Le géant des pneumatiques déploie une solution IoT développée depuis un an avec Sigfox France et Argon Consulting, qui avaient officialisé un partenariat stratégique en la matière début avril (voir NL n°2695). Michelin est la première entreprise à adopter cette solution lui permettant de tracer ses flux de fret maritime intercontinentaux, et d'avoir une visibilité en temps réel sur ses expéditions de conteneurs depuis l'entrepôt d'origine jusqu'à leur destination finale. Ce type d'expédition peut impliquer plus de 200 interactions et 25 acteurs (compagnies maritimes, transitaires, sociétés de transport terrestre, de manutention portuaire, douanes ou destinataires). Cette solution IoT innovante repose sur la technologie et le réseau international de Sigfox, sur la base de coûts et de besoins en énergie réduits, et se veut facile à déployer, sans besoin de conteneurs spéciaux. « Les pilotes que nous avons réalisés nous ont confirmé des gains réalisables allant jusqu'à 10 % de réduction de stock de transit, une heure estimée d'arrivée (ETA) 40% plus précise et 4 fois moins de ruptures de stock dues à des causes exceptionnelles comme les conditions climatiques et météorologiques », indique Pascal Zammit, Senior VP Supply Chain chez Michelin, en faisant valoir l'efficacité de la formule pour améliorer la chaîne d'approvisionnement du groupe, et l'intérêt généré pour ses clients. « Nous avons été convaincus par la solution, pas seulement pour la déployer pour Michelin, mais aussi pour proposer ces services à d'autres entreprises, en collaboration avec Sigfox et Argon Consulting », note-t-il. En pratique, il s'agit d'un service de traçabilité « clé en main » géré par expédition, intégrant les traqueurs, leur logistique et l'accès à la plateforme d'analyse. Il permet le suivi d'un nombre élevé de conteneurs partout dans le monde, le dispositif s'adaptant automatiquement aux standards locaux de fréquence radio. Les fonctionnalités ont été conçues en croisant les expertises de Michelin en matière de transport maritime, d'Argon sur le versant SC et de Sigfox pour l'écosystème IoT. Et d'autres sont en cours de développement, telles que le suivi de la température à l'intérieur des conteneurs, la détection de leurs manipulations ou de leur ouverture, ou une formule de « geofencing ». Le cas d'application Michelin sera notamment présenté dans le cadre du Forum d'Eté de Supply Chain Magazine le 5 juillet prochain. MR Photo :Pascal Zammit
Avec un chiffre d'affaires de 561 M€ (dont 40% à l'international, dans 17 pays européens), Raja a réalisé l'an dernier une belle croissance de +12%. Le distributeur d'emballages, de fournitures et d'équipements compte bien poursuivre sur cette dynamique en 2018, avec un objectif de CA de 640 M€ (+14%). Son offre est également en pleine expansion, notamment suite au rachat du groupe allemand Udobär en juillet 2017 (60.000 références dans les équipements d'ateliers), et l'ambition affichée par Raja de passer à 200.000 produits référencés sur le site Rajamarket en 2019 (contre 120 à 150.000 aujourd'hui), dont 80% en stock livrés dans un délai de 24 heures partout en Europe. « Nous sommes bien conscients que davantage d'offres produits, et davantage de clients, cela passe par la logistique et les produits sur stock, c'est pourquoi nous faisons évoluer nos centres de distribution » indiquait la semaine dernière en conférence de presse la Pdg du groupe, Danièle Kapel-Marcovici. En France, la tendance est d'aller vers plus de mutualisation des stocks entre Raja et Cenpac, déjà effective sur l'entrepôt ouvert en septembre 2017 à Sorgues, près d'Avignon (voir NL n°2558). Dans l'Hexagone, Raja devrait disposer de 105.000m² de stockage en 2019, en agrandissant et en réorganisant son site de Roissy Paris Nord 2. Le bâtiment 1 accueillera notamment dès la fin 2018, des chariots préparateurs de commandes filoguidés en allées étroites pour le picking de 10.000 références de petits produits (12 commandes traitées en simultané). Raja a déjà installé ce système en Belgique, dans un entrepôt dont la surface totale est passée de 20.000 à 50.000 m². Deux autres projets de développement de centres de distribution concernent le Royaume-Uni et l'Italie : le premier près de Milton Keynes, entre Londres et Birmingham, porte sur 20.000 m² destinés aux stocks de Rajapack UK et Morplan, à l'horizon 2020, et le second concerne dès cette année l'extension de 6.000 à 12.000 m² d'un entrepôt situé à Piacenza, près de Milan. JLR Le site logistique de Raja à Paris Nord 2
