Newsletter quotidienne n° 4138

Dans un contexte de multiplication des attaques informatiques, d’origine criminelles ou étatiques, le risque de blocage de la Supply Chain lié à une faille de cybersécurité de l’un de ses fournisseurs est une préoccupation majeure des entreprises, comme en témoigne le dernier baromètre des risques SC du cabinet Kyu Associés (voir NL 4121), où la menace cyber figure dans le Top 5. Par ailleurs, le cadre réglementaire sur ce sujet va se structurer fortement avec la transposition dans la loi française, dans les semaines qui viennent, de la directive NIS 2 (Network and Information Security) qui oblige les donneurs d’ordre à mettre en place des règles de cybersécurité sur toute leur supply chain. En France, environ 15.000 entreprises seraient concernées par NIS 2 et 200.000 dans l’UE. Or la plus grande partie d’entre elles ne se sentent pas prêtes. Selon la 2^ème édition de l’Observatoire 2024 des risques cyber liés aux fournisseurs, réalisé par la startup Board of Cyber auprès de plus de 100 responsables de la cybersécurité d’organisations de toutes tailles et de tous secteurs membres du CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l'Information et du Numérique), 53,4% des répondants indiquent en effet leur intention de modifier dans les douze prochains mois leur approche de la gestion du risque fournisseurs, et que près de 75 % des entreprises citent le « manque de ressources » comme premier obstacle. L’étude fait aussi état d’une forme de consensus pour mettre en place une méthodologie d’évaluation standardisée et reconnue par les autorités de régulation. « Les nouvelles obligations réglementaires et le nombre de fournisseurs à évaluer appellent à un changement de paradigme. Ce challenge collectif nécessite de mettre en place des solutions automatisées et de mutualiser l’évaluation des fournisseurs en impliquant des tiers de confiance » a déclaré Luc Declerck, le DG de Board of Cyber, dont la société (ça tombe bien) propose l’outil Security Rating d’évaluation, de pilotage et d’amélioration de la performance cyber des organisations. JLR

Fin juillet, le spécialiste de la vente / location de matériel pour les soins médicaux à domicile Pharmat entrera dans les murs de son nouveau site logistique dijonnais, entrepris avec GSE sur une friche industrielle de la zone industrielle Cap Nord. Portée par le développement du maintien ou de l’hospitalisation chez eux des patients, cette filiale du répartiteur de médicaments CERP Rhin-Rhône-Méditerranée fournit aux officines plusieurs milliers de références de matériel (lits médicalisés, fauteuils roulants, respirateurs et autres dispositifs médico-techniques) en s’appuyant sur son réseau de près de 25 agences réparties sur l’Est de la France, toute la vallée du Rhône et la côte méditerranéenne (plus de 4.200 pharmacies clientes). La logistique de Pharmat s’appuyait jusque-là sur deux magasins généraux, à Dijon et Montélimar, et l’objectif est de renforcer et moderniser ces capacités en déménageant le premier vers un bâtiment neuf de 4.900 m², puis d’y rapatrier l’ensemble des activités de stockage, désinfection, reconditionnement et préparation. Signé de l’agence A2VA côté architecture, il a été conçu avec GSE dans une logique clé-en-main en recourant au BIM (Building Information Modeling) afin de répondre aux spécificités des besoins et d’optimiser les flux logistiques, mais aussi de fiabiliser la gestion des coûts et délais de ce projet à plus de 5 M€. Il est développé sur le foncier d’1,5 hectares d’une ancienne halle dont GSE a assuré la démolition en valorisant les matériaux via des filières de recyclage avant d’engager cette construction aux normes de la réglementation énergétique et environnementale RE2020 (des panneaux photovoltaïques sont prévus en toiture et de bornes de recharge électrique sur le parking). « Ce projet reflète notre capacité à transformer des friches industrielles en sites modernes et performants, tout en répondant aux enjeux environnementaux et économiques de nos clients », fait valoir Jean Tonetti, directeur Développement chez GSE. MR

