Un an après avoir choisi Toulouse pour y implanter un centre de R&D, sur l'ancienne base aérienne de Francazal, la société californienne Hyperloop Transportation Technologies annonce l'arrivée dans la ville rose des premiers tubes à taille réelle qui serviront à expérimenter le concept de transport de fret et de passagers à très grande vitesse utilisant son système breveté de lévitation magnétique. La première phase, prévue pour être opérationnelle cet été, consiste à installer un premier système tubulaire fermé de 320 mètres, avec un diamètre intérieur de 4 m, conçu et optimisé pour accueillir aussi bien du fret que des passagers. La capsule de passagers à taille réelle est en cours de finition en Espagne dans les ateliers de Carbures, un partenaire industriel de Boeing et Airbus. Elle devrait être livrée au centre de Toulouse cet été pour assemblage final. Un second système grandeur nature est programmé pour 2019 : il sera installé sur une distance de 1 km et surélevé par des pylônes à une hauteur de 5,8 m. HyperloopTT dispose d'un autre centre de R&D, au Brésil, dédié au fret et à la logistique. JLR
Mercredi s'est tenue officiellement la pose de la première pierre de la plateforme logistique de 58.000 m² qu'Auchan Retail France se fait construire à Garons, près de Nîmes (30). Implantée au sein de l'Actiparc Mitra, celle-ci desservira plus de 80 sites relevant aussi bien du commerce physique que digital : des hypermarchés (y compris en franchise), des drives et des activités de proximité, ainsi que des partenaires d'Auchan situés... dans l'Océan Indien. A terme, elle devrait également servir des supermarchés. Ce projet s'inscrit dans la volonté d'Auchan de devenir une entreprise multiformat et multi-canal sous marque unique, la plate-forme en question devant être mise en service en janvier 2019. En l'occurrence, elle prendra le relais de sites lyonnais où étaient historiquement traités les flux non-alimentaires, et du site temporaire de Cap Delta, et elle récupèrera une partie des activités d'autres plateformes de l'agglomération nîmoise (l'une déjà à Garons, l'autre à Saint-Césaire). Ce regroupement n'est sans doute pas étranger au fait que deux prestataires s'en partageront l'exploitation, ID Logistics et Geodis, dont les effectifs moyens sur place seront de 240 ETP. En considérant les équipes internes d'Auchan et celle de ses deux partenaires, la refonte des activités logistiques du distributeur dans la région nîmoise s'accompagne d'une création nette de 95 emplois, pour atteindre 510 ETP. Côté bâtiment, ce « Campus Mitra » vise une certification Breeam Very Good, notamment via un large recours à la lumière naturelle, un éclairage LED et une gestion technique permettant d'optimiser sa consommation énergétique. Le site fait d'ailleurs la part belle au photovoltaïque, en toiture comme sur les ombrières de parking, pour une puissance totale de 4,3 MWc. Ce projet avait fait l'objet en janvier dernier d'une transaction entre le promoteur initial du projet Nexity et l'investisseur BNP Paribas REIM France, avant sa future vente en l'état futur d'achèvement (VEFA) à la SCPI Accimmo Pierre du groupe de distribution. MR La future plate-forme nîmoise d'Auchan totalisera 58.000 m².
D'après les dernières données communiquées par le Cisma, la production française des seuls biens d'équipements de manutention s'est élevée l'an dernier à 4,55 Mds€, soit une hausse de 13,6% sur 2016 (au niveau de toutes les branches d'activité du syndicat, la production a atteint les 8,77 milliards d'euros, en augmentation de 11,6%). Cette production concerne le marché intérieur pour 1,98 Md€ (+23,3%) et l'export pour 2,56 Mds€ (+7%). Coté produits, la croissance été surtout portée par les systèmes pour charges isolées (+ 17,4%, à 1,6 Md€), les chariots (+14,1%, à 1,7 Md€) et les solutions de stockage (+10,1%, à 194,9 M€). « Il y a eu un taux de renouvellement du parc conséquent, le marché a été soutenu sur le premier quadrimestre par la fin du dispositif de déduction fiscale exceptionnelle en faveur des investissements et l'ensemble du marché a continué de bénéficier à la fois du développement du e-commerce et de l'électrification des parcs », explique Renaud Buronfosse, délégué général du Cisma. La balance commerciale du secteur des biens d'équipements de manutention n'en a pas moins été déficitaire, en l'occurrence de - 564 M€ : si les exportations ont représenté une production de 2,56 Mds€ (+7%), les importations ont représenté, elles, 3,13 Mds€ (+5,5%). Résultat logique : avec une hausse des exportations deux fois moins élevée que la production globale, le taux d'export du secteur a enregistré une légère baisse, à 56%. AD
