D'ici septembre, la plate-forme Saloodo! proposera son entremise à l'ensemble des chargeurs et transporteurs de fret routier européens. C'est sous cette étiquette que le groupe DHL a lancé fin janvier en Allemagne cette solution qui vise les besoins d'1 palette au camion complet, en y ajoutant du tracking et de la dématérialisation des documents de transport via le smartphone du chauffeur. Sans compter la gestion des facturations ou du paiement, qui peut se faire par carte bancaire pour les TPE. Au dernier pointage, la plate-forme comptait déjà plus de 2.200 chargeurs enregistrés outre-Rhin, et presqu'autant de transporteurs validés par Saloodo!, pour environ 200 opérations de transport par semaine. En France, le créneau fait déjà l'objet de multiples initiatives depuis début 2016, avec les lancements successifs de Chronotruck, Convargo, Fretlink, Click&Truck ou Prest@Trans (voir notre dossier consacré aux plates-formes collaboratives Transport dans le numéro de mars de SC Magazine). Ces start-ups, ou assimilées, auront à faire face aux ambitions du 1er logisticien mondial, qui n'entend pas passer à côté de la vague digitale dans le transport routier. Notons que sur le même sujet DB Schenker a choisi de s'allier à la start-up américaine uShip, en y injectant 25 M$ en février dernier. MR Déployée en Allemagne en janvier, la plate-forme le sera en Europe en septembre.
Pour piloter son développement international, Saloodo! a intégré début mars le français Olivier Droin, en tant que Directeur Commercial. Un familier du fret, qui compte près de 25 ans d'expérience dont une bonne moitié à des responsabilités diverses chez DHL. Sa priorité est de rapidement convaincre de gros chargeurs de rejoindre la plate-forme, si possible avec leur réseau de transporteurs habituels pour que la communauté prenne vite de l'importance et offre de réelles opportunités de transport à chacune des parties, à des prix négociés entre les acteurs même si Saloodo! calcule un tarif indicatif. L'accent est pour l'instant mis sur les 4 principaux marchés de DHL en Europe, Allemagne, France, Royaume-Uni et Suède, mais l'équipe planche sur la traduction de l'outil et sa mise en conformité avec les législations nationales afin de rapidement couvrir l'ensemble des pays, pour des opérations jusqu'en Russie ou en Turquie. « Cette initiative résulte d'une réflexion entamée au printemps 2016 chez DHL, dans une démarche de Lean Management visant à gagner en agilité et en flexibilité, avec la volonté d'être partie prenante de la mutation digitale de certains de ses secteurs d'activité », indique Olivier Droin, en prenant Kodak pour contre-exemple. Le développement de l'outil a débuté en milieu d'année et débouché sur une phase de test à l'automne, avec des clients PME/TPE, même si des fonctionnalités sont encore affinées depuis le lancement allemand de janvier dernier. Time-to-market oblige, l'entreprise avait déjà communiqué sur ses ambitions en octobre dernier, mais sous la marque Cillox (voir NL n°2361), abandonnée en début d'année pour « des raisons légales », au profit de Saloodo!. Le tout signe un esprit « start-up » qui tranche au sein de DHL, et mobilise à ce jour une cinquantaine de personnes, notamment des ingénieurs développeurs et des spécialistes du marketing digital. L'entreprise est rattachée à DHL Global Forwarding Freight, et elle est présidée par Amadou Diallo, qui a notamment passé 5 ans à la tête de DHL Freight. MR
Olivier Droin, Directeur Commercial, et Amadou Diallo, CEO
En fort développement, le Groupe Star's Service, spécialisé dans la logistique du dernier kilomètre, prévoit d'embaucher cette année près de 500 nouveaux collaborateurs en CDI, dont des chauffeurs-livreurs, des responsables de quai et dispatchers, des préparateurs de commandes, ainsi que des personnes travaillant pour des fonctions support, au siège de la société. Cette dernière explique que les futures embauches serviront à la fois à faire face à l'arrivée de nouveaux clients, notamment dans le retail et la santé, et à renforcer les équipes existantes (3.200 collaborateurs, dont plus de 90% en CDI) pour maintenir « l'excellence de son service ». Avec la volonté affichée depuis longtemps de favoriser l'évolution de ses collaborateurs, via son propre centre de formation interne (Forsedis, créé en 1998) et l'Université Star's Service (depuis 2011), pour les cadres manager qui peuvent ainsi préparer et passer le MUM (Manager d'Univers Marchand), l'équivalent d'un BTS. L'Université Star's Service travaille d'ailleurs actuellement sur un nouveau programme de formation. « Aujourd'hui, nous sommes fiers d'annoncer que 95% de nos managers, à quelque niveau que ce soit, sont issus de la promotion interne, » indique Pierre-Charles Carré, Responsable Formation du groupe Star's Service. JLR Photo ci-contre : Pierre-Charles Carré, Responsable Formation du groupe Star's Service
