Mardi dernier, s'est déroulée à Paris, une matinée de conférences autour de la Stratégie Achat Transport. Organisée par Diagma en partenariat avec Trade Extensions et Supply Chain Magazine, cette réunion avait pour objectif d'apporter un éclairage sur les méthodes et les techniques qui permettent de faire du transport un véritable avantage concurrentiel. En ouverture de cette matinée Jean de Gonfreville, Directeur associé du cabinet Diagma a d'ailleurs souligné le caractère stratégique du transport, le décrivant comme un « bras de levier pour développer son business ». Toutefois si le transport peut être un gisement de création de valeur il n'en n'est pas moins émetteur de CO2. D'où la nécessité d'intégrer l'achat transport dans le cadre d'une stratégie globale. « On a pu constater par le passé que les achats ne tenaient pas toujours compte des opérationnels qui sont sur le terrain », remarque Jean de Gonfreville. « Or il importe que toutes les parties prenantes soient impliquées dans la décision achat transport si l'on veut intégrer l'ensemble des critères (qualité de service, fiabilité, respect des horaires...) qui permettent d'améliorer la compétitivité globale de l'entreprise. Philip Hunter Directeur Europe du Sud de Trade Extensions va encore plus loin : il faut que l'acheteur se mette à la place de la société de transport : « l'empathie pour le fournisseur est une chose essentielle si l'on ne veut pas l'enfermer dans une grille tarifaire, mais au contraire lui permettre d'être force de propositions ». Et c'est précisément la démarche mise en œuvre par Philippe Pieri, Directeur Stratégie et Négociation Transport chez Carrefour, pour qui la relation avec les transporteurs ne s'arrête pas à une simple négociation sur les prix : « Après la rédaction d'un cahier des charges et la procédure d'appels d'offres, nous ouvrons le dialogue avec les partenaires engagés et contractualisation des objectifs. Ensuite nous faisons des points réguliers dans une logique d'amélioration continue. Cela permet de ne pas dissocier maîtrise des coûts, qualité de service et respect des contraintes sociales et environnementales ». Concernant ce dernier point, l'enseigne s'est engagée dans une réduction drastique des émissions polluantes. Chaque année des véhicules parcourent 228 millions de kilomètres pour servir ses 5.500 magasins. Des résultats significatifs ne peuvent être obtenus sans une véritable détermination et une collaboration avec l'ensemble des acteurs concernés. « Notre volonté est de réduire de 30% nos émissions de CO2 à l'horizon 2025, poursuit Philippe Pieri. Ce résultat ne peut être atteint qu'à travers des initiatives fortes comme le projet Caravelle visant à réduire le nombre de plates-formes et à diminuer les kilomètres parcourus par les camions ou encore le choix du biométhane pour remplacer progressivement le diesel. Il est clair que pour atteindre ces résultats, nous encourageons également les entreprises de transport qui ont signé la charte développement durable et sont engagées à nos côtés dans une réduction des nuisances environnementales ». JPG (suite ci-dessous) Photo ci-contre : Jean de Gonfreville Philippe Pieri, Directeur Stratégie et Négociation Transport chez Carrefour
Pour Rita Wretling, Process Development Manager de Tetra Pack Transport, l'utilisation d'un outil informatique comme celui de Trade Extensions offre la possibilité de gérer la complexité liée à la multiplicité des acteurs, des tarifs et des produits transportés. Pour cette entreprise de 23.580 collaborateurs présente dans 175 pays, l'outil informatique permet, au-delà d'une maîtrise des coûts, une forte réduction des risques. François Zehn, Senior Global Transportation, et Logistics Manager EMEA de Cabot voit dans Trade Extension une aide précieuse pour réduire le time to market, analyser les couts additionnels, bien gérer les appels d'offres et avoir une bonne visibilité sur le transport. « C'est également un outil qui permet à l'ensemble des acteurs de parler le même langage et de créer des scénarios : si je prends telle décision, quel sera l'impact sur le prix, sur les délais ? Est-ce qu'il vaut mieux que je travaille avec de nombreux transporteurs ou est-il préférable que je n'en sélectionne que quelques-uns ? Est-ce que je dois travailler en direct avec les compagnies maritimes ou passer par des intégrateurs comme DHL ou UPS ? » Après cette série de témoignages sur la gestion informatisée de l'achat transport, Philip Hunter a répondu aux questions de la salle en insistant sur un point : si le logiciel apporte une aide précieuse et vous permet de gagner du temps, la définition la stratégie reste déterminante et vous appartient entièrement. Un point que Jean de Gonfreville avait évoqué dès son introduction, soulignant l'importance de définir au préalable des éléments essentiels comme l'offre de service, le niveau de qualité ou encore l'engagement RSE. JPG De gauche à droite : François Zehn, Philippe Hunter et Rita Wretling
