Shippeo vient de lever 10 millions d'euros auprès de Partech Ventures et Otium Venture. Après Convargo, qui annonçait le 25 octobre dernier une levée de 16 millions d'euros (NL n°2583), c'est donc une autre start-up appartenant à l'univers du transport qui réussit aujourd'hui à mobiliser des capitaux pour assurer son développement tant en France qu'à l'international. Rappelons que Shippeo a développé une plateforme de visibilité pour la Supply Chain permettant aux grandes entreprises de suivre en temps réel leurs flux de transport routier. Selon Lucien Besse, co-fondateur de l'entreprise, cette manne financière va permettre la mise en place de nouvelles interfaces permettant de gains de productivité et de qualité de service. Elle devrait également servir à renforcer la structure, avec le recrutement de 40 nouveaux collaborateurs au cours des prochains mois, et à assurer une expansion internationale qui se traduira, dès le premier trimestre 2018, par une entrée sur le marché allemand. D'une certaine manière cette opération confirme la confiance des investisseurs vis-à-vis de nouveaux entrants sur le marché très prometteur du digital et des technologies appliquées au transport routier de marchandise : « La visibilité en temps réel de la Supply Chain s'impose comme le thème central d'un secteur du transport routier à la recherche d'optimisations grâce à une meilleure intégration des données des différentes parties prenantes », précise pour sa part Pierre Khoury, co-Fondateur et CEO de Shippeo. Cette nouvelle levée intervient 18 mois après un premier tour de table de 2 millions d'euros réalisé auprès d'Otium Venture. Créée voici à peine 3 ans, la jeune société Shippeo assure déjà le suivi de plus de 40.000 livraisons par mois à travers l'Europe pour des clients majeurs tels que Leroy Merlin, Saint-Gobain ou Faurecia... et connecte, via sa plateforme, plus de 600 transporteurs. Et ce qui vient de se passer aujourd'hui montre bien qu'elle n'a pas l'intention d'en rester là ! JPG Les co-fondateurs de Shippeo
Cette fois, ce n'est pas pour accompagner son client historique Carrefour dans son expansion à l'international qu'ID Logistics fait ses premiers pas en Roumanie. Le grand distributeur, qui était déjà présent dans le pays depuis plusieurs années, a choisi de confier au 3PL l'exploitation d'un site existant de 60.000 m2 avec 400 collaborateurs à Chiajna, à 10 km de Bucarest. La reprise du personnel du site est effective depuis le 2 octobre. La plate-forme prépare et expédie des commandes de produits secs (boissons, épicerie, droguerie, parfumerie, hygiène) et non-alimentaires (textile, électroménager) vers plus de 200 magasins en Roumanie (hypermarchés, supermarchés, cash & carry, magasins de proximité). Cela représente 40 millions de colis par an sur plus de 20.000 références. « Nous sommes heureux d'étendre notre partenariat avec ID Logistics à la Roumanie, et d'y mettre en place les bonnes pratiques développées ensemble dans de nombreux autres pays » a déclaré Bogdan Grigorescu, Directeur Logistique de Carrefour Romania. JLR A lire également à la fin de cette newsletter l'interview de Yann Belgy, Directeur Général d'ID Logistics pour la Pologne et la Roumanie
Depuis le 1er octobre, Michel Urban est en charge du développement de Boa Concept sur les marchés belges, luxembourgeois et néerlandais, ainsi que dans le nord de la France. Chargé d'affaires Benelux et basé en Belgique, il a l'avantage de parler 6 langues, et pourra également intervenir ponctuellement en Espagne, en Italie ou en Allemagne, dans le cadre de la stratégie de développement à l'international du spécialiste du convoyeur modulaire intelligent. Diplômé de l'EPHEC, l'Ecole pratique des Hautes Etudes Commerciales de Bruxelles, Michel Urban a 50 ans et était précédemment chargé du développement commercial en France du fabricant et distributeur belge de composants de convoyeurs Also Group. Auparavant, il avait exercé pendant 14 ans chez TecMate International, en tant que directeur des marchés européens de ce fabricant d'équipements de test et de réglage de batteries et moteurs. Plus anciennement, son parcours l'avait mené chez Altadis, puis Mercedes-Benz Belgique. MR Photo : Michel Urban, chargé d'affaires Benelux chez Boa Concept