Les opérations de chargement/déchargement ne sont plus forcément synonymes de pénibilité dans l’entrepôt Intersport de Machecoul, à une quarantaine de kilomètres au sud de Nantes. LSL Intersport, filiale logistique du groupement de détaillants d’articles de sport, l’a en effet équipé d’un convoyeur télescopique MaxxReach de FMH Conveyors fourni par UVOTec, distributeur exclusif de la marque pour la France et le Benelux. Il permet aux opérateurs de manipuler avec beaucoup moins d’efforts toutes les marchandises lourdes et volumineuses traitées dans la plateforme de 33.000 m². Celle-ci gère principalement des flux vélos et encombrants type baby-foot et tapis de courses. Grâce au convoyeur télescopique, déplaçable d’un quai à un autre selon les besoins, les manipulations de cartons se font à hauteur d’hommes, avec des transferts de colis sur tapis roulant, la solution servant à décharger au quotidien quelque 450 colis de 18 kg. « Six mois après son installation, nos équipes valident pleinement ce choix, indique Anthony Allée, chef de projet logistique du site. Nos opérateurs sont moins fatigués en fin de journée, travaillent de manière ergonomique, à la bonne hauteur, et se déplacent beaucoup moins ». AD

Dans le cadre de l’extension en cours de son usine d’Abidos dans le Sud-Ouest de la France (sur le bassin de Lacq), Toray Carbon Fibers Europe S.A va déployer une flotte de 4 AGV sur mesure (Automated Guided Vehicles) siglés Alstef Group. Une partie de ces engins automatisés, dotés de plateaux spécialement conçus pour transporter les lourdes et volumineuses bobines de fibre de carbone, est destinée à remplacer la flotte d’AGV mise en place en 2007 par Alstef Group (en l’occurrence BA Systèmes à l’époque) dans l’unité de production historique. Les AGV seront pilotés par la suite logicielle OPAL, développée par Alstef Group. A noter que l’ouverture de la nouvelle ligne de production, qui permettra à l’usine de bénéficier d’une logistique interne optimisée, est prévue pour le printemps 2025. JLR

Via LinkedIn, Olivier Weitig annonce prendre la tête des départements internes ‘Audits’ et ‘Méthodes/ Process’ nouvellement créés chez Ceva Logistics France. Celui qui était jusqu’ici responsable affrètement/transport au sein de la filiale logistique de CMA CGM explique que les audits permettront de garantir la conformité et l'efficacité des opérations sur tous les métiers, et que le département méthodes/process renforcera la compétitivité du prestataire via une optimisation de ses process. En plus de travailler chez Ceva Logistics, Olivier Weiting est aussi respectivement vice-président et président des associations Amef (Association Métiers Entreprises et Formations) et AETL (Acteurs, élèves et étudiants du transport et de la logistique). Diplômé de l’Isteli et de l’Ecole supérieur des transports, il a débuté sa carrière chez le prestataire TCP au milieu des années 1980, travaillant ensuite pour le compte de plusieurs sociétés de transport/logistique avant de rejoindre le groupe Gefco début 2001. Dans cette entité, reprise et absorbée il y a environ deux ans par Ceva Logistics, Olivier Weitig a notamment été responsable affrètement France, responsable adjoint affrètement Europe et responsable transport et affrètement France. AD

L’intégrateur Swisslog (groupe Kuka), qui fête cette année ses 125 ans, profitera de l’occcasion de sa présence au salon LogiMAT 2025 (11-13 mars au parc des expositions de Stuttgart) pour dévoiler sa solution de navette automatisée CycloneCarrier pour le stockage et le réapprovisionnement de petites charges. Le système est conçu pour des applications dans le retail et l’e-commerce pour la gestion des retours, le réassortiment ou la constitution d’une zone tampon pour le regroupement de commandes. Chaque robot peut effectuer jusqu'à 2.000 entrées et sorties par allée et par heure. A noter que Swisslog mettra aussi en avant l’innovation AutoStore Multi-Temperature Solution, qui lui a permis d’être médaillée au Rois de la Supply Chain 2024, aux côtés de La Réserve des Saveurs. Les deux partenaires seront d’ailleurs à nouveau réunis sur scène le 12 mars à 13 h sur LogiMAT 2025 pour une conférence intitulée « Revolutionizing Food Logistics : Cutting-Edge Automated Solutions Across Temperature Zones ». JLR