300 M€, c'est la somme que vient de dépenser la holding Porsche SE (qui détient entre autres le constructeur automobile Porsche) pour s'offrir son compatriote PTV Group, l'éditeur de logiciels de planification du transport et du trafic routier. Selon Marc Dalbard, Directeur du développement chez PTV France, présent hier à Stuttgart à l'occasion de cette signature, cette acquisition traduit l'intérêt du groupe allemand pour les logiciels d'optimisation de transport, mais aussi pour le véhicule connecté de demain. En effet, 700 experts travaillent chez PTV Group ce qui représente un potentiel important pour suivre et anticiper les évolutions technologiques liées à la mobilité. Si l'on ajoute à cela que le groupe Porsche Automobil Holding SE détient 52,2% des actions ordinaires de Volswagen AG, on comprend mieux l'enjeu industriel. « Côté logistique nous voyons également des perspectives très intéressantes », commente Marc Dalbard, notamment avec les constructeurs de véhicules industriels Scania et Man dans le giron capitalistique de VW. Même si c'est encore un peu tôt pour tirer des enseignements, les synergies paraissent évidentes ». Ajoutons enfin que Porsche SE détient 10% dans la société américaine Inrix, fournisseur mondial de données de trafic en temps réel, déjà partenaire de PTV Group. Autant de raisons qui font dire à Vincent Kobesen, CEO de PTV, « Nous avons trouvé le bon investisseur pour notre société. Nous allons pouvoir rester indépendant et atteindre nos objectifs ambitieux ». Avec une croissance à deux chiffres sur ces dernières années, PTV Group a enregistré un CA de 93 M€ durant l'exercice 2015/2016 et entend dépasser les 100 M€ pour l'année fiscale qui vient de se terminer le 31 mars. PM/JPG Philip Von Hagen, membre du comité directeur de Porsche et Vincent Kobesen, CEO de PTV Group
L'Alliance Renault-Nissan (122 usines dans le monde) veut optimiser ses processus d'importation et d'exportation sur ses sites européens, turcs et marocains, en tirant parti au maximum des avantages commerciaux de plus d'une quarantaine d'accords de libre-échange (qui permettent d'utiliser de droits de douane préférentiels entre Etats). Elle va s'appuyer pour cela sur la solution Trade Automation d'Amber Road. Cet outil en mode Saas qui gère les requêtes fournisseurs, la nomenclature produit et les certificats et s'appuie sur une base de données réglementaire digitalisée. Selon l'éditeur américain, Trade Automation devrait par ailleurs « accroître de manière significative les taux de réponse des fournisseurs ». JLR
Le lecteur RFD 8500 de Zebra Technologies a été retenu par l'enseigne de sous-vêtements Undiz pour améliorer la visibilité sur les stocks et les produits en magasin, et accélérer les inventaires. Ces derniers nécessitent désormais moins de 45 minutes contre 2h auparavant, au sein du concept store parisien « Undiz Machine », où ces terminaux RFID-Bluetooth ont été déployés. Dans son communiqué, Zebra fait valoir la vision temps réel sur la disponibilité des produits et leur localisation en magasin, et le temps gagné pour les vendeurs, plus disponibles pour le conseil aux clients. Ces nouveaux équipements sont associés au logiciel Fast Fashion Tracking de Retail Reload, et devraient être déployés en back office et front office dans les 130 magasins Undiz (groupe Etam Développement). Les enjeux en termes de visibilité sur les stocks y sont prioritaires depuis 2 ans que s'y développe le concept innovant d'« Undiz Machin e». Le principe : des magasins de petites surfaces dans lesquels les clients consultent une partie de l'offre via des bornes-écrans, les produits étant envoyés du stock en réserve par un système pneumatique. Un des premiers magasins à avoir adopté la formule, fin 2015 à Toulouse, faisait valoir la possibilité d'une profondeur d'offre 3 fois supérieure à celle habituellement proposée sur une surface de vente d'à peine 50 m². Sans compter l'impact positif d'une meilleure disponibilité des produits sur le taux de conversion-clients. Retail Reload, qui a recommandé les nouveaux terminaux Zebra, est depuis l'origine associé au développement du concept, de même que Manhattan Associates sur le volet WMS. MR
L'agence lorientaise de DB Schenker assure en vélo les livraisons à ses clients du centre-ville et de la zone portuaire. La formule a été lancée début mars et s'appuie sur le service de livraison Feel à Vélo, développé depuis plus de 2 ans à Lorient par une entreprise solidaire locale, Optim-isme. Elle avait déjà séduit plusieurs enseignes, dont Biocoop ou Nicolas, pour des livraisons pouvant dépasser les 100 kg grâce à des vélos-cargo ou des triporteurs. Côté DB Schenker, on met en avant les questions d'interdictions légales de circulation, de densité du trafic, ou de désagréments liés à la pollution. D'autres agences du groupe comme Le Mans, Nantes ou Rennes ont d'ailleurs lancé des services via triporteurs, avec des partenaires locaux. MR