Deux grands acteurs industriels : Safran et le groupe Michelin, à travers de sa Fondation d'Entreprise, s'associent à ESCP Europe pour participer aux réflexions qui portent sur le modèle humain et organisationnel de l'usine de demain, en créant la Chaire « Une Usine pour le Futur », sous la direction scientifique de Fabienne Fel, Professeur associé ESCP Europe. Rendez-vous le 27 avril pour la conférence inaugurale, sur la place de l'Homme à l'ère du digital
TDI, éditeur français spécialisé dans la gestion des expéditions multi-transporteurs, enregistre cette année encore une croissance à deux chiffres : +29% (1,8 M€ contre 1,4 M€). L'activité s'est intensifiée avec la conclusion d'une vingtaine de signatures parmi lesquelles Lacoste, Omega Pharma, Exadis, Hardi US, XPO Logistics, Pilot. Fort de ces résultats, l'éditeur du progiciel Expedito Premium et du portail web collaboratif myTDI souhaite à présent accélérer son développement. A cette fin, l'entreprise a réalisé une levée de fonds auprès de différents investisseurs et a réuni un financement de 1,2 millions d'euros. « TDI entend étoffer son offre et proposer des solutions modulaires complémentaires, en adéquation avec la conjoncture et une demande grandissante », précise l'éditeur. Comptant déjà un effectif d'une trentaine de collaborateurs, celui-ci poursuit sa politique de recrutement et nous informe qu'il est en quête de différents profils : chefs de projets, développeurs... JPG
Avec le rachat de Gore Spain Holdings pour 243,35 M€,le promoteur et investisseur paneuropéen P3 met la main sur un portefeuille de 322.500 m2 composé de 11 entrepôts logistiques en Espagne, situés autour de Madrid, Saragosse, Tolède, Guadalajara, et sur la côté, près des ports de Valence et de Bilbao. Ses actifs dans ce pays passent ainsi de 70.000 m2 (dont 3 sites à proximité de Madrid, un à Barcelone et un à Saragosse) à près de 400.000 m2, ce qui fait de l'Espagne le deuxième pays d'Europe de l'Ouest en termes d'actifs logistiques détenus par P3, après la France et devant l'Italie et l'Allemagne. « Notre prochain objectif consiste à assoir notre présence au sein du corridor méditerranéen, autour de Barcelone et Valence et à nous développer en direction de Málaga. Nous nous concentrerons sur l'acquisition d'actifs logistiques institutionnels de qualité et sur des transactions « hors-marchés » où l'approche de P3 en qualité d'investisseur-promoteur à long terme peut vraiment faire la différence » a déclaré David Marquina, Directeur Général de P3 en Espagne. L'objectif de P3 Espagne est de dépasser la barre des 500.000 m2 d'espaces logistiques d'ici à la fin de l'année. JLR Photo : David Marquina, Directeur Général de P3 en Espagne
Nos confrères de Transport Topics viennent de publier leur classement des prestataires de transport et logistique aux Etats-Unis, and the winner is... XPO Logistics. En effet, à la différence du classement d'Armstrong & Associates, dont l'édition 2017 arrivera courant mai, Transport Topic utilise le CA net, soit un CA « nettoyé des achats transport. Cela représente une meilleure mesure de la taille et des capacités de l'entreprise même si cela pénalise naturellement les brokers et Freight Forwarders » explique Daniel Bearth, Editeur Senior joint par Supply Chain Magazine. XPO Logistics USA est donc crédité, les chiffres sont fournis par Armstrong & Associates, de 4,741 Md$ (+66,9%) hors achats transport (8,638 Md$ tout inclus, +56%), faisant ainsi un bond de deux places, devant J.B. Hunt (2,794 Md$/6,181 Md$ hors et avec achats transport) et UPS Supply Chain Solutions (2,640 Md$ / 6,793 Md$). C.H. Robinson, leader du classement Armstrong & Associates 2016 grâce à une importante activité de FF, occupe ici le 5e rang avec 2,278 Md$. Les étrangers que sont DHL, Ceva, Kuehne & Nagel et Geodis se trouvent respectivement en 4e, 10e, 11e et 12e ex-aequo, plusieurs autres figurant également dans le classement. XPO est par ailleurs classé 3e derrière C.H. Robinson et Total Quality Logistics dans la catégorie FF et 2e de l'activité entreposage (6.04 M m²) derrière DHL Supply Chain (10,68 M m²). Obtenue par plus de 20 acquisitions en six ans, l'ascension d'XPO Logistics n'en est pas moins spectaculaire : le 3 PL était classé 45e en 2014, 12e en 2015, 2nd en 2016 et aura donc intégré puis dominé le TOP 50 en tout juste quatre ans. PM