Près de 3.000 visiteurs sont venus mardi et mercredi Porte de Versailles sur le salon Supply Chain Event pour assister aux conférences et découvrir les nouveautés des exposants. Organisé autour de la « Digital Supply Chain », cet événement est l'occasion pour les professionnels de l'industrie et de la distribution de faire le point sur les évolutions technologiques et découvrir des solutions qui répondent à de nouveaux besoins. Parmi ces innovations, celles qui concernent le transport de marchandises étaient particulièrement bien représentées avec l'apparition de nouveaux acteurs ou services comme Join2Ship une solution collaborative de digitalisation du transport développée par DDS Logistics, ou encore My Tower Transport & Douane, une tour de contrôle digitale collaborative conçue par Alis International et accessible gratuitement en mode SaaS. Notons également la présence de Fretlink, qui rapproche chargeurs et transporteurs autour d'une solution globale d'organisation (voir ci-dessous), de Convargo, start-up qui connecte chargeurs et transporteurs, de Locom, spécialisé dans les logiciels de pilotage, de Shippéo (Tracking), de Mapotempo (planification de tournées) de PTV Group ou encore de Tranwide, etc. Les conférences ont également rencontré un grand succès avec des salles combles pendant les deux jours. Plusieurs temps forts : les présentations des études des cabinets KPMG et Cap Gemini Consulting, la matinée de l'Aslog (Blockchain et dernier kilomètre notamment), la demi-journée pilotée par l'Institut du Commerce, Celle de GS1 France et des retours d'expérience très attendus comme Winddle et son client Sézane, Scallog avec Idea chez Airbus, Acsep et son client Samsung Electronics (NL n°2592). Au final un salon très réussi, tant pour le contenu des interventions qui ont apporté un éclairage sur les mutations actuelles et à venir, que pour les contacts commerciaux réalisés sur les stands au cours de ces deux journées intenses. La prochaine édition se tiendra l'année prochaine les 11 et 12 décembre. La plupart des exposants se sont déjà repositionnés pour 2018. JPG Des salles combles pendant deux jours Des visiteurs nombreux et des contacts commerciaux intéressants pour les exposants Le Digital touche désormais tous les acteurs de la Supply Chain : sur le stand de Daher
Zetes et Supply Chain vous invitent mardi prochain (le 14 novembre) de 15h à 19h, FNTP rue de Berri à Paris, à une conférence sur le thème « respect des engagements clients et réduction des coûts : comment concilier ces deux objectifs ». Chaque année Zetes, expert en solutions d'optimisation Supply Chain, organise un road show en Europe pour vous informer des dernières avancées du secteur, et pour vous faire bénéficier de son expertise et de celle de ses clients. Ces conférences sont organisées dans plusieurs pays en Europe : l'Allemagne, l'Angleterre, la Belgique, l'Espagne... et la France. Lors de la réunion qui se tiendra à Paris le 14 novembre prochain, vous découvrirez comment respecter vos engagements clients tout en maitrisant vos coûts, grâce à un pilotage temps réel et agile de votre Supply Chain et à l'utilisation de technologies de traçabilité adaptées à vos processus opérationnels. Cette demi-journée se poursuivra par un cocktail dinatoire ludique au cours duquel vous pourrez jouer au « casino du vin ». Programme complet et inscription en ligne.