L'éditeur Board International, spécialiste mondial des outils d'aide à la décision pour les entreprises a dévoilé la nouvelle version de sa plateforme de Business Intelligence, Gestion de la Performance et Analyse Prédictive. « La nouvelle version Board 10.1 apporte des améliorations innovantes avec des technologies cognitives avancées qui simulent les processus de la compréhension et de la pensée humaine », explique Pietro Ferrari, CTO de Board. « Ainsi, cette nouvelle version améliore les modes d'interaction entre les utilisateurs et les données, les rendant naturels, simplissimes et, dans une certaine mesure, semblables aux interactions entre êtres humains. Board est entrain de relier – sur une plateforme et une architecture unique – les domaines de l'informatique cognitive à la Business Intelligence, la Planification, la Simulation et l'Analyse Prédictive afin de révolutionner les processus décisionnels pour prendre des décisions partagées, plus intelligentes et plus rapide. » A noter que la nouvelle fonctionnalité de recherche analytique (Search Generated Analytics) permettrait aux utilisateurs métiers – sans aucune connaissance technique préalable – de saisir simplement leurs questions pour obtenir immédiatement une réponse sous forme d'un rapport intelligent. Toujours selon l'éditeur, sa nouvelle technologie de reconnaissance vocale offrirait la possibilité de réaliser des analyses… sans même avoir à poser un doigt sur le clavier ! JPG
C'est un numéro « Spécial Entrepôt » que vous pourrez découvrir en mai prochain ! Supply Chain Magazine propose en effet de consacrer l'essentiel de son contenu à l'entrepôt sous toutes ses formes : le bâtiment, sa localisation, son organisation, son optimisation, mais aussi... son histoire. Toutes les personnes qui possèdent de vieilles photos d'entrepôts (libre de droit et d'utilisation) ou qui auraient de courtes anecdotes à raconter pour illustrer l'évolution de l'entrepôt- depuis les premiers magasins généraux jusqu'à nos jours – sont invitées à nous faire parvenir leurs documents ou leurs témoignages : jph.guillaume@scmag.fr Les sociétés commerciales concernées par ce dossier (prestataires, éditeurs informatiques, fournisseurs d'équipements de manutention, acteurs immobiliers...) qui souhaitent être associées à ce numéro exceptionnel, peuvent contacter dès maintenant notre service publicité pour bénéficier des meilleures conditions : audrey.zugmeyer@scmag.fr / 06 50 77 72 89
Philippe Armandon est nommé directeur du conseil Aeroline chez Sopra steria. Ce diplômé en économie et MBA aux Etats-Unis commence sa carrière chez Accenture sur des problématiques de performance industrielle et de Supply Chain. Puis il rejoint le cabinet Headstrong où il développe des compétences en matière de pilotage de programmes complexes. Après un passage de quelques années dans le conseil en stratégie, il devient Directeur Associé de la practice Supply Chain de Bearingpoint, et rejoint Lasce Associates en 2012 où il développe les activités sur le secteur Aéronautique. A la suite du rachat de Lasce Associates par Sopra Steria, il est nommé Partner, responsable du Conseil pour l'activité « Aeroline » pour toutes les géographies, avec la mission d'animer et d'accélérer son développement. Sopra Steria, leader européen de la transformation numérique, propose l'un des portefeuilles d'offres les plus complets du marché : conseil, intégration de systèmes, édition de solutions métier, infrastructure management et business process services. Sa vocation est d'accélérer le développement et la compétitivité de ses clients en les accompagnant de bout en bout, de l'idée à la mise en œuvre. Fort de 40.000 collaborateurs (dont 2 000 consultants) dans plus de 20 pays, le Groupe Sopra Steria affiche un chiffre d'affaires de 3,7 milliards d'euros en 2016. »JPG
Eric Desbonnets vient d'être nommé Vice-Président Supply Chain de Coca-Cola European Partners (CCEP) pour la France. Il s'agit d'une création de poste qui s'inscrit dans la réorganisation de la Supply Chain de CCEP, 1er embouteilleur mondial des marques de The Coca-Cola Company, né de la fusion de trois de ses embouteilleurs européens sur 2015-2016. Depuis le siège de CCEP France à Issy-les-Moulineaux, Eric Desbonnets va chapeauter pas moins de 1.500 collaborateurs. Il faut dire que la nouvelle « Supply Chain intégrée » qui se met en place en redonnant de l'autonomie aux pays lui confie à la fois la responsabilité de la direction industrielle des 5 usines françaises et des services techniques et équipements, mais aussi celle des départements planification des ventes, logistique et service clients, ainsi que de la direction qualité, sécurité et environnement. Le tout en étroite collaboration avec les directions marketing et commerciale. Il intègre par ailleurs le comité de direction de CCEP France. Sa principale mission sera de poursuivre l'optimisation des flux de production et de distribution afin de gagner en flexibilité et en compétitivité. Il va aussi s'employer à réduire l'impact environnementale de l'activité pour concrétiser l'objectif que s'était fixé l'entreprise en 2007 de réduire d'un tiers ses émissions de CO2 d'ici 2020. Cela passera par la réduction des kilomètres parcourus entre les usines et les clients de la grande distribution, ainsi que de ceux réalisés à vide en retour. Notons qu'Eric Desbonnets a fait toute sa carrière dans l'orbite Coca-Cola depuis son diplôme de l'ISA de Lille. S'il a débuté il y a plus de 20 ans au sein de la production de l'usine de Socx (59), il a rapidement évolué vers des postes de management, au sein de la DRH, à la tête de sites de production aux USA et en France, puis au sein de la Supply Chain en participant à sa structuration à l'échelle européenne à partir de 2008. Placé ensuite à tête de la direction industrielle en France, il avait piloté la modernisation de l'outil de production via un plan de 275 M€ d'investissements, et occupait depuis 2013 le poste de directeur logistique et service client. MR Photo : Eric Desbonnets
