Le projet « ship-from-store », lancé en novembre par l'horloger Louis Pion (groupe Galeries Lafayette) sur une vingtaine de points de vente pilotes, est apparemment un succès. Sur les 6 dernières semaines de l'année 2017, environ 500.000 € de CA supplémentaire auraient été générés grâce à l'unification (virtuelle) des stocks de l'entrepôt national et du réseau de magasins pour garantir la disponibilité de ses produits en e-commerce (60 marques, 4.500 modèles) et diminuer les délais de livraison. Pour ce projet omnicanal, Louis Pion a sélectionné la solution Ship-From-Store en mode Saas de la société lyonnaise Smart Traffik. Il s'agit d'un outil d'orchestration de commandes qui se connecte, via des API (interfaces informatiques) à l'ERP, au CRM, au backoffice magasin, à la plate-forme e-commerce et aux partenaires logistiques. « Nos équipes ont adhéré immédiatement et à 100% à cet outil omnicanal, avec une prise en main ultra rapide » a précisé Myriam Regnauld, Directrice Logistique pour les enseignes Royal Quartz et Louis Pion. La solution actualise en temps réel l'état des stocks et gère automatiquement les étiquettes transporteurs et les demandes de ramassage en magasin. Les résultats sont pour le moins spectaculaires : au mois de décembre, 40% des ventes e-commerce de Louis Pion ont été honorées par les expéditions Ship-From-Store depuis le panel de 20 magasins pilotes (sur les 150 que compte l'horloger), contre 60% qui ont été préparées dans l'entrepôt national. Smart Traffik s'appuie sur un algorithme qui prend en considération les critères de niveau de stocks et de distance entre le magasin et le client, ce qui a pour effet de réduire les délais de livraison. Pendant les fêtes de fin d'année, Louis Pion a ainsi pu gagner 4 jours sur ses dates limites de commande par rapport à l'année N-1. Fondé en 2012, Smart Traffik emploie une quarantaine de personnes à Lyon, Paris et Chicago, et compte déjà plus de 140 marques dans son portefeuille client. JLR
Début 2018, Actemium Lyon Logistics a fait évoluer le découpage de son offre, axée sur la conception et l'intégration de solutions intralogistiques. Deux activités correspondant à des segments-clés sont structurées : la première sur le volet messagerie et sous la responsabilité de Nicolas Jaffeux, la seconde en matière de distribution avec à sa tête Antoine Pretin. Avec cette nouvelle organisation, la filiale lyonnaise du réseau Actemium vise à apporter un service mieux ciblé à ses clients, en matière de tri de colis pour la messagerie, et de préparation de commandes de détail pour la distribution. Sur le premier créneau, Actemium compte des références comme La Poste, Fedex ou DPD, et sur le second des clients comme Amazon, E. Leclerc ou Nespresso. Nicolas Jaffeux comme Antoine Pretin étaient déjà fortement impliqués dans le développement d'Actemium sur le versant logistique. Le premier a intégré cette équipe basée à Oullins (69) il y a une dizaine d'années, alors que celle-ci portait l'étiquette du CESA. « Nous accompagnons les clients de la messagerie et du postal dans de multiples projets d'envergure autour de la mécanisation, l'automatisation, la supervision de systèmes de tri ou encore la traçabilité des colis par l'acquisition d'images, de dimensions et de poids », indique ainsi Nicolas Jaffeux, responsable d'activité Messagerie. Quant à son homologue à la tête de l'activité Distribution, Antoine Pretin, il a rejoint Actemium début 2014, en provenance de Fives Cinetic Transitique où il était en charge du compte Michelin, après un passage chez Gebo Cermex. Dans sa ligne de mire : les grands noms du e-commerce, de l'industrie ou de la distribution spécialisée, auxquels il s'agit de délivrer une prestation d'expert des process intralogistiques dédiés à la préparation de commandes. MR Nicolas Jaffeux (G) et Antoine Pretin (D), respectivement nommés à la tête des activités Messagerie et Distribution.
Soprema, spécialiste de l'isolation et de l'étanchéité, renouvelle sa confiance à XPO Logistics pour gérer l'ensemble des opérations liées aux transports de son activité isolation, à savoir, consolidation des commandes, organisation des moyens, planification des chargements et suivi des livraisons. Cette prestation inclut un plan de transport sur-mesure avec pour objectif de desservir les clients dans un délai de 5 jours après réception de la commande. Pour soutenir cet objectif, le prestataire a intégré au plan de transport des outils informatiques adaptés à chaque étape : consolidation des commandes, choix de la flotte, planification des chargements, en collaboration avec la logistique usine. Les plannings de chargement bénéficient également de leur outil dédié en ligne (Web Transport System – WTS) pour un contrôle en temps réel des véhicules et du respect par les transporteurs des délais convenus pour la livraison. « La disponibilité des véhicules, l'étude de moyens spécifiques, la réactivité de l'équipe, les outils de suivi et de retour d'information automatiques, ainsi que la capacité à nous soutenir en dehors des frontières hexagonales nous ont conduit à faire de nouveau appel à XPO », témoigne Gérald Royer, Responsable distribution France de Soprema, JPG