La relation entre chargeurs et transporteurs est dans la ligne de mire de nombreux nouveaux acteurs. Parmi ceux présents à SC Event, Fretlink s'est distingué en mettant l'accent sur le rôle-clé des transporteurs, lors d'une conférence en tandem avec Aurore Solutions Freight. « Ils sont la partie immergée de l'iceberg, et il s'agit de leur apporter une réelle valeur ajoutée pour répondre à deux enjeux-clé du transport routier et de la supply chain : la sécurisation des plans de transport, notamment sur fond de pénurie de chauffeurs, et l'optimisation de leur pilotage », a relevé Paul Guillemin, cofondateur et CEO de Fretlink (qui nous avait présenté son modèle il y a quelques mois, dans la foulée d'une levée de fonds de 6 M€, voir NL n°2475). Selon lui, cette sécurisation du plan de transport des chargeurs repose notamment sur la pérennisation des transporteurs, dont l'immense majorité sont de tous petits acteurs à la marge opérationnelle réduite. C'est le cas d'Aurore Solutions Freight (ASF), créé il y a un an et qui compte aujourd'hui une petite dizaine de personnes. « Notre collaboration avec Fretlink a débuté il y a 6 mois, et ils comptent parmi le Top 10 de nos partenaires en termes d'activité et de chiffre d'affaires », a expliqué Sylvain Ledrole, le dirigeant d'ASF, très positif quant aux avantages en termes de développement commercial et de fiabilité/rapidité du règlement des prestations. D'autant que la formule est gratuite pour le transporteur. « Nous ne sommes d'ailleurs pas là pour mettre la pression sur les prix, a assuré Paul Guillemin. Ceux-ci sont négociés par nous pour les différents flux de nos chargeurs/utilisateurs, avec notre casquette de commissionnaire de transport. Et c'est plutôt par la qualité de leur service que nos 2.500 transporteurs qualifiés peuvent se faire valoir, s'ils sont pertinents pour assurer telle ou telle liaison, y compris sur la façon dont ils répondent aux attentes de traçabilité croissantes des grands chargeurs. Par notre entremise, les petits transporteurs peuvent ainsi travailler dans le cadre du plan de transport de grands chargeurs, sans l'obstacle que constituent leurs procédures d'appels d'offres. Les transporteurs peuvent se voir confier des opérations spot, mais la formule vise surtout des flux pérennes, avec des conditions de prix et de délais de paiement qui leur permettent de se développer, voire d'investir ». Quant au développement de Fretlink, il est de l'ordre de +50% par mois depuis le début cette année, qui devrait se solder par un CA compris entre 3 et 5 M€. MR
Dans le cadre de l'Appel à Projets Innovants lancé par ID Logistics en juin dernier et portant sur la « digitalisation de la Supply Chain et le Smart Entrepôt », trois dossiers parmi les 56 dossiers reçus ont été distingués : Livejourney, E-dentic et Cosling. Le jury était composé d'un panel de grands clients du prestataire (Carrefour, Castorama, C-Discount, Danone, Kiabi et Vente-privée), ainsi que de Denis de Boissieu, Professeur associé à l'Ecole Centrale de Lyon. Une première sélection de 6 projets avait été testée sous forme de POC sur des sites existants d'ID Logistics, entre juillet et fin septembre, avec un support actif du management du site et une contribution financière. Les trois dossiers finalement lauréats feront prochainement l'objet d'un pilote opérationnel dans un entrepôt du groupe. Leur mise en œuvre sera scrutée attentivement par un comité de suivi dans l'optique d'un déploiement sur l'ensemble des sites ID Logistics concernés. La start-up qui a obtenu le 1er Prix est Your Data Consulting pour son logiciel Livejourney qui permet d'optimiser en temps réel les parcours logistiques dans l'entrepôt grâce à un algorithme prédictif basé sur un moteur analytique temporel. Les deux autres sont E-dentic et sa solution ibeacon (utilisation d'objets connectés placés sur les chariots et dans les zones de picking de l'entrepôt pour valider automatiquement les tâches des opérateurs sans scan ou confirmation vocale) et la start-up nantaise Cosling (solution OptaPick, une application sur tablette d'optimisation de prélèvement et d'aide au montage de palette hétérogène pour les préparateurs de commandes. JLR
Après un programme pilote mené sur 80 véhicules en 2016, le groupe Stef a décidé d'équiper cette année 700 de ses véhicules, soit près d'un tiers de sa flotte en France, de la technologie brevetée alertgasoil. L'objectif est notamment d'accélérer son programme de réduction de ses émissions de CO2. Cette solution combine un relevé direct dans les réservoirs des poids lourds avec les outils du Big Data pour améliorer le suivi du stock de carburant, la maîtrise de la consommation, et la réduction des émissions de CO2. « L'utilisation de la technologie alertgasoil va permettre notamment une mesure réelle très précise de la consommation des véhicules pour in fine la réduire de manière substantielle » a déclaré Marc Vettard, Directeur Général Délégué de STEF Transport France. JLR
