« Le transport et la logistique sont comme les deux attaquants d'une équipe de foot » Sur l'exercice 2017-2018, clôturé le 31 mars, l'activité transport de FM Logistic a progressé de 14% et représente désormais 34% du CA mondial du prestataire. Vittorio Battaglia, Directeur Transport du groupe FM Logistic fait le point avec nous sur les différentes actions engagées depuis deux ans dans le domaine du transport routier.
Supply Chain Magazine : L'objectif affiché par FM Logistic sur l'activité transport est d'atteindre une part de 50% du CA total d'ici 2022. Quelle a été l'évolution depuis votre nomination en novembre 2015 ? Vittorio Battaglia : Quand j'ai rencontré pour la première fois Jean-Christophe Machet, le président de FM Logistic, avant de rejoindre le groupe, il m'a parlé de ce projet très ambitieux en matière de transport. Il s'agit d'une véritable évolution stratégique car aujourd'hui encore, les gens associent davantage FM aux activités de logistique et de copacking dans de nombreux pays du monde. Quand j'ai pris mes fonctions de Directeur Transport, l'activité représentait 330 M€, puis 360 M€ en 2016-2017. Cette année, le CA affiche une belle progression de 14% à 410 M€ (sur un CA total de 1,2 Md €), soit presque 35% de l'activité globale. Pour cette année 2018, nous visons encore une croissance à deux chiffres, avec pour objectif 450 M€ de CA. (voir la suite de l'interview en fin de newsletter)
L'opérateur de réseau IoT Sigfox et le cabinet de conseil Argon Consulting ont annoncé un partenariat stratégique visant à développer de nouvelles applications de suivis des flux logistiques basés sur l'internet des objets. Grâce à des capteurs co-développés par les deux partenaires, il est désormais possible de géolocaliser en temps réel tous ses flux de marchandises avec les éléments qui les composent, en collectant au passage une multitude de données supplémentaires permettant au final à la fois de disposer d'une visibilité plus grande pour ses clients finaux, d'être plus réactif en cas de nécessité, ou de réduire ses coûts et délais de livraison. Les deux partenaires en ont déjà mesuré les bénéfices lors d'un test grandeur nature impliquant des containers maritimes. Les capteurs ont permis de détecter en temps réel le déchargement des containers sur le port d'arrivée, d'anticiper toutes les opérations, de réduire les délais de livraison et de donner de la visibilité au client final. « Ce partenariat stratégique avec Sigfox nous permettra d'accélérer le déploiement de solutions IoT pour les supply chain mondiales de nos clients, et plusieurs expérimentations en cours démontrent un retour sur investissement clair », note Fabrice Bonneau, DG d'Argon Consulting. AD Photo :Fabrice Bonneau, Directeur Général d'Argon Consulting
Ernst & Young LLP (EY) et JDA Software viennent de conclure une alliance stratégique. Cet accord s'appuit sur la complémentarité des services d'EY (Integrated Digital Planning et Digital Fulfillment) avec les solutions de l'éditeur informatique. En outre EY et JDA travaillent avec Ingram Micro sur une plateforme d'exécution logistique conçue pour accroître l'efficacité opérationnelle des utilisateurs. Selon les termes de l'accord, EY apportera son expérience dans le conseil et l'innovation en supply chain, notamment en matière de digitalisation. Avec son éventail de solutions informatiques, JDA proposera ses innovations intégrant notamment la data science, l'intelligence artificielle ou le machine learning. « Nos efforts respectifs sur la co-innovation et la force d'EY dans la mise en œuvre de stratégies digitales se complètent et aideront les clients à tirer la pleine valeur de leurs investissements en supply chain », estime Alex Price, VP Global Alliances, Channel and Technology Ecosystem Strategy du groupe JDA. JPG