La société Ciblex Express, 3ème réseau de transport express en France, membre du groupe EHDH-Eurotranspharma, a pris en location un bâtiment de messagerie de 3.700 m² environ à Bonneuil-sur-Marne, dans la zone d'Activité des Petits Carreaux (94), qui vient de s'ajouter au réseau de plus 120 sites en France du spécialiste du transport et de la livraison express de colis et documents dès la première heure. Dans cette transaction, Arthur Loyd Logistique conseillait le preneur et la société EOL le bailleur. JPG
« Le timing assez serré était un beau challenge » Yann Belgy, Directeur Général d'ID Logistics pour la Pologne et la Roumanie A l'occasion de l'ouverture de sa nouvelle filiale en Roumanie, le 17e pays dans lequel s'implante ID Logistics en l'espace de 17 ans, le DG d'ID Logistics pour la Pologne et maintenant aussi pour la Roumanie nous donne quelques éléments complémentaires sur les raisons de ce nouveau partenariat logistique avec Carrefour et sur sa mise en œuvre.
Supply Chain Magazine : En Roumanie, vous avez été choisi par Carrefour pour la reprise d'un entrepôt existant. S'agissait-il d'un site qu'il exploitait lui-même ? Yann Belgy : Non, le site était géré par un autre prestataire logistique. Carrefour, avec qui nous sommes déjà partenaires dans plusieurs pays, nous a contactés en début d'année 2017 pour nous prévenir de son intention de lancer un appel d'offres pour chacune de ses opérations logistiques en Roumanie, toutes prestées, et qui s'appuient sur trois entrepôts, dont le plus important est celui de Chiajna pour les produits secs. La Roumanie est un pays à fort potentiel qui figurait parmi nos objectifs de nouvelles implantations en Europe Centrale, même si nous n'avions pas forcément prévu de nous y développer aussi rapidement. Nous avons répondu à cet appel d'offres, et Carrefour nous a annoncé officiellement à la mi-mai que nous avions été retenus pour l'entrepôt principal de Chiajna. SC Mag : La bascule était prévue le 2 octobre. Comment vous êtes-vous organisés dans un laps de temps aussi court ? Yann Belgy : Oui, quatre mois, c'est un beau challenge pour ouvrir la filiale et reprendre un gros site de 60.000 m2 et de 400 personnes, nous n'avions clairement pas le temps de recruter et de former des équipes sur place. La direction générale m'a été confiée pour piloter cette opération : en Pologne, nous opérons le même type d'activité multiflux et multiformats que ceux pour Carrefour en Roumanie et il se trouve aussi que j'ai créé il y a plus de dix ans la filiale roumaine d'un autre 3PL. A partir de la fin mai, nous avons constitué un groupe de travail pluridisciplinaire et multiculturel, essentiellement composé des équipes polonaises mais aussi d'équipes française et russe sur la partie IT. Nous nous sommes également appuyés sur des ressources en local, à la fois provenant du personnel que l'on a repris et de quelques nouvelles recrues. La reprise de l'activité a été effective le 2 octobre, et la transition a été clôturée officiellement le 13 novembre avec notre client Carrefour, après avoir constaté qu'il n'y avait aucun impact négatif sur la livraison des magasins.
SC Mag : Quelles sont les raisons selon vous qui ont fait pencher la balance en votre faveur en Roumanie, alors qu'ID Logistics n'était pas présent dans le pays ? Yann Belgy : Dans notre dossier, nous avons réfléchi plusieurs innovations pour rationaliser, faire évoluer les processus existants et améliorer la productivité. Je pense que cet aspect est important pour Carrefour, qui cherchait un partenaire pour les accompagner dans la transformation, dans la mise en œuvre des bonnes pratiques logistiques depuis le rachat il y a environ deux ans de l'enseigne Billa en Roumanie, très bien implantée dans le pays en matière de supermarchés. Un autre point est la partie IT : il s'agit de faire évoluer le WMS de l'entrepôt d'une ancienne version d'Infolog vers la toute dernière version en mode Saas (GCS WMS, ndlr).
