Le retour d'une vieille recette
N'est-ce pas dans les vieux pots qu'on fait la meilleure
soupe ? Dans son rapport rendu la semaine dernière à la Ministre des transports Élisabeth Borne, le Comité d'Orientation des Infrastructures a en tous les cas ressorti les vieilles recettes du placard pour tenter de trouver une solution au financement des infrastructures routières non concédées. L'idée de faire payer les transporteurs routiers (remise en cause du remboursement partiel de la TICPE, vignette forfaitaire pour les poids lourds et les VUL, péages urbains pour les zones denses) n'est pas d'une grande nouveauté, pas plus que les contre-arguments avancés immédiatement par les associations professionnelles du secteur du TRM, transporteurs comme chargeurs. L'Union TLF et la FNTR s'étonnent qu'aucun audit n'ait été réalisé sur l'utilisation des 39 Mds d'€ de recettes collectées chaque année auprès de l'ensemble des usagers de la route et dénoncent le déséquilibre des charges entre réseaux concédé et non concédé. L'OTRE considère que la solution au financement des infrastructures ne peut s'envisager que dans le cadre d'une réflexion élargie au réseau autoroutier concédé, en pointant du doigt les « sociétés privées qui réalisent d'énormes bénéfices et reversent des dividendes colossaux à leurs actionnaires ». Du côté des chargeurs, l'AUTF tire la sonnette d'alarme sur l'effet double peine qui consisterait à supprimer un dispositif fiscal (remboursement partiel de la TICPE) et à rajouter de nouvelles redevances aux transporteurs (et par voie de conséquence aux chargeurs). Qui sait, peut-être que cette importante question de la compétitivité du TRM et de la logistique en France figurera à l'ordre du jour du déjeuner de mercredi programmé entre Elisabeth Borne, et Bruno Le Maire, le Ministre de l'Economie et des Finances. Jean-Luc Rognon
soupe ? Dans son rapport rendu la semaine dernière à la Ministre des transports Élisabeth Borne, le Comité d'Orientation des Infrastructures a en tous les cas ressorti les vieilles recettes du placard pour tenter de trouver une solution au financement des infrastructures routières non concédées. L'idée de faire payer les transporteurs routiers (remise en cause du remboursement partiel de la TICPE, vignette forfaitaire pour les poids lourds et les VUL, péages urbains pour les zones denses) n'est pas d'une grande nouveauté, pas plus que les contre-arguments avancés immédiatement par les associations professionnelles du secteur du TRM, transporteurs comme chargeurs. L'Union TLF et la FNTR s'étonnent qu'aucun audit n'ait été réalisé sur l'utilisation des 39 Mds d'€ de recettes collectées chaque année auprès de l'ensemble des usagers de la route et dénoncent le déséquilibre des charges entre réseaux concédé et non concédé. L'OTRE considère que la solution au financement des infrastructures ne peut s'envisager que dans le cadre d'une réflexion élargie au réseau autoroutier concédé, en pointant du doigt les « sociétés privées qui réalisent d'énormes bénéfices et reversent des dividendes colossaux à leurs actionnaires ». Du côté des chargeurs, l'AUTF tire la sonnette d'alarme sur l'effet double peine qui consisterait à supprimer un dispositif fiscal (remboursement partiel de la TICPE) et à rajouter de nouvelles redevances aux transporteurs (et par voie de conséquence aux chargeurs). Qui sait, peut-être que cette importante question de la compétitivité du TRM et de la logistique en France figurera à l'ordre du jour du déjeuner de mercredi programmé entre Elisabeth Borne, et Bruno Le Maire, le Ministre de l'Economie et des Finances. Jean-Luc Rognon