Nagel Road Logistics et membre du conseil d'administration de Kuehne+Nagel. JLR

Après une hausse de 3 % en 2022 (voir NL 3700), le port de Marseille-Fos a vu son trafic global reculer l’an dernier de 7 %, traitant sur la période 71,9 M de tonnes de marchandises. Comme tous les autres grands ports, il a été impacté par les effets conjugués sur le commerce mondial du retour de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, du ralentissement de la croissance chinoise et de l’instabilité géopolitique provoquée par la guerre en Ukraine. Le trafic de vracs solides en chute de 24 % (8,7 Mt), a pâti en outre de l’arrêt d’un haut fourneau de l’usine ArcelorMittal à Fos-sur-Mer. Quant au trafic conteneurs, il s’est contracté de 11 % en tonnage et de 13 % en volume (environ 1,3 million d’EVP). « Les difficultés s'accumulent pour le transport maritime international entre surcapacité, ralentissement du commerce mondial et baisse significative des taux de fret, explique l’autorité portuaire marseillaise. Il faut ajouter à cela une hausse des attaques de piraterie depuis novembre dernier dans le canal de Suez qui ont pour conséquences un allongement des délais de transport ainsi qu’un ‘évitement’ de certains ports, notamment méditerranéens ». Conséquence logique, les reports modaux vers le fluvial et le ferroviaire ont reculé l’an dernier de respectivement 14 % et 22 % à Marseille-Fos. Du côté des autres typologies de trafics, le port a enregistré une stabilité dans les vracs liquides et une baisse de 9 % dans le Ro-Ro sur 2023. « Malgré le contexte difficile, notre port a su tirer son épingle du jeu » considère pourtant Christophe Castaner, le président du conseil de surveillance du Port de Marseille. Grâce notamment à une hausse de 36 % de son trafic de passagers, le port a terminé l’exercice avec un CA en progression de 10,8 %, à 210,5 M€. Et confiant dans ses capacités de développement, il compte investir cette année 118 M€ dans ses installations (contre 76 M€ en 2023). AD

Au Big Show de la NRF (National Retail Federation) à New York, FedEx a annoncé il y a quelques jours le lancement de sa propre plateforme e-commerce de bout-en-bout, dénommé fdx, et orientée data. « FedEx est en phase de transformation vers une activité axée sur le digital, alimentée par notre vaste réseau de transport physique, en tirant parti de son envergure et de son expertise en matière de transport de 15 millions de colis par jour » a déclaré son Pdg Raj Subramania. L’objectif est d’aider les e-commerçants de toutes tailles à prendre les bonnes décisions logistiques et stratégiques sur toute la chaîne, depuis la conversion à l’acte d’achat jusqu’au retour produit en passant par l’optimisation du fullfilment et de l’empreinte carbone, l’estimation des délais, la visibilité sur la livraison en quasi temps réel, et les interactions post-achat avec le client. Le lancement officiel de fdx est programmé pour l’automne 2024. JLR