Après Concorde (2005) et Beaugrenelle (2013), Chronopost a inauguré mardi son 3e espace logistique urbain (ELU) parisien, dans le sous-sol du bâtiment tertiaire Bercy-Lumière (12e arrondissement). Opérationnel depuis le 7 novembre, il couvre une surface au sol de 3.800 m², avec 300 m² de bureaux en mezzanine, et emploie 60 collaborateurs. Avec l'accompagnement du cabinet JLL, le bail a été conclu pour 6 ans auprès du propriétaire du bâtiment tertiaire, Tishman Speyer. Chronopost a investi 1,5 M€ pour les travaux d'aménagement, la mise en place d'un outil de mécanisation (installé par la société milanaise OCM) et la sécurisation de ces locaux auparavant utilisés comme espace de stockage (en trois cellules) pour les magasins Zara. L'ELU reçoit les flux en provenance des hubs de Chilly-Mazarin et de Roissy et dessert les 2e, 3e, 4e, 5e et 11e arrondissements de Paris, traitant entre 4.500 et 5.500 colis/jour, à raison de 50 tournées dont 7 pour le service Chronofresh de la filiale Chronopostfood (un espace de 232 m² de chambre froide en frais et surgelés complète le dispositif pour le tri des colis alimentaire sous température dirigée). « Nous livrons actuellement 250 à 500 colis/j de produits alimentaires sous température dirigée dans Paris intra-muros à partir de cet ELU mais nous avons encore de la marge de développement, avec une capacité de 1.500 colis/j » a déclaré Christophe Desgens, président de Chronopostfood, qui compte quelque 2.000 clients actifs. JLR Photo : Christophe Desgens, Président de Chronopostfood
Norsud, spécialiste de la fermeture industrielle, de l'équipement de quais et des systèmes de sécurité autour des quais, lancera en France au second semestre une offre packagée autour de sa lèvre intelligente pour niveleur télescopique. Aujourd'hui, l'entreprise propose le système en option de sa gamme classique de niveleurs télescopiques avec une tarification au cas par cas. Récompensé par un prix de l'innovation dans la catégorie Manutention/Logistique lors de l'édition 2017 de Preventica Paris, ledit système permet de sécuriser les opérations de transbordement car la lèvre du niveleur affiche constamment un appui de 150 mm à l'intérieur de la remorque du camion lors des opérations de transbordement (il évite ainsi d'avoir à faire face à l'avancée progressive des camions provoquée par les mouvements des chariots élévateurs et par la compression des suspensions des remorques). « Nous avons souhaité rendre notre système plus accessible avec le lancement d'une offre packagée », explique Alexandra Perez, directeur commercial de Norsud. Celle-ci pourra prendre une nouvelle appellation commerciale et inclura le coffret de gestion centralisée Boxmatic Premium qui regroupe les commandes du niveleur, de la porte de quai et des feux de signalisation. La tarification est encore en cours d'élaboration, certaines études d'industrialisation du coffret devant être finalisées. A ce jour, la lèvre intelligente de Norsud a fait l'objet de quelques 250 installations/upgrading en France. AD
« Le transport et la logistique sont comme les deux attaquants d'une équipe de foot »
SC Mag : Pourquoi le transport redevient-il un enjeu majeur pour FM Logistic ? Vittorio Battaglia : Vous avez raison de préciser que c'est un retour car historiquement, le groupe est né du rapprochement de deux transporteurs, Faure et Machet. Le transport devient une activité clé dans la supply chain de nos clients, et l'idée est d'être capable d'offrir à nos clients une solution complète, en travaillant davantage sur la fluidification, l'anticipation des pics, la prévision des stocks. Aujourd'hui, le réel enjeu du transport, c'est la capacité. La population des chauffeurs est vieillissante en Europe. En Allemagne, leur âge moyen se situe entre 53 et 55 ans, en France, c'est autour de 50 ans, et le métier de la conduite de poids lourds sur longues distances n'attire plus les jeunes, qui préfèrent travailler dans la distribution urbaine. La capacité n'est plus suffisante pour couvrir toute la demande, alors que l'économie entre dans une phase de reprise.