DB Schenker a investi 22 M€ dans le dernier bâtiment qu'il vient d'inaugurer à Madrid, en Espagne. Construit sur un terrain de 60.000 m², il compte trois unités dont un bureau de trois étages de 1.100 m² chacun et deux entrepôts. Le premier est un centre de cross-docking de 10.170 m² (extensible à 12.200 m²) comptant 112 portes à quai hydrauliques, et le second un espace de 1.680 m² (extensible à 2.900 m²) de stockage dédié aux flux aériens et maritimes. Le tout a été conçu de manière à réduire au maximum l'impact environnemental, l'éclairage étant assuré par un équipement LED et la climatisation par un système VRF à récupération de chaleur. 120 panneaux photovoltaïques ont également été installés en toiture, ils assureront la majorité des besoins énergétiques de la structure. 150 emplois devraient rapidement être créés, le prestataire allemand comptant actuellement quelque 1.000 collaborateurs en Espagne répartis dans 71 sites dont 29 agences. PM
Iceland Post (la poste islandaise) a adopté la solution de planification des tournées de Descartes pour soutenir son virage stratégique et sa nouvelle orientation commerciale, celle d'une société davantage focalisée sur la livraison de colis en raison la forte croissance du e-commerce. « Un tel bouleversement de notre activité entraine divers défis informatiques et logistiques, y compris le besoin d'adapter les plannings de livraison à un nombre croissant d'enlèvements de colis en dernière minute » déclare Einar Geir Jónsson, Directeur du Développement Commercial chez Iceland Post, « La solution Descartes nous offre les capacités avancées dont nous avons besoin pour transformer des procédures logistiques et, ce faisant, améliorer la réactivité de nos opérations de livraison et atteindre de nouveaux standards de service client. La solution a déjà été partiellement déployée avec succès ». Son objectif est de permettre à Iceland Post d'ajuster les plannings de livraisons à la volée et de répondre aux besoins des clients, tel qu'un changement d'adresse, y compris le jour-même de la livraison. Elle sera d'autre part utilisée pour saisir les preuves de livraison électroniques, envoyer aux clients des mises à jour, modéliser les tournées et obtenir une vision complète en temps réel, basée sur les données GPS, sur les déplacements des chauffeurs et les statuts de livraison. PM
Le Council of Fashion Designers of America (CFDA) a décidé d'inciter les acteurs de la mode et du luxe à entrer dans l'ère du Supply Chain Management. Selon Steven Kolb, son président, deux tendances affectent actuellement leur secteur : le changement de comportement des consommateurs entrainant une accélération des cycles de production et leur désir d'acheter des produits plus « durables ». Une étude menée en partenariat avec DHL montre que les SC du luxe et de la mode sont cloisonnées, avec pour conséquence un manque d'efficacité. « Beaucoup de designers perdent du temps sur des problèmes dont l'origine remonte à une mauvaise gestion de la Supply Chain » remarque S. Kolb. Le CFDA souhaite ainsi encourager les acteurs à faire preuve de davantage de transparence, à réduire leurs cycles de productions notamment en se rapprochant de partenaires locaux, et à renforcer leurs relations client-fournisseur. « Le luxe est plus ou moins fermé à de telles pratiques (...), notre idée est de les encourager à faire de petits pas en avant pour entrevoir ce à quoi cela pourrait ressembler » reprend S. Kolb. En collaboration avec Lexus et DHL, le CFDA a donc concocté la Fashion Initiative, un programme de sessions de conseil proposant à chaque acteur de concevoir un business plan personnalisé autour de ses priorités. Les jeunes entreprises, telles qu'Everlane et American Giant se sont montrées les plus réceptives, aussi le CFDA espère-t-il les prendre en exemples pour inciter les marques plus établies à se lancer. Certains acteurs de poids, notamment Kering et LVMH, font partie des bons élèves. PM Source : Digiday.com