Newsletter quotidienne n° 4032

Articulée en 5 piliers, une feuille de route climat vient enrichir le plan stratégique 2030 du prestataire GT Logistics, formalisé en mode collectif autour du duo de dirigeants ayant pris la suite du fondateur Éric Sarrat (Frédéric Ruppli, avec la casquette de président, et Jérôme Gasquet, celle de DG, voir NL 3985). L’enjeu est de rendre le modèle d’affaires de l’entreprise « plus respectueux du vivant et des limites planétaires », en répondant à la question clé qui a présidé à cette étape : « Comment GT Logistics peut-elle transformer, avec ses clients industriels, son modèle vers une approche régénérative qui intègre l’écosystème local, tout en maintenant ses responsabilités sociales et environnementales en tant qu’employeur ? ». Cinq leviers sont répertoriés, à commencer par celui d’accentuer la coopération sur le sujet avec l’ensemble de l’écosystème de GT Logistics – collaborateurs, partenaires, clients – en « impulsant de nouvelles façons de collaborer et de créer de la valeur ». Un 2^ème point souligne l’importance d’une rémunération équitable des différents acteurs contribuant à la chaine de valeur, « en intégrant les 3 formes de capital, financier, social et naturel ». Plus strictement environnemental, le 3^ème vise à tendre vers un impact zéro en termes de déchets, de pollution et d’émissions carbone, en renforçant la dimension RSE et la responsabilisation des collaborateurs comme des clients. Un 4^ème axe repose sur la notion d’ancrage local et d’écosystèmes territoriaux pérennes et résilients (GT compte une cinquantaine de sites), par exemple en favorisant des circuits courts avec ses fournisseurs. Quant au 5^ème pilier, il se concentre sur les salariés de GT – 1.300 à ce jour dont 25% sont aussi actionnaires de l’entreprise – pour leur garantir un environnement de travail « sécurisant, responsable et éthique » et favoriser la diversité des profils et l’évolution en interne. Évidemment, les principes de cette feuille de route climat seront à déployer en pratique au fil des mois et années à venir. MR

Zebra a publié les résultats d’une récente étude prospective intitulée « L’essor de l’usine connectée », réalisée à partir d’une enquête de quelque 1.200 cadres supérieurs, décideurs de l’IT et opérationnels dans diverses industries en Asie, en Europe, en Amérique latine et en Amérique du Nord. Il en ressort notamment que l’amélioration de la visibilité et de la qualité tout au long du processus de fabrication fait partie des grandes priorités, dans le cadre d’une transformation digitale que 92% des répondants appellent de leurs vœux. Cela implique évidemment de renforcer les capacités des équipes grâce à l’IA, mais aussi avec des capteurs, des tablettes, des terminaux mobiles et des logiciels de gestion du personnel. « Zebra aide les fabricants à travailler avec la technologie de façon innovante pour automatiser et augmenter les workflows, afin de mettre en œuvre une usine connectée de façon optimale où les personnes et la technologie collaborent à grande échelle » rappelle Enrique Herrera, responsable du secteur Industrie chez Zebra Technologies. Mais ce qui est plus frappant, c’est que près des trois quarts de ces industriels (71 % en Europe, 73 % au niveau mondial) s’apprêtent à requalifier leur main-d'œuvre en matière d'utilisation des données et des technologies. Plus de 6 cadres interrogés sur 10 considèrent d’ailleurs cette mise à niveau des compétences et le développement du parcours professionnel comme une priorité absolue de leur entreprise pour attirer de futurs talents. En Europe, la requalification de la main-d'œuvre arrive en tête de liste des stratégies pour stimuler la croissance, que ce soit aujourd'hui (46 %) ou dans cinq ans (71 %). JLR