Le cabinet de conseil Mews Partners vient d'annoncer l'arrivée de Patrick Groult, en qualité de Partner dans la practice Opérations, où il travaillera plus particulièrement sur les offres liées à l'excellence opérationnelle pour les prestataires logistiques et l'industrie (notamment le secteur automobile). Agé de 48 ans, ce diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy et de McGill University a commencé sa carrière chez PEA Consulting (entre 1995 et 2005), en charge du développement de l'activité conseil dans le secteur automotive, avant de rejoindre Capgemini Consulting (2005-2009), où il a travaillé sur de nombreux projets de transformation dans le domaine de l'industrie et des prestataires logistiques. Il se spécialise ensuite dans le management de transition en fondant la structure EGC Consulting (2010-2013). Entre 2013 et 2015, il est manager de transition sur un projet SC pour Valeo en Slovaquie, avant de revenir dans le conseil en supply chain, chez Lasce Associates (devenu Sopra Steria Consulting) de début 2016 à fin 2017. Tout dernièrement, il a conduit un projet de quelques mois en tant que manager de transition (global contract manager) chez le prestataire logistique DB Schenker, dans le domaine des pièces détachées aéronautiques. JLR
Le distributeur d'articles de sport Decathlon souhaite continuer à « verdir » sa supply chain ! En effet, l'enseigne du groupe Mulliez a décidé de rejoindre le Club Déméter, plateforme d'expérimentation et de collaboration de tous les acteurs de la chaîne logistique sensibilisés par l'impact environnemental de leur activité (emballages, nuisances sonores, kilométrages effectués à vide, émissions de CO2...). Aujourd'hui, les équipes supply chain de Decathlon cherchent surtout à maximiser le chargement des camions, à limiter les distances parcourues entre les entrepôts et les magasins, à favoriser le transport multimodal quand c'est possible et enfin à travailler sur les derniers kilomètres en B-to-B et B-to-C en recourant à des solutions décarbonées (vélo, véhicules électriques ou roulant au gaz...). Sans oublier le recours au ferroviaire longue distance, puisque l'enseigne a commencé en fin d'année dernière les approvisionnements par train bloc depuis la Chine pour livrer plusieurs centaines de milliers de produits à sa plateforme de Dourges dans le Nord de la France. AD
Depuis 2015, la Roadef, Société Française de Recherche Opérationnelle (RO) et d'Aide à la Décision (AD) organise chaque année son grand rassemblement, atour d'un cocktail dinatoire, des membres de la communauté RO/AD, des managers, industriels et décisionnaires d'entreprise pour désigner par vote le prix du meilleur projet industriel utilisant les algorithmes et les techniques d'optimisation de recherche opérationnelle et de Business Analytics. L'évènement a eu lieu vendredi dernier et a couronné le projet porté par Serco et Decision Brain, qui portait sur l'optimisation en temps réel de la répartition des vélos dans le système partagé de vélos en libre-service à Londres. Les deux autres finalistes étaient SNCF Réseau, en partenariat avec Eurodécision, avec une solution d'optimisation du placement des trains en gare et TF1 Publicité / LocalSolver pour un projet d'optimisation de campagnes publicitaires multi-TV. JLR
Toyota Material Handling Europe s'est distingué avec le « Best Group Engagement » décerné par EcoVadis dans le cadre de la remise de prix des Leaders 2018 de l'approvisionnement durable. Cette distinction récompense les entreprises engagées dans la transparence et qui mesurent et harmonisent les performances de toutes leurs organisations sur la plateforme EcoVadis. Au cours de son événement annuel de remise des prix des leaders de l'approvisionnement durable – qui s'est déroulé à Paris, mardi dernier, EcoVadis a récompensé les entreprises pour leurs efforts en développement durable et en transparence. Parmi celles-ci Toyota Material Handling s'est vu décerné le prix « Best Group Engagement ». Le groupe a commencé sa démarche « durable » dès 2012 et a étendu depuis à 26 entités, ses évaluations annuelles EcoVadis. En 2017, 4 usines européennes, 21 filiales et le groupe Toyota lui-même ont été évalués et récompensés par 11 niveaux Or, 13 niveaux Argent et 2 niveaux Bronze. La filiale française a obtenu le niveau Or dès 2016. « Nous construisons la confiance avec nos clients, nos salariés et nos fournisseurs. Kaizen, ou l'amélioration continue est l'une des 5 valeurs fondamentales de Toyota, » a déclaré Ralph Cox, Senior Vice President Marketing & Sales chez Toyota Material Handling Europe, lorsqu'il a reçu la récompense. JPG
