Entre compétitivité industrielle et rupture du Business Model, les avis sont partagés en ce qui concerne les projets Industrie 4.0 en France. C'est l'un des multiples enseignements qui ressortent de l'enquête « Industrie 4.0 : Quelles réalités, quel potentiel ? » lancée en avril dernier par Wavestone et Supply Chain Magazine. Le fait que les quelque 200 répondants se répartissent à peu près équitablement entre groupes internationaux, ETI, et PME, a en effet permis de révéler des perceptions un peu différentes en fonction de la taille des entreprises. « Il y a un consensus, quelle que soit la taille de l'entreprise, sur le fait que le sujet Industrie 4.0 est clairement identifié comme un dossier stratégique, multidimensionnel (business, industriel, technologique, RH et organisationnel), piloté par la Direction Générale (80% des cas), ou a minima, conçu comme une démarche transverse aux fonctions industrielles » a d'abord déclaré Patricia Verrière-Cuenot, Partner chez Wavestone en charge du développement d'Industry 4.0, lors d'une conférence organisée la semaine dernière à Paris. Les trois quarts des entreprises auraient déjà lancé la démarche et sont en cours de réflexion ou de mise en œuvre de projets, mais les chantiers jugés prioritaires, à savoir la continuité de la chaîne numérique (mentionnée par 87% des répondants), la Supply Chain intégrée de bout-en-bout, l'adaptation de l'organisation et des compétences ou encore la digitalisation du support client, restent encore peu avancés et sont rarement finalisés. Des premières différences apparaissent en fonction de la taille des entreprises. Ainsi les grands groupes internationaux sont plus sensibles au sujet de l'adaptation de l'organisation et des compétences. Par ailleurs, il est à noter que sur les 12% des entreprises qui estiment suffisant leur niveau de maturité à date en regard du potentiel d'Industrie 4.0, on ne trouve aucune PME. (voir suite) JLR