Le grossiste Metro France met en place un nouveau format de magasin, de 1.500 m2, plus petit et plus adapté à la demande de villes moyennes. Les 3 premières implantations à ce format ont été lancées à Alès, Montélimar et Vaux le Pénil (Seine et Marne) entre juin et septembre dernier, et la prochaine ouverture est annoncée pour début 2018 à Carcassonne. L'enseigne, qui compte désormais 97 magasins entrepôts (dont 2 à Paris intra-muros), entend ainsi se rapprocher de ses clients : « Nous voudrions qu'ils ne soient pas à plus de 30 minutes de nos magasins, notamment pour nos produits frais. Et ce n'est pas encore partout le cas », explique Dominique Aptel, le Directeur Supply Chain de Metro France. Plus compacts, ces magasins visent clairement la clientèle des hôtels/restaurants/cafés, notamment sur le frais et l'ultra frais (7.500 références). Pour accompagner cette réduction de format, Metro France a dû adapter son schéma logistique pour ses rayons épicerie, brasserie et non-alimentaire. « Nous sommes passés d'un flux mi-stocké mi-cross dock à un flux 100% stocké. Toutes nos livraisons sont désormais en A pour B, et sans minimum de commande », souligne Dominique Aptel. Les 3 magasins compact, comme le reste du réseau français sont livrés à 90% depuis les plates-formes logistiques de Metro, toutes confiées à des prestataires. Pour le reste, des producteurs livrent en direct. Courant novembre, Metro va lancer une nouvelle plate-forme de 57.000 m2 à Mitry-Mory, qui approvisionnera les rayons brasserie et épicerie de tous ses points de vente en Ile de France et dans le quart Nord-Est. Elle prendra la suite de deux autres sites, à Marne la Vallée (brasserie) et à Trappes (épicerie). VL Photo : Dominique Aptel, Directeur logistique de Metro France.
La plateforme Gefco de Vénissieux, d'une surface de 8.000 m2, est déjà aujourd'hui le site le plus important du logisticien dans la région Sud-est. Elle opère du transport route en groupage vers le national comme vers l'international. Depuis avril dernier, le prestataire s'est lancé dans un vaste projet de modernisation, de réaménagement et d'agrandissement de la plateforme qui s'inscrit dans une stratégie de développement commercial. Il y investit 6 M€, avec notamment la construction d'une aile supplémentaire qui fera passer la surface du bâtiment à plus de 12.000 m2 de surface de quai et 121 portes à quai (contre 90 actuellement). Le projet vise à constituer ainsi un véritable hub en région lyonnaise pour accompagner le développement des activités de cross-docking et des flux internationaux pour les besoins de ses clients issus de secteurs aussi variés tels que l'industrie électrique et électronique, la plasturgie, l'agroalimentaire ou l'équipement automobiles.la plate-forme reste opérationnelle durant la durée des travaux, qui s'achèveront à l'automne 2018. JLR
Cet été, en France, logisticiens et chargeurs ont parfois eu du mal à trouver tous les véhicules pour satisfaire leur demande de transport. Mais apparemment, le phénomène touche tout le continent, si l'on en croit les résultats du dernier baromètre européen réalisé par la plateforme de transport Timocom. Au troisième trimestre 2017, on observe un important décalage entre le volume de fret et la capacité disponible des véhicules de transport : 71/29, un ratio très éloigné d'une situation équilibrée à 50/50. Timocom, qui explique ce phénomène par un pic de fret durant l'été face à une certaine pénurie de conducteurs, est apparemment persuadé que ce déséquilibre entre fret et véhicules disponibles va persister. JLR
C'est pour tenter de mettre fin à une situation confuse au sujet de l'échange de palettes EPAL et UIC que les professionnels de toute la chaîne de transport (les chargeurs représentés par l'AUTF et l'ANIA, les distributeurs représentés par la FCD, les transporteurs routiers et les logisticiens représentés par OTRE, TLF et l'UNTF) ont décidé d'adopter une position commune. Celle de poursuivre l'échange des palettes Europe EPAL et des palettes UIC/EUR sans se tenir compte d'une quelconque échéance du 31 décembre 2021 ni au critère de la date de fabrication des palettes. Petit rappel des faits : en mars dernier, l'Association européenne des palettes (European Pallet Association, EPAL) avait annoncé brutalement qu'elle mettait fin à l'accord sur l'échangeabilité des palettes conclu avec l'UIC en 2014, invoquant « des lacunes significatives dans la gestion du pool d'échanges de palettes par l'UIC ». Quelques jours après, cette dernière contestait les motifs de cette dénonciation unilatérale. Puis début juin, le comité EPAL France précisait que la recommandation de mettre fin à l'échangeabilité des palettes n'était pas contraignante ni d'application immédiate et que l'interchangeabilité entre les palettes Europe EPAL et les palettes UIC/EUR fabriquées avant mars 2017 serait maintenue jusqu'en décembre 2021 (voir NL n°2500). Cette communication confuse, associée à l'impossibilité technique d'identifier les dates de fabrication sur les palettes, aurait visiblement conduit certains chargeurs à ne plus accepter aucun échange de palettes UIC/EUR. C'est pour en finir avec cette situation que les professionnels se sont mobilisés, qu'ils demandent la poursuite sans limite de durée de l'interchangeabilité, qui fait la force du système d'échange des palettes en Europe. Leur plus grande crainte : le retour à l'utilisation de palettes perdues qui constituerait « une régression inacceptable car non soutenable sur les plans environnemental et économique ». JLR
