Si la grève à la SNCF se poursuivait, les volumes de marchandises non livrées donneront lieu à des ruptures de stocks, des arrêts de production et des pertes définitives de CA, a fait savoir hier l'Association des Utilisateurs de Transport de Fret (AUTF) dans un communiqué. Sur les deux premières semaines de grève, les chargeurs concernés n'ont pas pu réaliser 60% de leur plan de transport ferroviaire habituel, ayant ainsi dû recourir à des solutions alternatives. « C'est la pérennité du fret ferroviaire qui à terme est en jeu, prévient l'AUTF. Même si les chargeurs conservent - encore ! - leur confiance dans le fret ferroviaire, il ne faudrait pas que les difficultés de circulation se prolongent au point d'aggraver encore plus une situation particulièrement tendue ». L'association veut donc croire dans le plan de relance du fret ferroviaire français annoncé en début de semaine par le Gouvernement (Voir NL n°2698). « Développement du transport de marchandises par le rail, c'est deux fois oui pour les chargeurs », affirme le communiqué de l'AUTF. AD
Le prestataire logistique GPC (14 M€, 120 salariés) fait peau neuve : nouveau logo, refonte du site Internet, campagne de communication, motion design spécialement créé par une agence spécialisée... tout est fait pour relancer cette PME frappée voici quelques mois par la décision de son client Ferrero de quitter la plate-forme de Lavau près de Troyes dans l'Aube. « Et pourtant Ferrero était très satisfait de nos prestations », souligne Pascal Carrier, fondateur et président de l'entreprise. Mais voilà : nouveau plan stratégique, nouvelles implantations, la décision est tombée et GPC se retrouve avec un entrepôt de 15.000 m² sous température dirigée, disponible pour accueillir de nouveaux clients. Mais pour cet entrepreneur, qui a exercé des responsabilités dans le domaine industriel puis comme patron de site chez FM logistic, « les clients ont parfaitement le droit de redéfinir leur stratégie de distribution. C'est d'ailleurs une flexibilité et un avantage que leur offre l'externalisation logistique ». Donc pas d'amertume, mais au contraire une farouche envie de tout mettre en œuvre pour préserver le site qui dispose non seulement d'un bel emplacement à 150 kilomètres à l'est de la capitale en bordure de l'autoroute A5, mais aussi des salariés motivés et expérimentés. « Nous visons plutôt des clients de l'agroalimentaire, mais aussi des producteurs ou distributeurs de vins et spiritueux », poursuit Pascal Carrier qui met en avant les prestations à valeur ajoutée (co-packing) et de solides références, comme La Martiniquaise, dans ce domaine. Pour ses autres activités de transport et d'affrètement le Groupe Pascal Carrier est également présent au Havre et Roissy avec la société Stralog et à Molsheim (transport et logistique) avec la société FEIDT. Ses clients s'appellent Hutchinson, Mars, Rousselot, Biospringer, Eurodif, Auchan, Leroy Merlin... JPG Pascal Carrier, fondateur et président de GPC Logistique
Le cabinet de conseil en Supply Chain adameo et la start-up TransChain viennet d'annoncer un partenariat visant à identifier des cas d'usage de la blockchain, de les tester chez leurs clients et de les industrialiser. Nouveau protagoniste sur un marché en pleine expansion, TransChain a fait son apparition en 2017 et a reçu un an plus tard le trophée « Nouvelles Technologies » du festival Bizz & Buzz 2018. Bruno Coste, président d'Adaméo, s'est alors dit qu'il y avait un véritable intérêt à l'intégrer au sein de son écosystème. Le tandem a pour ambition d'accompagner les entreprises dans la transformation numérique de leur Supply grâce à la blockchain. « Convaincu de l'avenir prometteur de la blockchain, adameo a souhaité soutenir activement l'initiative de TransChain en devenant son partenaire conseil privilégié », précise le cabinet dans un communiqué. JPG Photo : Bruno Coste
Avec une croissance annuelle moyenne de 48,7%, le marché des applications de Blockchain dédiées à la Supply Chain devrait atteindre une valeur de 424,24 M$ d'ici 2023, c'est ce qu'indique le cabinet de recherche et de consulting IndustryARC dans une étude intitulée « Blockchain Market in Supply Chain ». Grâce à des acteurs de poids tels qu'IBM, il devrait être dominé par les USA où le marché de la Blockchain rapportera 131,65 M$ en 2023. En Asie-Pacifique ou la technologie est particulièrement appréciée pour la transparence qu'elle apporte au niveau du paiement, et ce, à moindre frais, il devrait croître de 56,1% par an en moyenne durant les cinq prochaines années. Dans d'autres contrées, notamment le Brésil, l'Afrique et le Moyen-Orient, le développement de la technologie sera soutenu à la fois par l'investissement venu de l'étranger et par les initiatives de gouvernements soucieux de rassurer les investisseurs. Détaillé par région géographique, type (public, privé, consortium) et par application (paiement, sourcing, transfert de propriété etc.), ce rapport (payant !) est disponible sur le site web d'IndustryARC. PM
Logility, éditeur du logiciel de planification Voyager basé à Atlanta, lance un programme de formation destiné aux utilisateurs de sa solution. Logility University est disponible sur internet ainsi qu'en personne, il suffit pour cela de se rendre dans l'un des centres de formation situés aux Etats Unis, en Inde, en Nouvelle Zélande ou au Royaume Uni. Trois types de formation seront dispensés, à commencer par le niveau « Fondation » pour acquérir les connaissances des bases de la SC et de Voyager, puis « Avancé » pour approfondir ses connaissances et résoudre les problématiques rencontrées en SC, et enfin « Master », destiné aux partenaires commerciaux de Logility ainsi qu'aux formateurs eux-mêmes afin qu'ils puissent transmettre leur savoir. A l'heure de l'accélération de la digitalisation de la SC, Logility voit cette initiative comme un moyen pour ses clients d'attirer et surtout de retenir les jeunes talents en Supply Chain. PM
Rush, le service de livraison en jour J, voire en « cinq minutes », offert par Uber depuis 2014, passera à la trappe à la fin du mois de juin. C'est du moins ce qu'indique le Wall Street Journal. Initialement lancé à New York puis étendu à Chicago et San Francisco un an plus tard, ce service de messagerie basé sur des cyclistes et conducteurs indépendants devait battre les expressistes traditionnels à leur propre jeu en milieu intra-urbain. La raison de sa fermeture n'a pas été avancée. Toutefois, dans la mesure où Rush n'a jamais dépassé le périmètre de ces trois villes, il y a fort à parier que la rentabilité, difficile à atteindre lorsqu'un livreur ne transporte et livre qu'un seul colis ou sandwich, n'était pas au rendez-vous. Rush comptait pour principal partenaire Eats, un service de livraison de plats cuisinés qu'utilise notamment McDonald's. Reste à savoir si Rush a été victime de la concurrence, notamment d'Amazon et de Deliv, ou si sa suppression doit être vue comme l'inévitable résultat du modèle économique impossible : celui de la livraison urbaine de plats préparés à moindres coûts. PM Source : Wall Street Journal