SC Mag : S'agit-il pour FM Logistic d'investir dans des camions et d'embaucher des chauffeurs ? Vittorio Battaglia : Non, même si aujourd'hui nous employons environ 70 chauffeurs en France, nous restons sur une stratégie « asset light », en recherchant le maximum de stabilité sur le long terme avec nos 1.250 transporteurs sous-traitants (5.000 véhicules par jour dans le monde), pour lesquels nous pouvons par ailleurs jouer un rôle de centrale d'achats (pour les pneus, les péages, etc.). En revanche, nous achetons les remorques, que nous louons à nos sous-traitants. Nous travaillons également sur le digital, à travers deux grands axes : d'une part l'optimisation et l'équilibrage des flux aller et retour, et d'autre part l'utilisation temps réel des informations pour anticiper les aléas, mieux préparer et fluidifier les opérations, afin notamment de réduire au maximum les temps d'attentes des poids lourds sur nos plates-formes. Le fait que nous ayons été capables de gérer convenablement les pics de demande durant les périodes de sous-capacité transport incite davantage de clients logistiques à nous faire confiance sur la partie transport, d'où cette progression de +14% l'année dernière. Je dis souvent à mes équipes que le transport et la logistique sont comme les deux attaquants d'une équipe de football : pour marquer des buts et saisir de nouvelles opportunités, il faut être les plus complémentaires possible.
SC Mag : Où en êtes-vous en matière de déploiement en Europe de vos projets Citylogin de distribution urbaine en véhicules propres ? Vittorio Battaglia : Le concept Citylogin a démarré il y a quelques années à Rome pour répondre à un problème réglementaire et environnemental. Nous avons commencé avec le client Sephora et des partenaires transporteurs utilisant des véhicules électriques, en amenant une solution immobilière que nous avons développée près de la gare de Rome-Termini. Devant le succès de cette première initiative, nous avons déployé le concept pour d'autres enseignes à Milan, Madrid, puis Moscou où nous sommes en train de chercher une solution avec des véhicules au GNV pour le compte de grandes maisons de luxe. Nous sommes également en test à Varsovie pour la distribution de produits pharmaceutiques à l'aide d'un utilitaire Nissan e-NV200 conçu pour le transport en tri-température. A Paris, nous y travaillons aussi. Pour le sud de la capitale, nous nous appuierons sur un site de plus de 2.000 m² à Ivry-sur-Seine, adapté à la solution de distribution Citylogin. Propos recueillis par Jean-Luc Rognon
Vittorio Battaglia, Directeur Général Transport FM Logistic
Newcastle, fabricant de stations de travail mobiles pensées pour les entrepôts, présente sur le Modex un système de dimensionnement mobile. Dénommé « Atlas Series », il s'agit d'un plateau de pesage complété par deux caméras positionnées en hauteur, le tout fournissant en un clin d'œil l'ensemble des données nécessaires à l'établissement d'une base de données complète des articles en stock. Il communique avec le WMS en wifi, et est monté sur un chariot manuel afin de réduire le recours au papier et d'éviter les aller-et retour entre les bureaux et la zone de réception. Ce chariot peut être équipé de toutes sortes d'accessoires utiles, notamment porte-écran, clavier, smartphone etc… ainsi que d'un système de charge dont les batteries, désormais au lithium-ion, peuvent être échangées à chaud. « Un employé qui parcourt 5 km par jour passe une heure de sa journée à marcher. Voilà pourquoi nous avons créé ce système de mobilité complet », explique Christine Wheeler, directrice marketing de Newcastle. A ce propos, la société vient également de lancer « Motion Meter », une application gratuite capable de relever le temps passé par chaque collaborateur à marcher, et de calculer le cout réel de leurs déplacements. Et ça marche ! PM
Delta Products, filiale du spécialiste taiwanais des systèmes d'alimentation électrique, a profité du Modex pour exposer des systèmes de chargement électrique par induction. Ils se composent d'une bobine « primaire » faisant partie du chargeur (AC), à fixer sur un mur, d'une bobine « secondaire » connectée au système d'alimentation du chariot, et d'un transformateur (AC/DC). Il suffit pour charger la batterie de garer le chariot à moins de 15 centimètres du chargeur et le tour est joué. Fini les risques d'électrocution et de blessure dus aux câbles ou aux connecteurs en mauvais état. Autre avantage, la déperdition d'énergie n'est que de 10%, synonyme de réduction des factures en électricité. Delta propose des systèmes d'une puissance de 1.000 W à 30.000 W (la nouveauté), de quoi charger un éventail de machines allant d'un petit AGV 24v aux plus gros chariots de magasinage. Fabriqués en Slovaquie, les systèmes Delta sont disponibles partout en Europe, via les filiales britanniques et allemandes du groupe. PM