De gauche à droite : Ralph Cox (Senior Vice President Marketing & Sales Toyota Material Handling Europe), Tom Schalenbourg (Director Sustainable Development Toyota Material Handling Europe), Carina Strömberg (Sustainibility Controller Toyota Material Handling Europe), Ernesto Dominguez (Président Toyota Material Handling France)
Lors de la dernière conférence de presse du Cisma, Jungheinrich et Fenwick-Linde n'ont pas uniquement fait savoir que les chantiers du Grand Paris devraient être favorables à l'adoption de toujours plus de chariots et de frontaux électriques dotés de batteries lithium-ion. Ils ont aussi révélé qu'ils comptaient tout deux internaliser le recyclage de ces batteries lorsqu'elles seront usagées, une activité confiée aujourd'hui à des prestataires extérieurs. « Nous travaillons au développement de notre propre réseau de recyclage », a ainsi déclaré Julien Calloud, directeur général vente de Jungheinrich France. En outre, le constructeur allemand n'exclut pas de donner une seconde vie à ses batteries lithium-ion usagées via le développement de nouvelles solutions de stockage d'énergie (alimentées par des panneaux photovoltaïques, elles pourraient aussi permettre à l'avenir à certains sites de se fournir en énergie à moindres frais). Chez Fenwick-Linde, l'internalisation du recyclage des batteries lithium-ion usagées est aussi à l'ordre du jour, mais aussi leur réutilisation en seconde monte. AD
Un bateau conçu pour naviguer aussi bien sur les rivières que sur l'océan vient d'achever un voyage inaugural en Chine, nous apprend l'agence de presse Xinhua. Ce navire, long de 154 mètres et chargé de 20.000 tonnes de minerai de fer, a voyagé sur le fleuve Yang-Tsé (fleuve bleu) depuis le port de Ningbo-Zhoushan, situé dans la province du Zhejiang (sur la côte Est de la Chine), jusqu'au port de Ma'anshan dans la province de l'Anhui (à l'Ouest du Zhejiang). Selon son exploitant, la Zhejiang Xin Yi Hai Shipping, le fret devait auparavant être déplacé d'un navire à un autre lors du passage de l'océan vers les cours d'eau. Les autorités du port de Zhoushan se félicitent des gains en efficacité réalisés grâce à ce navire (construit sur place) pour transporter le fret entre le fleuve Yang-Tsé et la mer et annoncent la construction de toute une flotte dès cette année. JF
La jeune entreprise munichoise ProGlove a dévoilé lors du Modex le Mark 1S, deuxième génération de son gant connecté. Muni d'un réceptacle à mini scanner sur le dessus de la main et d'un bouton de lecture au niveau de l'index, il permet de scanner et de saisir dans la foulée cartons et articles sans avoir à prendre et déposer l'habituelle douchette et tout en fournissant grip et protection. Le Mark 1S est disponible en différentes tailles pour main droite comme pour main gauche, ainsi qu'en version couvrant uniquement la paume pour les opérations requérant une prise à doigts découverts. Pour assurer la meilleure hygiène possible, ce gant est jetable, un remplacement ne coute que 8,50 €. Le prix du système complet, comprenant l'interface logicielle avec le WMS, deux scanners et un chargeur, se situe autour de 2.500 €, sans aucun abonnement mensuel. Fondée en 2016 par deux anciens employés de BMW et Ideo, ProGlove compte déjà de belles références dont Audi, BMW, Lufthansa Technik, Fiat Chrysler et, en France, Thyssen Krupp et Avis. ProGlove sera présent au CeMat qui aura lieu à Hanovre du 23 au 27 avril. PM
Vue pour la première fois au salon NRF 2017, la solution de picking à l'article de RightHand Robotics a depuis fortement évolué. Grâce à son algorithme de machine learning, le robot est devenu plus rapide et capable de saisir une variété d'objets encore plus grande. Il est aidé en cela par un nouveau préhenseur intégrant à la fois une ventouse et une pince, évitant d'avoir à choisir entre l'une et l'autre ou de déployer deux robots en parallèle. Le robot est donc désormais capable d'observer l'article et de décider d'utiliser la ventouse, la pince, les deux en même temps, voire de saisir un autre article et d'y revenir plus tard. Le succès est au rendez-vous puisque la startup de Boston affirme avoir conquis des clients aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et en Europe. Elle a par ailleurs noué des partenariats avec quelques spécialistes de l'intralogistique tels que Opex, Tompkins Robotics et SSI Schaefer. Anecdote amusante, RightHand Robotics a battu cette semaine le record de picking à l'article... lors d'un salon. PM