Le Canada envisage de légaliser le cannabis récréatif en juillet 2018. Mais comment en assurer la traçabilité et différencier les produits légaux de ceux provenant de la contrebande ? A ce problème, IBM répond avec une solution déjà imaginée pour l'industrie pharmaceutique. Dans un document de trois pages publié par l'organisme gouvernemental Engage Canada, IBM détaille en effet les avantages de la Blockchain pour tracer le cannabis « de la graine à la vente ». Transparente, incorruptible et partagée, la Blockchain permettrait en effet d'assurer une visibilité totale à travers le cycle de vie du produit et la Supply Chain, permettant ainsi l'authentification immédiate des produits, la remontée à la source en cas de problème sanitaire ou de vol, et offrant au consommateur la certitude d'acheter un produit contrôlé et autorisé à la vente. Idée lumineuse, ou fumeuse ? PM
UPS et sa filiale Coyote Logistics ont rejoint cette semaine le réseau BiTA, Blockchain in Trucking Alliance. Comptant déjà plus de 300 membres, ce réseau œuvre pour le développement de standards en matière de technologie Blockchain appliquée au secteur du transport routier. Pour UPS, l'enjeu est aussi simple qu'important : digitaliser, sécuriser et accélérer le processus de déclaration en douane. « UPS est l'un des plus importants déclarants en douane au monde, et l'un des objectifs clé de notre stratégie est de digitaliser les transactions. La Blockchain apporterait des gains en matière de fiabilité dans les transactions en remplaçant des processus manuels impliquant beaucoup de papiers. Cela serait bénéfique à tous les toutes les parties prenantes. Une telle application serait hautement sécurisée et générerait des gains d'efficacité pour les chargeurs qui comptent sur UPS pour réaliser leurs déclarations en douane » indique le communiqué. UPS entrevoit également l'utilisation de la Blockchain dans d'autres applications telles que les paiements, les audits et la vente d'assurance transport. PM
63% des entreprises européennes sont prêtes à couper les ponts avec leurs fournisseurs britanniques, c'est la dernière estimation donnée par le Charter Institue of Procurement & Supply (CIPS) suite à une enquête menée auprès de 1.118 directeurs Supply Chain situés des deux côtés de la Manche. Ce chiffre souligne une rapide perte de confiance envers les négociateurs du Brexit puisqu'il ne s'élevait qu'à 45% en mai dernier (voir NL n°2498). Suivant cette tendance, 40% des entreprises britanniques ayant des fournisseurs en Europe ont déjà commencé à chercher une alternative locale contre 31% en mai. Au contraire, 26% d'entre elles affirment investir davantage de temps pour renforcer leurs liens avec les fournisseurs européens. Pour Gerry Walsh, CEO du CIPS, une chose est sûre : le temps joue contre les britanniques. « Les équipes de négociation britanniques promettent des progrès à courte échéance, mais il est déjà trop tard pour de nombreuses entreprises qui sont sur le point de se faire lâcher par leurs partenaires européens. Les entreprises britanniques ne peuvent tout simplement pas mettre leurs clients et fournisseurs en standby en attendant que les négociateurs parviennent à une résolution ». Les chiffres lui donnent raison : 35% des directeurs SC se disent incapables de préparer l'avenir dû au manque de visibilité et 20% incapables de négocier des contrats au-delà de mars 2019. Pire, 15% ont d'ores-et-déjà perdu ou dû annuler des contrats et 14% considèrent que leur organisation ne sera rapidement plus viable. PM
Alibaba a annoncé hier avoir utilisé des drones pour livrer des colis « au-dessus de l'eau » pour la première fois. Trois drones (capables de déplacer sept kg chacun) ont transporté en neuf minutes six colis remplis de fruits de la passion (pour un poids total de 12 kg environ) depuis la ville de Putian, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine), jusqu'à l'île voisine de Meizhou située à cinq km. Ces drones ont été développés conjointement par Cainiao Network (le prestataire logistique d'Alibaba), Rural Taobao (la plate-forme du e-commerçant spécialisée pour livrer les zones rurales) et une entreprise technologique chinoise. Alibaba envisage d'utiliser à l'avenir ces engins volants pour livrer des produits alimentaires frais et du matériel médical. Rappelons que son concurrent majeur, JD.com (l'autre grande plate-forme chinoise de e-commerce), effectue des livraisons en drones depuis 2016. JF