La plate-forme d'optimisation du transport routier de marchandises Everoad (ex-Convargo) renforce son équipe dirigeante avec l'arrivée de deux profils de haut niveau. Ex-partner chez McKinsey & Company, Paul-Louis Caylar devient General Manager et Chief Operations Officer de la start-up, tandis qu'un ancien responsable des opérations produit d'Uber for business, Benjamin Chino, devient son Chief Product Officer. Avec le recrutement de ces deux experts, Everoad entend marquer sa volonté de s'inscrire dans les stratégies logistiques des grands groupes, et son orientation désormais tournée vers l'international. Diplômé des Ponts et Chaussées et d'HEC, Paul-Louis Caylar a débuté sa carrière chez McKinsey en 2011 au bureau de Paris, avant de rejoindre successivement ceux de Chicago et New Delhi, puis de regagner la France pour accompagner des acteurs européens des secteurs Tech et Industrie sur des problématiques de transformation digitale, de croissance et d'optimisation opérationnelle. Chez Everoad, il pilotera les opérations, la cellule Transport, les équipes Analytics et Customer Success, ainsi que les finances. Egalement diplômé d'HEC, en plus de Sciences Po-Lille, Benjamin Chino a quant à lui débuté son parcours en banque d'investissement puis dans le conseil, avant de rejoindre le groupe LVMH pour développer de nouveaux produits dans l'hôtellerie et la distribution sélective. En 2015, il avait rejoint Uber et intégré son équipe technique à San Francisco. Avec ces deux nouvelles recrues, l'équipe d'Everoad compte à ce jour 53 personnes, alors que l'entreprise fête tout juste son 2e anniversaire. Et l'objectif affiché est d'atteindre la centaine de collaborateurs d'ici la fin de l'année, en intégrant de nouvelles compétences business, transport, tech et managériales. MR Photo 1 :Benjamin Chino Photo 2 : Paul-Louis Caylar
La DGE (Direction Générale des Entreprises) souhaite, via Normandie AeroEspace, promouvoir la normalisation de la fabrication additive en permettant aux petites et moyennes entreprises d'être actrices et informées des enjeux et orientations de cette technologie. C'est au travers de leur implication dans les sessions de normalisation qu'elles pourront anticiper les prochaines normes dans ce domaine. Normandie AeroEspace est chargée de la coordination du projet et de son suivi à l'échelle nationale. Par l'intermédiaire des experts qu'elle mandate, elle représentera la France dans les sessions de normalisations européennes et internationales. « D'une durée de 36 mois, cette convention permettra aux industriels français ainsi qu'aux acteurs académiques de travailler sur les enjeux de demain et d'anticiper les challenges », indique l'organisme dans un communiqué. JPG
Lors de la prochaine édition du salon dédié aux solutions portuaires TOC Europe, qui se tient du 12 au 14 juin à Rotterdam, le fabricant suédois de PC durcis JLT Mobile Computers présentera deux de ses dernières nouveautés : sa tablette durcie MT2010 et son ordinateur embarqué JLT6012. Autorisant des connexions directes aux systèmes d'exploitation des terminaux maritimes (Terminal Operating System), cette tablette répond à la norme d'étanchéité IP65, résiste à des chutes de 1,2 m et fonctionne à des températures allant de –10 et +50° C. Quant à l'ordinateur embarqué, il est proposé au choix avec les derniers systèmes d'exploitation Windows, Android ou Linux, et dispose de fonctions de connexion et d'identification rapides (à l'aide de tags RFID, par exemple). Son écran serait par ailleurs quasi incassable grâce à la technologie d'affichage « ultra résistante JLT PowerTouch ». AD
48.400 m², c'est la surface de l'entrepôt que Vente-Privée vient de louer auprès de Prologis en Espagne. Situé dans le Park Penedès de Tarragone, au sud de Barcelone, il représente un barycentre logistique idéal pour l'e-commerçant français qui a racheté en 2016 Privalia, un site marchand espagnol originaire de Barcelone. Depuis cet entrepôt seront expédiés les flux de marchandises des deux entreprises en direction de leurs clients en Europe du sud. Avec ce nouvel occupant, le Park Penedès qui compte trois bâtiments pour une surface totale de 128.000 m² est désormais loué à 100%. Cette transaction, la plus grosse réalisée en Espagne depuis le début de l'année, a été réalisée par l'intermédiaire de JLL, conseil des deux parties. PM
Le promoteur P3 annonce la livraison d'un entrepôt clé en main de 30.000 m² aux constructeurs d'automobiles et de deux-roues Lamborghini et Ducati dans le parc P3 Sala Bolognese, près de Bologne. Réalisé en six mois, il va devenir le centre européen de stockage et de distribution des pièces détachées d'origine pour les deux marques, les sièges sociaux de Lamborghini et de Ducati étant tous deux situés à moins de 15 kilomètres du parc. Doté de 700 m² de bureaux, l'entrepôt dispose d'une hauteur sous poutre de 12 mètres, admet une charge au sol de 5 tonnes/m², et recourt à des technologies éco-responsables (systèmes de récupération d'eau, panneaux solaires, systèmes d'éclairage à LED...). Il s'agit du premier projet clé en main de P3 en Italie, et c'est le deuxième entrepôt à être construit sur le parc P3 de Sala Bolognese. Ce dernier occupe une surface d'environ 11 hectares, dont 5.000 m² pour une possible future extension, et 3 autres hectares sont disponibles pour de nouveaux projets. AD L'entrepôt livré par P3 à Lamborghini et Ducati est le premier projet clé en main du promoteur en Italie.
La filiale logistique de l'e-commerçant Alibaba, Cainiao Network, a annoncé de nouvelles mesures en matière d'écologie s'inscrivant dans un plan à horizon 2020. Le logisticien se fixe notamment l'objectif de réduire de 30% les distances, et les coûts associés, parcourues par les coursiers en zone rurale grâce à l'utilisation de systèmes en temps réel plus pointus et d'algorithmes intégrant de l'intelligence artificielle. Par ailleurs, des véhicules à énergie nouvelle seront déployés dans 100 villes chinoises pour minimiser l'empreinte carbone. JF