C'est pour tenter de mettre fin à une situation confuse au sujet de l'échange de palettes EPAL et UIC que les professionnels de toute la chaîne de transport (les chargeurs représentés par l'AUTF et l'ANIA, les distributeurs représentés par la FCD, les transporteurs routiers et les logisticiens représentés par OTRE, TLF et l'UNTF) ont décidé d'adopter une position commune. Celle de poursuivre l'échange des palettes Europe EPAL et des palettes UIC/EUR sans se tenir compte d'une quelconque échéance du 31 décembre 2021 ni au critère de la date de fabrication des palettes. Petit rappel des faits : en mars dernier, l'Association européenne des palettes (European Pallet Association, EPAL) avait annoncé brutalement qu'elle mettait fin à l'accord sur l'échangeabilité des palettes conclu avec l'UIC en 2014, invoquant « des lacunes significatives dans la gestion du pool d'échanges de palettes par l'UIC ». Quelques jours après, cette dernière contestait les motifs de cette dénonciation unilatérale. Puis début juin, le comité EPAL France précisait que la recommandation de mettre fin à l'échangeabilité des palettes n'était pas contraignante ni d'application immédiate et que l'interchangeabilité entre les palettes Europe EPAL et les palettes UIC/EUR fabriquées avant mars 2017 serait maintenue jusqu'en décembre 2021 (voir NL n°2500). Cette communication confuse, associée à l'impossibilité technique d'identifier les dates de fabrication sur les palettes, aurait visiblement conduit certains chargeurs à ne plus accepter aucun échange de palettes UIC/EUR. C'est pour en finir avec cette situation que les professionnels se sont mobilisés, qu'ils demandent la poursuite sans limite de durée de l'interchangeabilité, qui fait la force du système d'échange des palettes en Europe. Leur plus grande crainte : le retour à l'utilisation de palettes perdues qui constituerait « une régression inacceptable car non soutenable sur les plans environnemental et économique ». JLR