Sigfox et le Groupe Traqueur s'associent pour accélérer le déploiement d'applications métiers dans certaines verticales B2B de l'IoT en France et en Europe. Ce nouvel accord prévoit le déploiement de balises Traqueur Nano sur le réseau Sigfox au niveau Européen sur des secteurs d'activités tels que le ferroviaire, le BTP, la logistique. Spécialiste des solutions « après-vol » automobiles en France, les activités du Groupe Traqueur sont historiquement dédiées à la sécurité des véhicules. Fort de ce savoir-faire et d'un partenariat technique privilégié avec Sigfox sur le marché de l'internet des objets mobiles connectés, le Groupe Traqueur a conçu en 2015, après plusieurs années de développement, le Traqueur Nano. Première balise autonome destinée à la protection des biens et des objets mobiles, le Nano ouvre des perspectives sur de nouveaux marchés du Track and Trace. Le réseau Sigfox est actuellement présent dans 32 pays dont 12 en couverture nationale (notamment la France et L'Espagne, premiers marchés européens du Groupe Traqueur). En Allemagne, le réseau couvre actuellement 50% du territoire et devrait être disponible à l'échelle nationale fin 2017. JPG
Avec une nette progression sur l'année 2016, la 5e édition du Supply Chain Event a réuni 3196 professionnels et plus de 60 exposants les 22 et 23 novembre derniers. Les personnes pré-inscrites avant le salon ont indiqué qu'elles souhaitaient actualiser leur connaissance du secteur (40,5%), assister aux conférences (28%), et plus précisément rencontrer les exposants (24%). L'édition 2016 a attiré une part considérable de grandes sociétés. En effet, 26% des visiteurs appartiennent à des entreprises dont l'effectif est supérieur à 5.000 collaborateurs. 31% des visiteurs proviennent d'entreprises de taille intermédiaire. Supply Chain Event rassemble majoritairement des acteurs des industries. Les services occupent ensuite une place non négligeable, avec notamment de nombreux professionnels principalement issus du domaine du conseil et les fabricants. Bien que majoritaires, les responsables en Supply Chain ne sont pas les seuls intéressés par cet événement. Ils viennent accompagnés d'un collaborateur d'un autre service de l'entreprise ou avec leur directeur général. Le salon rassemble différents acteurs, de l'assistant au Président Directeur Général. Trois d'entre elles se démarquent : Chef de projet/de produit/de marché, Responsable, et Directeur. Le niveau hiérarchique en entreprise des visiteurs est le plus souvent élevé et prouve que les visiteurs venus au salon ont un poids important sur la prise de décision des projets. Sur les visiteurs ayant déclaré avoir un rôle dans la stratégie de l'entreprise, la grande majorité a un rôle de recommandation et de prescription, avec une part de 66%. S'en suivent les décideurs (22%) et les collaborateurs participants uniquement au cahier des charges. L'outil de mise en relation Match&Meet a permis aux exposants d'optimiser leur présence sur le salon en démarrant l'événement avec déjà des rendez-vous d'affaires prévus. De nombreuses rencontres spontanées sesont ajoutées lors du salon. La 6e édition de Supply Chain Event aura lieu les 7 et 8 novembre Porte de Versailles. JPG Contact exposants : france.burnand@reedexpo.fr Tel. 06 16 69 28 58
L'entreprise américaine Ortho Clinical Diagnostics utilise la plate-forme collaborative de transport et douane proposée par le commissaire de transport Alis International, MyTower, et a gagné en « simplicité, visibilité et transparence » selon Alis International. Spécialisée dans les produits et équipements de diagnostic pour les tests sanguins, la société doit transporter des équipements et des réactifs sous température dirigée. Avec 117.000 expéditions par an, des approvisionnements aux Etats-Unis et une distribution aval pour des cliniques et laboratoires à travers le monde, son budget transport s'établit à 17 ME qu'elle répartit entre 12 prestataires. Jean-Christophe Cuvelier, Vice-président exécutif Business Développement & Innovation de Crystal Group, maison-mère d'Alis International, explique : « Il a fallu éduquer, rationaliser et normaliser, contractualiser les règles et les protocoles d'échanges. Il a fallu prendre en compte les clients d'Ortho Clinical Diagnostics. La révolution numérique est une révolution culturelle qui permet de faire évoluer les relations avec les prestataires de transport vers du partenariat. » MyTower est utilisée par d'autres entreprises, comme Schlumberger Geoservices ou Chanel. CC