Un communiqué du Groupe Casino annonce un partenariat commercial avec Amazon visant à proposer courant 2018 « des milliers de produits alimentaires » dans le cadre du service Amazon Prime Now de livraison éclair sur Paris et sa proche banlieue. Via une boutique virtuelle dédiée accessible via l'application et le site propres à cette formule premium du géant du e-commerce, les parisiens pourront accéder à une sélection de produits en marque distributeur Monoprix et ses déclinaisons Gourmet, Bio ou La Beauté, ainsi qu'à des produits frais ou des opérations exclusives. Du côté d'Amazon, le manager France Frédéric Duval fait valoir l'enrichissement de l'offre proposée aux clients du programme Prime Now lancé en juin 2016, qui propose déjà la livraison en H+1 ou H+2 d'environ 20.000 références essentiellement alimentaires au départ de son site dédié du 18e arrondissement. Et même 10.000 supplémentaires via les boutiques virtuelles ouvertes ensuite par des enseignes comme Fauchon, Bio C'Bon ou Lavinia. Dans ces derniers cas, le modèle repose sur des expéditions depuis les magasins (ship-from-store), et la formule devrait être similaire dans le cadre de l'accord signé avec Monoprix. A charge pour Amazon de mobiliser les transporteurs spécialisés sur lesquels il s'appuie pour les livraisons sur Paris. Du côté du Groupe Casino et de son enseigne de centre-ville, on insiste sur cette illustration fracassante de sa stratégie omnicanale, le président de Monoprix Régis Schultz assurant que « Monoprix disposera ainsi du dispositif le plus complet de livraison alimentaire dans Paris ». A terme peut-être, surtout si l'enseigne met effectivement en œuvre l'accord annoncé en novembre dernier avec le cybermarchand britannique Ocado, qui doit doter l'enseigne d'un entrepôt automatisé francilien pour lancer son propre supermarché alimentaire en 2019 (voir NL n°2608). L'accord du jour s'inscrit en fait dans la bataille rangée en matière d'e-commerce qui se met en place entre les acteurs de la grande distribution dans la capitale, où E.Leclerc rode depuis le début de la semaine son service de livraison à domicile E.Leclerc Chez Moi, depuis un entrepôt dédié ouvert à Pantin (voir NL n°2670). Et d'ici 15 jours, Carrefour devrait annoncer ses ambitions, en s'appuyant sur sa plate-forme dédiée au e-commerce, dont la construction s'achève sur l'ancien site PSA d'Aulnay (voir NL n°2677). Ils en feraient presque oublier qu'Auchandirect était monté au créneau dès l'automne 2016, avec un entrepôt automatisé ouvert à Chilly-Mazarin (91) et la même promesse de délais de livraison ultra-courts (voir NL n°2361). MR Photo : Régis Schultz, le Président de Monoprix
Shippeo a fait valoir l'intérêt de son nouveau portail « Customer Visibility », présenté lors de la SITL (voir NL n°2672), en faisant témoigner son client Leroy Merlin. Déjà utilisateur de la plate-forme de suivi Transport pour une partie de ses flux, le distributeur bricolage & habitat a choisi ce nouveau service afin de donner aux équipes de ses 137 points de vente dans l'Hexagone un accès instantané à la localisation en temps réel et aux horaires estimés d'arrivée de leurs livraisons. Chaque jour, chacun en reçoit jusqu'à 10, au départ de 4 entrepôts différents. Soit un total de plus de 100.000 livraisons annuelles, réalisées par plus de 100 transporteurs. « Nos équipes transport en entrepôt utilisaient déjà Shippeo pour avoir une visibilité prédictive et en temps réel de tous nos flux aval, mais il est vite devenu évident que nous devions fournir à chaque magasin le même niveau de visibilité », explique Nicolas Davril, Directeur Transport chez Leroy Merlin. Il s'agit notamment d'un enjeu de productivité, la plate-forme assurant une meilleure collaboration entre les équipes, tout en éliminant les échanges constants par téléphone pour informer les points de ventes de l'état d'une livraison. « Savoir exactement quand un camion arrivera permet aux équipes de chaque magasin de mieux planifier leur travail quotidien, sachant qu'au-delà du déchargement des camions, leurs tâches sont évidemment multiples, telles que le réassort des rayons ou la préparation de certains commandes clients », note-t-il. Côté Shippeo, son PDG Pierre Khoury souligne l'intérêt d'une telle vision tripartite (chargeur, transporteur, magasin), qui permet de mobiliser l'ensemble des acteurs sur la fiabilité des plans de transport, la ponctualité en livraison et le temps de déchargement en magasin. MR
Après un an de test de ses modèles mathématiques et de ses algorithmes en conditions réelles, la start-up française Biosco (Biomass supply chain optimizer) s'apprête à lancer sur le marché un outil d'optimisation et d'aide à la décision pour la logistique agricole. Dénommé RonGo, ce logiciel en mode SaaS (software as a service), proposé sous la forme d'un abonnement, s'appuie sur plusieurs types de données (prévisionnel des collectes, produits en stock, localisation des sites, produits, équipement et contrats) pour élaborer en quelques minutes des scénarii optimisés en amont de la collecte, avec leurs impacts en termes de coût, d'utilisation des outils de production, de main d'œuvre et d'empreinte environnementale. La cible commerciale : les coopératives agricoles et forestières. « Dans un contexte où les prix des céréales stagnent, les coopératives agricoles ont besoin d'optimiser le coût de leur logistique. Avec l'outil RonGO elles peuvent espérer, à terme, réduire de 10% les charges liées à la collecte, au transport et au stockage » déclare Thibaut de Saint-Denis, le Président de Biosco. Créée en 2016, la start-up de cinq personnes ne compte pas s'arrêter là. « Rongo, développé sur la bases de technologies à la pointe, est le premier d'une série d'outils d'aide à la décision que nous allons mettre en place » annonce son autre co-Fondateur, Birome Holo Ba, Directeur technique de Biosco. JLR
