C'est sur le niveau d'ambition que les différences apparaissent comme les plus marquées dans l'enquête Industrie 4.0 lancée à l'initiative du cabinet de conseil Wavestone. 60% considèrent qu'une rupture majeure est en marche, qui va les amener à repenser leurs business model, à s'attacher à l'innovation produits/services et à reconcevoir leur concept de fabrication. Les 40% restants estiment de leur côté que l'enjeu revient à poursuivre et accélérer le chemin vers l'excellence industrielle en s'appuyant sur les leviers technologiques, et en se concentrant principalement sur l'usine et sa performance. « Ici, on voit que la taille de l'entreprise est déterminante. Les groupes internationaux et les ETI associent un niveau d'ambition plus important à Industrie 4.0 que les PME en général, chez qui l'ordre du jour semble être la transformation de l'outil industriel » analyse Patricia Verrière-Cuenot. Les objectifs à atteindre par le plus grand nombre de répondants sont la compétitivité et la flexibilité (mentionnées dans leur top 3 par la moitié d'entre eux), alors que les innovations produits/services n'arrivent qu'en 5e position. Concernant les technologies de transformation associées à Industrie 4.0, les répondants plébiscitent les projets qui permettent d'exploiter et de valoriser les data, ainsi que les modes collaboratifs.
« Il y a clairement une accélération en cours, les industriels prennent la mesure du niveau d'enjeu mais aussi de la complexité de ces programmes. La dynamique est en train de passer d'une phase d'observation et de POC à une phase de déploiement intense, accélérée par le foisonnement des innovations technologiques, soit par une approche « portefeuille de projets », soit dans le cadre d'un programme de transformation » conclut Patricia Verrière-Cuenot, en insistant, parmi les clés de facteurs de succès, sur la nécessité de « revisiter la conduite du changement » et d'anticiper les impacts RH et managériaux. JLR
« Il y a clairement une accélération en cours, les industriels prennent la mesure du niveau d'enjeu mais aussi de la complexité de ces programmes. La dynamique est en train de passer d'une phase d'observation et de POC à une phase de déploiement intense, accélérée par le foisonnement des innovations technologiques, soit par une approche « portefeuille de projets », soit dans le cadre d'un programme de transformation » conclut Patricia Verrière-Cuenot, en insistant, parmi les clés de facteurs de succès, sur la nécessité de « revisiter la conduite du changement » et d'anticiper les impacts RH et managériaux. JLR