Le 21 mars, au deuxième des quatre jours de la SITL qui se tient à Paris Nord Villepinte, JLL publiera une étude baptisée « La Supply Chain 4.0 sera flexible ». Sous ce titre un peu générique, le spécialiste du conseil en immobilier d'entreprises et en supply chain s'interroge en fait sur le modèle opérationnel et technologique susceptible de répondre à l'intensification des besoins en logistique, et à la refonte des réseaux de distribution que cela appelle. L'étude s'efforce de proposer des pistes innovantes, au premier rang desquelles la mise en œuvre d'un nouveau modèle relevant de l'internet physique. Celui-ci est sensé interconnecter les réseaux logistiques existants, pour l'instant fragmentés, afin de permettre une meilleure utilisation des ressources existantes. JLL fait notamment valoir la part trop importante du transport à vide dans le TRM, ou un taux de remplissage en entrepôt inférieur à 80% chez 42% des utilisateurs interrogés. L'enjeu est notamment de diviser par deux ces surfaces inexploitées en poursuivant l'expansion du réseau d'entrepôts afin de redonner plus de flexibilité à la chaîne logistique, mais aussi en faisant émerger le principe d'entrepôt à la demande, ou Waas (Warehouse as a Service), selon la terminologie-maison. Parmi les autres piliers du nouveau modèle proposé figure la blockchain, en tant que technologie innovante permettant d'assurer l'hyper connectivité des chaînes logistiques en question. « Un préalable technologique incontournable pour replacer l'efficience au cœur de la Supply Chain », selon JLL. Du coté des offreurs, cette dynamique de mutualisation et d'optimisation des surfaces disponibles doit permettre de transformer les coûts fixes inexploités en un réel centre de profit. Du côté des demandeurs, il s'agit d'assurer à tous les utilisateurs, dont les PME, un accès à un réseau de distribution encore plus maillé sur le territoire, et ce en n'en assumant que l'usage. A rencontrer Hall 6, sur le stand M28
A l'image de l'ensemble du secteur, Hyster-Yale pleinement profité de la reprise de l'économie mondiale. Son CA culmine à 2,9 Md$ (+11%) grâce notamment à un excellent dernier trimestre durant lequel ses recettes ont atteint 795 M$ (+15%), résultat d'une croissance des ventes de chariots de 8.600 unités pour un total de 93.400 machines. La tendance se confirme au T4 avec 24.600 commandes enregistrées (+1.800), laissant augurer une année 2018 tout aussi dynamique. Les ventes de chariots ont progressé sur tous les marchés, notamment sur le continent américain (1.834 Md$, +9%) mais également en Europe (715,8 M$, +16%) ainsi qu'en Asie (173,9 M$, +2,5%). PM
Après DHL, qui en teste l'utilisation dans l'un de ses entrepôts dans le Tennessee (voir NL n°2473), c'est au tour de Geodis de communiquer sur les premiers résultats positifs d'un projet pilote aux Etats-Unis mettant en œuvre les robots collaboratifs Locusbot, développés par la société Locus Robotics. 30 robots mobiles autonomes ont été déployés dans son entrepôt de 13.000 m2 basé à Indianapolis, qui gère plus de 30.000 références pour le compte d'un e-commerçant spécialisé dans la mode féminine. Le principe du robot Locusbot, qui était l'une des vedettes du NRF Big Show de New York en janvier dernier (voir notre zoom actu dans Supply Chain Magazine n°5), est de se positionner devant le bon emplacement pour qu'un préparateur n'ait plus qu'à remplir son panier, à partir des indications affichées sur sa tablette tactile. Cette solution de picking robotisé et collaboratif, qui concerne 80% des articles, aurait permis de doubler la productivité de l'entrepôt d'Indianapolis et de diviser par deux le temps de formation des nouveaux opérateurs. « Dans un contexte de tension sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis et d'intensification des périodes de pic d'activité, en particulier dans l'e-commerce, l'utilisation de ces robots collaboratifs s'est révélée être une solution efficace. Cela nous permet également d'atténuer la pénibilité du travail pour nos collaborateurs et d'accroître ainsi la qualité de nos opérations, » a déclaré Marie-Christine Lombard, la Présidente du directoire de Geodis. Le prestataire logistique français, qui s'est implanté sur le territoire américain en rachetant la société OHL en 2015, envisage désormais d'étendre son partenariat avec Locus Robotics pour équiper d'autres entrepôts aux Etats-Unis, notamment pour ses clients des secteurs de la distribution et de l'e-commerce. JLR
Le joaillier danois Pandora (3,1 Md€ de CA et 27.300 collaborateurs dans le monde) va mettre en place la solution Quintiq pour répondre à une demande croissante de ses 7.800 points de vente. Cette entreprise, qui aurait pour objectif de doubler ses capacités de production d'ici fin 2019 (par rapport à 2015), va intégrer l'outil à son processus de planification tactique et opérationnelle. La mise en œuvre aura lieu dans ses trois sites de production en Thaïlande, où plus de 95 % de ses bijoux sont produits. L'objectif est d'optimiser le planning de production, avec pour conséquence, une meilleure utilisation de ses capacités actuelles et à venir. « Grâce à ce système, nous souhaitons augmenter nos capacités de production et améliorer notre agilité », explique Thomas Touborg, Vice-Président principal des opérations pour le groupe Pandora. Le choix de cette solution s'inscrit en effet dans le cadre d'un vaste plan de développement : la société a ouvert 376 concept-stores l'an dernier, ce qui porte le total de ses magasins à plus de 2.400. Elle a également récemment lancé sa boutique en ligne chinoise sur la plateforme Tmall.com, filiale du groupe chinois Alibaba. Chaque année, elle produit et commercialise plus de 120 millions de bijoux à partir d'environ 1.500 designs. Parmi les avantages de la solution, Pandora vise une meilleure utilisation des équipements de production et l'amélioration de la planification des ressources humaines, en veillant à ce que les artisans spécialisés possèdent les compétences adaptées pour exécuter les tâches planifiées. Le joaillier souhaite ainsi réduire ses délais de production pour lancer plus rapidement de nouveaux produits sur le marché, mieux gérer les pics et d'accroître la satisfaction des consommateurs. JPG