Pour l’Europe, il va falloir trouver de quoi s’emballer
C’est la dernière ligne droite pour les candidats aux élections européennes de dimanche prochain. Et comme souvent, au vu des sondages, ce qui semble nous passionner dans l’Hexagone, ce sont avant tout les enjeux franco-français et la possibilité, par ce vote, de sanctionner ou non l’actuel gouvernement. Il est pourtant évident que les décisions prises au Parlement de Strasbourg ont une incidence directe, parfois quelques années plus tard, sur notre quotidien ou la vie des entreprises. C’est le cas de la proposition de réglementation européenne sur les emballages et les déchets d'emballage dite PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation) qui a été approuvée par le Parlement européen le 24 avril dernier. Ce très long texte, qui compte pas moins de 13 chapitres, énumère toutes les nouvelles mesures de l’EU pour réduire, réutiliser et recycler les emballages, dans un souci de lutte contre le gaspillage et d’évolution vers l’économie circulaire. Tous les secteurs sont concernés, de l’e-commerce à la pharma, en passant par l’agroalimentaire et la restauration rapide. Globalement, cette réglementation, qui devra être approuvée formellement par le Conseil avant son entrée en vigueur, fixe des objectifs de réduction de packaging de 5% en 2030, 10% en 2035 et 15% en 2040. Sans surprise, le plastique constitue la cible n°1. A l’inverse, le carton s’en sort bien puisque le texte estime que « les boîtes en carton devraient être exclues de l'obligation d'atteindre les objectifs de réemploi des emballages de transport ». L’industrie papetière, qui ne cache pas avoir œuvré pour ce résultat, ne peut que s’en féliciter ! Jean-Luc Rognon