Aux Etats-Unis, la Retail Industry Leaders Associations a réalisé en début d'année sa 7ème enquête annuelle intitulée « Etat de la Supply Chain du Retail ». Menée auprès de 76 retailers réalisant (pour la plupart) plus d'1 Md$ de CA, son but était de répondre aux questions suivantes : Comment réussir dans un environnement hyper concurrentiel ? Quelles fonctions aligner pour que les clients reçoivent un service uniforme à travers les différents canaux de distribution? Comment trier parmi les multitudes d'informations pour prendre des décisions et établir des stratégies... Première priorité parmi les préoccupations exprimées : « trouver le bon équilibre entre le coût de la SC et le service client » (53%), suivi de « soutenir la croissance des ventes » (22%). Si l'on retrouve le même classement qu'en 2016, l'écart entre les deux s'est très nettement creusé en 2017. En contrepartie, « améliorer le service client » n'est plus un souci que pour 4% des retailers contre 13% en 2016. Pour parvenir à leurs fins, leurs entreprises interrogées entendent poursuivre leurs efforts en matière : 1 d'intégration de la Supply Chain, 2 d'analyse des données et 3 de monétisation de la préparation de commandes. En parallèle, elles prévoient d'investir dans l'amélioration des processus SC (63%), les capacités de préparation de commandes multicanales (55%) et les solutions technologiques notamment la RFID et l'identification automatique (54%). Malgré toute l'attention portée au thème de l'intégration de la SC multicanale, il s'agit à l'évidence davantage d'un projet en cours que d'une mission accomplie : les sondés notent (sur 10) leur niveau d'intégration entre 3 et 8 avec une moyenne de 5,7. PM
Plutôt que de tenter de battre les e-commerçants sur leur terrain, livrer le client chez lui gratuitement et en un temps record engageant des dépenses exponentielles, les retailers ont majoritairement fait le choix de tirer parti de leur réseau et de promouvoir la livraison et la collecte en magasin. « Si nous parvenons à avoir des stocks positionnés au bon endroit, proche du client et de manière consistante, je pense que nous pouvons gagner cette guerre de la rentabilité » commente un sondé. « Notre structure de coûts a augmenté car nous livrons les magasins plus fréquemment, mais ça en vaut la peine car les ventes ont progressé » ajoute un second. Pour ce qui est de l'organisation interne, la tendance est à la monté en puissance de la planification de la demande et de la collaboration afin de se donner les moyens d'être multicanal et de répondre aux nouvelles attentes du client. Pour l'heure, la guerre lancée par les e-commerçants continue de faire des ravages : 8.400 fermetures de magasins sont attendues aux USA rien qu'en 2017. D'où un bilan de santé plutôt alarmant : sont morts en 2017 The Limited, Wet Seal et HH Gregg. Ont besoin de revoir leur régime alimentaire sous peine de gros pépin de santé Macy's, Payless et JCPenney. Sont en bonne santé Walmart et Home Depot qui investissent des fortunes dans leurs SI, leurs opérations e-commerce et sur l'expérience client. Sont par ailleurs considérés comme sous assistance respiratoire : K-Mart et Sears, deux figures emblématiques du retail américain. PM
En partenariat avec China Brilliant, un transporteur local offrant des services en lots partiels et complets, DHL lance un service de transport ferroviaire régulier entre la Chine et l'Europe. Partant de Shenzhen, au sud du pays, les trains rejoindront la capitale biélorusse de Minsk en 12 jours non sans avoir traversé plusieurs grands pôles d'activité chinois tels que Chengdu, Zhengzhou, and Lianyungang, offrant ainsi un service de transport rapide et à l'emprunte carbone réduite aux exportateurs chinois et européens. Parmi les principaux secteurs d'activité visés dans un premier temps figurent l'industrie manufacturière, l'automobile notamment pour la logistique des pièces détachées, et la micro-électronique. « Les économies d'Europe de l'Est connaissent des croissances parmi les plus fortes au monde et la hausse des salaires et du pouvoir d'achat représente une opportunité significative à l'export » estime Steve Huang, CEO de DHL Global Forwarding Greater China, « Minsk offre aux industriels chinois un excellent débouché vers les pays baltes et nordiques, mais également vers d'autres destinations telles que Varsovie, Hambourg et Tilburg [ndlr : Pays-Bas] via Brest ». Ce service clef en main comprend la gestion des formalités douanières par DHL ainsi que le suivi des expéditions par GPS. PM Photo : Zhang Chunhua, Foundateur de China Brilliant Group
Watt's, grand acteur de l'industrie agroalimentaire chilien a implémenté la suite JDA (Demand, Master Planning, Inventory Optimization, Scheduling). Créée en 1930, cette entreprise est reconnue pour la qualité de ses produits et une stratégie commerciale qui lui a permis de se positionner dans plus de 30 pays. L'entreprise souhaitait investir dans les technologies pour réduire les niveaux de stocks, améliorer le service et devenir globalement plus efficiente. Les solutions ont été déployées en cinq étapes. La première était opérationnelle sous six mois à compter de l'achat, et la dernière étape a été franchie fin 2016. JPG