Newsletter quotidienne n° 4142

Un nouveau directeur général vient de prendre les rênes du spécialiste de la livraison dernier km Woop avec l’arrivée de Paul Klebinder, qui officiait depuis l’automne 2018 à la tête de DDS. Il prend la suite d’Alexis Quesney, co-fondateur de Woop qui en aura piloté 6 ans la trajectoire avant de quitter l’entreprise il y a quelques mois pour de nouveaux projets. Avec sa plateforme SaaS agrégeant l’offre de plus de 600 transporteurs-partenaires, Woop s’est fait un nom dans l’optimisation de la livraison dernier km pour sa clientèle de distributeurs et d’industriels (dont de grands noms comme Leroy Merlin, Decathlon, Castorama, Alliance Automotive Group, les supermarchés Match ou récemment le réseau de cavistes Nicolas, voir 4059). Son offre s’est développée, notamment avec le rachat dès 2021 du spécialiste de l’optimisation de tournées Mapotempo, jusqu’à contribuer à imposer dans le paysage la notion de DMS (Delivery Management System). Or c’est du monde du TMS, périmètre historique des solutions transport, que provient son nouveau DG, Paul Klebinder (on notera que DDS était passé fin 2023 dans le giron de Generix Group). Sa feuille de route est ainsi de consolider la position de Woop, mais aussi d’explorer des opportunités de croissance, notamment dans la livraison BtoB. Diplômé d’AgroToulouse, puis d’un mastère de Centrale Paris, Paul Klebinder compte une riche expérience du digital. Entamé il y a quais 30 ans, son parcours débuté dans la cartographie, jusqu’à fonder en 2001 Galigeo, spécialiste des services géodécisionnels. Il a ensuite exercé 10 ans chez Orange Business Service, à accompagner la transformation digitale du secteur énergétique, avant de rejoindre en 2015 Etrali, fintech au service du trading. C’est en 2018 qu’il avait rejoint la supply chain chez DDS, d’ailleurs intégrateur des solutions Woop d’optimisation de tournées. « L’offre de Woop s’avère plus essentielle que jamais face à des attentes clients et des contraintes logistiques en constante évolution, sachant qu’intégrer les technologies d’IA et de data permet de proposer des solutions encore plus performantes et prédictives. Et avec l’aide des équipes, il s’agit accélérer l’expansion internationale de Woop et étendre notre offre dans le secteur du BtoB » souligne Paul Klebinder. MR

C’est lundi, comme pour Bigblue (voir NL 4141), que la décision a été prise par le Tribunal de commerce de Marseille : le groupe montpelliérain Lundi Matin (LM) spécialisé dans l’édition de logiciels de gestion omnicanal et de plateformes marketplaces est le repreneur de l’activité de l’entrepôt Dispeo Beauvais (35.000 m²), en redressement judiciaire depuis juillet 2024, avec un total de 221 employés (soit environ 90% des emplois en CDI maintenus). « L'acquisition de Dispeo Beauvais vise à compléter notre offre logicielle en y intégrant des services logistiques performants. Notre objectif est de proposer une solution 360° complète et intégrée aux acteurs e-commerce et marketplace mais aussi au secteur du retail (marchand et non marchand), en particulier les PME et ETI. Cette synergie permettra à nos clients de gérer l'ensemble de leur chaîne de valeur, de la gestion des ventes à la logistique, avec un interlocuteur unique » nous explique Benjamin Chalande, le Pdg de LM. Historiquement sous la bannière ADS (Alpha Direct Services), cet entrepôt avait été racheté en 2012 par la marketplace japonaise Rakuten, avant d’intégrer le giron de Hopps Group en 2018 sous la marque Dispeo. Piloté par le WMS maison de Dispeo (PRD), le site dispose de systèmes automatisés et de convoyeurs et de systèmes de tri dont certains datent du temps où Sarenza figurait parmi les clients (jusqu’en 2016). Il aurait aujourd’hui une capacité de traitement d’environ 100.000 commandes par jour, avec une clientèle variée, allant des PME et ETI aux grands comptes, notamment dans les secteurs des produits culturels, des loisirs, de l’alimentaire sec, de la mode et de la cosmétique. Créée en 2007, Lundi Matin (dont le CA est estimé à environ 15 M€), multiplie les acquisitions d’éditeurs logiciels depuis quelques années : Oxatis, Wizaplace, Izberg, Uppler, Tastycloud. Fin 2024, elle a également finalisé le rachat d’Effidence, spécialisé dans les solutions robotiques (AGV), notamment en logistique (voir NL 4066). « En combinant nos solutions logicielles de gestion omnicanale avec l'expertise robotique et logistique d'Effidence et de Dispeo, nous sommes désormais en mesure de proposer une automatisation avancée des processus logistiques » précise Benjamin Chalande. JLR

