Depuis le premier trimestre 2017, l'américain Kellogg est en train de mettre en place un nouveau schéma de distribution au sein de son segment « Snack » aux Etats-Unis. Connu sous le nom de « Project K », le nouveau schéma prévoit d'envoyer les marchandises dans des entrepôts en propre appelés « Retail Warehouses » d'où partent ensuite toutes les expéditions, qu'elles soient destinées aux grandes surfaces ou directement aux consommateurs. Il remplace ainsi un système ou les marchandises étaient envoyées depuis un grand entrepôt Kellogg vers celui d'un « sous-distributeur » lequel était alors chargé de livrer les magasins. Les avantages: l'apparition d'un schéma « direct to consumer » favorisant les opérations e-commerce, et l'économie de 600 à 700 M$ d'ici 2019. L'inconvénient : certains sous-distributeurs ont, selon Supply Chain Dive, décidé d'attaquer Kellogg en justice pour rupture abusive de contrat et perte de clientèle, ceux-ci ayant investi jusqu'à 300K$ et se retrouvant du jour au lendemain sans contrat ni client. « Project K » a selon Supply Chain Dive déjà couté leur job à 4.500 personnes mais l'enjeu pour Kellogg est énorme : la société avouait un CA en baisse de 3,8% (-500 M$) en 2016 à 13,014 Md$, une tendance qui se poursuit à Q1 avec des ventes et bénéfices fléchissant respectivement de 4,1% (3,254 Md$) et 17,6% (360 M$). PM