Les deux fondateurs de BioSCO, Thibaut de Saint-Denis et Birome Holo Ba
La société américaine Ivanti (anciennement Wavelink, entre autres) était présente la semaine dernière sur la SITL 2018 pour présenter la version 2.0 de sa solution Velocity, conçue pour faciliter la migration sous Android des applications telnet ou web accessibles sur les terminaux RF en entrepôt. Velocity 2.0 bénéficie notamment d'un moteur de reconnaissance qui permet de détecter automatiquement toutes les applications telnet et web utilisées par le WMS et de les convertir « en quelques minutes » (selon l'éditeur) en application mobile sous Android, avec interface tactile, en se basant sur des règles configurables. Par rapport à des applications Telnet (en vert et noir), la migration vers Android permet en outre d'insérer des images dans le workflow, ce qui peut apporter des indications utiles au préparateur de commandes sur l'aspect et la couleur des produits à prélever. Le prix de la licence individuelle de Velocity 2.0 s'élève à 148 €, mais le produit est déjà préinstallé nativement dans un certain nombre de terminaux, notamment ceux des gammes Zebra MC3300 et VC80x. JLR
Sur la SITL Europe 2018, Hub One a dévoilé la version mobile de sa solution de suivi de température Tracecold, lancée en 2017, et destinée aux acteurs de la chaîne du froid. Disponible sous Android (et bientôt sous IOS), cette appli gratuite permet d'accéder en temps réel, depuis un PDA ou un smartphone, aux indicateurs de température et d'humidité des capteurs, avec la possibilité grâce à un code couleur de faire la différence entre les marchandises stockées et en cours d'acheminement. JLR
A la recherche de nouvelles synergies, Carlos Ghosn, Pdg de l'Alliance Renault, Nissan et Mitsubishi, refond ses équipes SCM et Ingénierie : « Nous annonçons le nom des personnes à la tête des équipes qui mèneront à bien la prochaine phase de convergence de l'Alliance. En générant des revenus additionnels, des réductions de coûts et en évitant certaines dépenses, ces équipes travailleront à l'objectif de doubler nos synergies, qui devraient passer de 5 Md€ en 2016 à 10 Md€ d'ici la fin du plan Alliance 2022 ». Parmi les neuf nouvelles nominations figure notamment celle de John Martin, Directeur des Fabrications, Ingénierie de Production et Logistique Alliance, en charge de la convergence de ces différentes composantes. Il sera notamment responsable de la maximisation des synergies par l'amélioration de la distribution et de l'efficacité et l'utilisation optimale des ressources de l'Alliance. Véronique Sarlat Depotte est pour sa part nommée Directrice des Achats de l'Alliance et PDG de Alliance Purchasing Organization. Enfin, Arun Bajaj prendra le poste de Directeur Talents Alliance. PM Arun BAJAJ, Véronique Sarlat Depotte, John Martin
Fedex annonce le lancement de Fedex Returns Technology, une solution complète de gestion des retours destinée en priorité aux grands e-commerçants. Déployé dans 1.700 bureaux Fedex à travers le pays, ce service propose aux clients finaux d'y déposer leur article à renvoyer, l'expressiste se chargeant de l'inspecter, l'emballer correctement et, dans certains cas, d'engager la procédure de remboursement. Grace à une plate-forme web, les e-tailers peuvent ensuite suivre leurs flux retours et en analyser les tendances afin de mieux comprendre le comportement des consommateurs et mieux gérer leurs stocks. « La gestion des retours est rapidement devenue un facteur critique de succès, devancé seulement par le prix, dans la satisfaction client. Fedex Returns Technology fait le pont entre les mondes physique et digital, aidant les web marchands à définir une stratégie de gestion des retours efficace à la fois pour leur société et leurs clients » commente Ryan Kelly, SVP Fedex Supply Chain. PM
Pour faire face à la croissance à deux chiffres des besoins du commerce international dans la région, DHL Express a signé un accord avec l'autorité aéroportuaire de Hong Kong pour la construction du Central Asia Hub, sa future grande plate-forme asiatique dédiée au fret aérien et située sur la zone de l'aéroport international. Montant de l'investissement : 2,9 Mds HK $, soit environ 290 M€. En fait, il s'agit de l'agrandissement et de la modernisation de sa plate-forme régionale existante, qui gère déjà aujourd'hui 40% du volume total des expéditions Asie-Pacifique. Sa capacité devrait passer de 75.000 actuellement à 125.000 unités expédiées par heure. Le volume d'expédition de la plate-forme, qui sera opérationnelle au premier trimestre 2022, sera six fois supérieur ce qui était lors de la création de la plate-forme en 2004. JLR Ken Allen, Président de DHL Express et Fred Lam, Président de l'autorité aéroportuaire de Hong Kong