Le groupe d’origine lyonnaise 6^e Sens Immobilier annonce la finalisation de sa première réalisation en région nantaise, avec la livraison sur la commune du Bignon d’un entrepôt rénové et étendu à 18.600 m² destiné à un « acteur de premier plan dans la distribution de proximité ». Fondé en 1999 et d’abord versé dans les projets tertiaires ou résidentiels, 6^e Sens s’est développé sur le créneau logistique en conjuguant régulièrement ses deux métiers, la promotion et la revalorisation immobilière. C’est dans cette approche qu’avait été racheté début 2024 ce bâtiment de 8.600 m² datant de 2010 et situé à 20 minutes au sud de Nantes, dont l’extension prévue de 10.000 m² a vite intéressé ce preneur « mystère », qui s’était engagé avant le lancement des travaux sur un bail ferme de 12 ans (pour l’acquisition initiale comme pour la pré-commercialisation, 6^e Sens a été accompagné par CBRE). Cette transformation a impliqué une réfection complète des façades et des quais de chargement sur l’existant, et l’ensemble a bénéficié d’un fort accent sur la performance énergétique et la limitation de l’empreinte carbone (centrale photovoltaïque en toiture et en ombrière sur l’intégralité du parking VL, ou chauffage via une pompe à chaleur au lieu de la précédente chaudière à gaz). Le tout vise ainsi une certification Breeam Excellent. « Cette opération en région nantaise constitue une première étape sur un territoire que nous prospectons activement depuis quelques années et sur lequel nous identifions une véritable pénurie foncière », indique Jacques Garcès, directeur associé de 6e Sens Immobilier Entreprises. MR

En 2024, Haropa Port a retrouvé des couleurs. Après une baisse de 4,5% en 2023 (voir NL 3912), le trafic maritime global du grand port fluvio-maritime de l’axe Seine a progressé l’an dernier de +2,4 % (83,2 Mt de marchandises transportées). Et à l’instar d’autres ports, cette hausse s’explique quasi exclusivement par la seule évolution de son activité conteneurs. Alors que ses trafics de vracs solides et de vracs liquides se sont contractés de respectivement 8 % (11,7 Mt) et 5% (39,9 Mt), son flux de conteneurs a bondi de 18,7% (3,1 millions d’EVP), retrouvant le seuil historique atteint en 2021 et 2022. « Le transbordement connaît une croissance historique de 56% par rapport à l’année précédente et enregistre ainsi son niveau le plus important depuis cinq ans, souligne l’établissement public né de la fusion des ports du Havre, de Rouen et de Paris. Nous nous démarquons ainsi par la plus forte progression sur le trafic conteneurs des ports du Range Nord ». Et cette hausse a bénéficié au report modal. « Dans un contexte baissier pour le vrac fluvial, l’activité fluviale de conteneurs connaît une excellente année avec plus de 220.000 EVP transportés de ou vers Le Havre, poursuit Haropa Port. Le transport de conteneurs par mode ferroviaire a atteint pour sa part un record historique avec près de 120.000 EVP transportés par train de ou vers l’hinterland ». AD

Après E&P International en Chine (voir NL 3990), l’éditeur de logiciels douaniers et sécuritaires Conex a noué un accord avec la société malaisienne Dagang NeXchange Berhad (DNeX) à la faveur de la mise en place du système informatique européen ICS2 aux frontières de l’UE. L’objectif ? Aider les exportateurs malaisiens à satisfaire aux exigences de ce système de contrôle des importations basé sur une déclaration sommaire d’entrée de marchandises auprès des autorités douanières avant leur arrivée dans l’UE. DNeX gère le guichet unique national de la Malaisie par l’intermédiaire de sa filiale Dagang Net Technologies, et Conex facilite l’intégration du processus de soumission de la déclaration sommaire d’entrée via sa solution de transmission électronique SAFE via conex. Grâce à celle-ci et à des échanges EDI sécurisés entre les deux partenaires, les opérateurs économiques connectés à Dagang Net Technologies pourront désormais soumettre électroniquement et directement aux autorités douanières toutes leurs informations avec la garantie d’être conformes avec l’ICS 2. « Ce partenariat profitera aux exportateurs malaisiens en leur permettant de réduire leurs charges administratives, de respecter les délais de transmission de données et de rationaliser leurs opérations commerciales avec l’UE », résume Conex. AD