L’Anemos de la société TOWT (TransOceanic Wind Transport) et son équipage de 7 marins est arrivé dans le port de New York la semaine dernière, le 3 septembre, avec à son bord quelque 400.000 bouteilles de champagnes et de cognac de Martell Mumm Perrier Jouët. Les marchandises de la filiale de Pernod Ricard occupaient 85% des cales de ce voilier cargo, le plus grand de l’ère moderne (81 m de long, 81 mètres de long avec une capacité de 1.000 tonnes de marchandises). Le navire était parti le 9 août de son port d’attache du Havre mais a fait une escale technique de plusieurs jours à Concarneau, sur les chantiers navals Piriou, pour des opérations de « neuvage » (ultimes réglages avant la mise en service opérationnelle). Avec le succès de cette première traversée de l’Atlantique, Martell Mumm Perrier-Jouët a déjà prévoit de recommencer l’opération chaque mois, avec une montée en puissance des volumes en parallèle avec le développement de la flotte de voiliers cargo de TOWT. JLR

Foncière n°1 de l’immobilier logistique hexagonal, Argan annonce l’arrivée dans son équipe de direction de Stéphane Cassagne, en provenance de celle de Geodis. À compter du 1^er septembre, il aura la double casquette de directeur de l’Asset Management et de membre du directoire de ce développeur-propriétaire qu’il connaît bien pour avoir déjà été membre du conseil de surveillance d’Argan entre 2019 et 2021. À la tête de l’Asset Management, en charge d’un patrimoine de quelque 3,6 M de m² d’entrepôts valorisés à 3,8 Md€, il prend la suite de Frédéric Larroumets, qui quittera l’entreprise à la fin du mois pour mener un projet entrepreneurial. Stéphane Cassagne apporte une indéniable expertise en matière de logistique sur son versant utilisateur, mais aussi de l’immobilier qui en sous-tend l’activité. En tant que DG France et Maghreb de Geodis, depuis début 2023, son périmètre englobait de fait pas moins de 200 sites et 13.000 collaborateurs au service des différentes branches d’activités du groupe (messagerie & express, logistique contractuelle et commission transport). Âgé de 57 ans, Stéphane Cassagne a d’ailleurs effectué tout son parcours dans l’orbite de Geodis, ou presque. Titulaire d’une maîtrise en droit commercial et d’un DESS de droit des affaires, il avait fait ses débuts comme juriste chez Calberson, un peu avant son absorption par Geodis. Ses fonctions juridiques se sont ensuite enrichies d’un volet assurances et immobilier, avant d’officier pendant 6 ans comme secrétaire général du groupe Geodis, en rejoignant son comité exécutif. « Stéphane Cassagne apportera à notre foncière son expertise de la logistique et aussi « une vision client » très utile pour continuer à améliorer la qualité du service rendu à nos clients-locataires », souligne Jean-Claude Le Lan, fondateur et président du conseil de surveillance d’Argan. MR

Inconnu en France, Wisag est un géant allemand des services aux entreprises créé en 1965 à Francfort. Employant 50.000 collaborateurs dans plus d’une dizaine de pays en Europe (Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Pologne, Suisse, Espagne, Suède, Danemark, Finlande, Norvège), il propose un panel de prestations allant du nettoyage de bâtiments au chargement/déchargement d’avions, en passant par l’entretien d’espaces verts, l’installation d’équipements de chauffage/climatisation et plus récemment la logistique. C’est dans le cadre de cette dernière activité, réalisée via filiale Wisag Logistics Solutions que le groupe a loué ces derniers mois deux entrepôts d’environ 10.000 m² chacun à Krefeld, à une trentaine kilomètres au nord-ouest de Düsseldorf. Le premier a pour clients des entreprises des secteurs de la chimie et de la pharmacie, et le second, entre autres, un fabricant de systèmes de chauffage, ventilation et climatisation. Pour optimiser leur efficacité opérationnelle, Wisag les a tous deux dotés de la solution Easy WMS de Mecalux, enrichie par les modules de l’éditeur/équipementier dédiés à la gestion des expéditions multi-transporteurs ainsi qu’à facilitation de prise de décision en stockage, préparation et expédition pour 3PL (WMS pour 3PL). AD