Llamasoft, spécialiste du supply chain design (modélisation et conception), vient de lancer le module de modélisation de la demande Demand Guru, basé sur sa plate-forme de modélisation Supply Chain Guru. Grâce notamment à des algorithmes de machine learning, Demand Guru est capable de modéliser et de tester différents scenarii et d'établir des liens de cause à effet entre des événements apparemment sans relation. Il a en outre accès au Data Cube, une base de données répertoriant toutes sortes d'indicateurs économiques et climatiques, renforçant ainsi ses capacités de corrélation et d'analyses causales. Demand Guru offre la possibilité de bâtir différents modèles de demande, d'analyser la complexité de chacun et de sélectionner automatiquement le meilleur modèle de prévision. Le ou les modèles peuvent alors être dupliqués afin de prévoir la demande d'autres catégories de produits. Enfin, une fonction de visualisation offre un aperçu immédiat des modèles établis et permet d'observer instantanément l'effet de toute modification, facilitant l'exploration de scenarii « what if ? ». PM
La société Autotrans Logistics, spécialisée dans l'organisation de transports de véhicules par voie maritime pour le compte des constructeurs automobiles, s'est lancée dans une phase de test d'une solution digitale et sécurisée pour réaliser ses états des lieux dans les ports de Santander et de Zeebruges, et gérer la prise en charge des véhicules endommagés. Les agents portuaires sont équipés sur leur smartphone d'une application développée par la start-up français WeProov. Dès qu'une avarie est constatée à la prise en charge d'un véhicule, un état des lieux WeProov peut être généré en quelques clics, et un rapport sécurisé, avec photos horodatées et géo-localisées est directement intégré aux Procès-Verbal de réserve. Le tout est archivé sur un serveur sécurisé, avec disponibilité des données sur Cloud aux personnes concernées dans la Supply Chain Transport. Selon WeProov, cette solution digitale fait gagner 50% de temps de prise en charge par rapport à une procédure papier, tout en garantissant une totale transparence à ses clients constructeurs. JLR
Getac, joint-venture américano-taïwanaise formée par GE Aerospace et Mitac sort la deuxième génération de son ordinateur portable semi-durci et compact S410, conçu pour une utilisation sur le terrain, dans l'industrie, où même dans les entrepôts frigorifiques. Outre des processeurs plus rapides et performants (Intel CoreTM i5/i7 et UHD 620 côté graphique), un Wi-Fi 802.11ac, un Bluetooth 4.2, l'appareil est doté d'un écran tactile 14 pouces Full HD très réactif au toucher même si l'utilisateur porte des gants. L'option d'authentification multifacteurs inclut l'appareil photo infrarouge (pour la reconnaissance faciale via Windows Hello), le lecteur d'empreintes, le lecteur de carte à puces ainsi que le lecteur RFID double fréquence (LF/HF). Le S410 est certifié IP52 : il résiste sans problème aux chutes de 1 mètre de hauteur et supporte l'humidité, les vibrations, les chocs et les températures extrêmes de -21°C à 60°C (température en utilisation) et -51°C à 71°C (température de stockage). Il est proposé à partir de 1.299 € HT. JLR
Le spécialiste allemand du jardinage et de l'outillage Stihl a commandé auprès de Swisslog l'installation d'un système de stockage à haute densité Autostore inventé par la société norvégienne. Hatteland (groupe EQT). Ce système modulaire de type goods to man de stockage en bacs empilés et prélevés par de petits robots circulant sur des rails sur la partie haute de la structure, sera déployé dans son entrepôt de Torres de Alameda (Madrid). Les travaux débutent en novembre pour une entrée en service programmée en mai 2018. Stihl entend ainsi réaliser des gains en capacité (60% d'espace économisé grâce à l'Autostore), en flexibilité, en évolutivité et bien entendu de vitesse d'exécution dans la phase de picking. Bernhard Iber, Directeur de Stihl Espagne, se dit ainsi prêt à faire face à la croissance continue de l'entreprise dans la péninsule ibérique. PM
Estimant que leurs Supply Chains pourraient subir des dommages irréversibles en cas de « hard Brexit », les représentants du syndicat Unite des sites de production de Rolls Royce (aéronautique) et Toyota (automobile) basés dans les Midlands tirent la sonnette d'alarme. En effet, selon le Financial Times, ils craignent que les sociétés dont l'activité est fortement liée à l'export ne soient tentées de quitter le Royaume-Uni pour aller s'installer sur le continent. L'incertitude étant également néfaste à leur activité, les membres du Conseil Européen des Employeurs réclament au gouvernement britannique et à l'Europe une résolution des négociations de départ avant la fin de l'année afin d'éviter des « dommages économiques mutuellement infligés ». PM
L'éditeur/intégrateur Acteos a récemment signé un partenariat avec Saudico Electronic Systems, qui devient sa première tête de pont dans la péninsule en tant qu'intégrateur non-exclusif de ses solutions d'optimisation des flux logistiques. Cet accord est le premier résultat concret de sa participation à une mission prospective organisée par Business France en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis, placée sous la bannière de « L'excellence Française dans la Smart City ». Acteos avait été sélectionné par BPI France aux côtés d'une trentaine d'autres entreprises françaises pour présenter sur place sa suite logicielle Acteos SCM 4.0. Sa vision a visiblement suscité l'intérêt chez les acteurs économiques de cette région qui s'est imposée comme plaque tournante des flux logistiques entre l'Extrême-Orient et l'Europe. D'autres accords de commercialisation et d'intégration sont d'ailleurs en cours de finalisation, la stratégie d'Acteos étant de s'appuyer sur des acteurs locaux reconnus pour se faire une place sur ce marché à fort potentiel. Les opportunités ne devraient pas manquer dans une péninsule arabique où la baisse des prix du pétrole amène nombre d'entreprises à se pencher sur l'optimisation des stocks de biens de consommation et de pièces de rechange destinées aux installations des grands acteurs de l'énergie. MR