Le 2 décembre dernier, le groupe LNS (Lactalis) annonçait le retrait et le rappel de 12 références de laits infantiles produits sur l'un de ses sites. L'industriel venait d'apprendre qu'une vingtaine d'enfants âgés de moins de 6 mois, ayant consommé ses produits, avaient été contaminés par la salmonelle. Mais au cours de la semaine dernière, 5 nouveaux cas de salmonellose ont été déclarés. L'infection provenait de la même souche de salmonelles, et l'un des nourrissons concerné avait consommé du « Picot », riz 1er âge, qui ne figurait pas dans la liste des références rappelées. Cet accident sanitaire prouve que la traçabilité dans l'alimentaire est encore perfectible. En effet, même si le sujet est solidement encadré par des textes réglementaires, dont celui du 28 janvier 2002 fixant les procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires, il n'en reste pas moins que les systèmes actuels ont atteint leurs limites. C'est l'une des conclusions du dossier à paraître dans le prochain numéro de Supply Chain Magazine (décembre 2017), qui souligne notamment un manque de fiabilité des données, dont certaines « se perdent en route ». La faute à qui ? Pas forcément aux choix technologiques, qui s'appuient en général sur des solutions éprouvées, mais plutôt à la complexité des flux entre les acteurs d'une même filière. C'est ce que relève par exemple, Guillaume Ardillon, directeur général de Terrena, qui compare la traçabilité à un plan de métro avec des changements et des ruptures de flux (1). Pour autant, le digital ouvre de nouvelles possibilités comme le montre les travaux de GS1 pour favoriser le partage et la connectivité des informations, autour d'un langage commun, un peu comme s'il s'agissait d'un « réseau social de la traçabilité ».
Notons enfin que la blockchain constitue également une piste d'amélioration très crédible, déjà testée par des grands distributeurs dont Walmart. Ces innovations ne seront pas opérationnelles tout de suite, car comme le dit encore Guillaume Ardillon, « il faut que le monde agricole et agroalimentaire réinvente sa traçabilité ». Sans doute que la confiance du consommateur est à ce prix. JPG
(1) Pour s'abonner à Supply Chain Magazine
Notons enfin que la blockchain constitue également une piste d'amélioration très crédible, déjà testée par des grands distributeurs dont Walmart. Ces innovations ne seront pas opérationnelles tout de suite, car comme le dit encore Guillaume Ardillon, « il faut que le monde agricole et agroalimentaire réinvente sa traçabilité ». Sans doute que la confiance du consommateur est à ce prix. JPG
(1) Pour s'abonner à Supply Chain Magazine