Quel avenir nous réserve l'IA ?
L'intelligence artificielle est-elle sans limite ? Et peut-elle s'imposer face au cerveau humain ? Les robots vont-ils prendre le pouvoir ? Combien de millions d'emplois seront-ils détruits ? Serons-nous dirigés par des super-ordinateurs ? Doit-on redouter une version cyber-technologique de la théorie du Grand Remplacement ? « Toutes ces questions ne sont que pur fantasme ! » balaye d'un revers de main Fabien Bardinet, président de l'entreprise Balyo, qui était mercredi dernier l'un des orateurs des « Rencontres Annuelles de Prologis », organisées sur le thème « robotique et l'Intelligence artificielle ». Pour ce spécialiste de la robotique, depuis le 19e siècle, la machine apporte du bien-être et soulage l'Homme des tâches les plus ingrates et les plus pénibles. Le nombre moyen d'heures de travail accompli par les salariés a diminué de façon considérable, et cela va sans doute continuer dans le futur. Car non seulement la robotique permet d'éradiquer la fatigue occasionnée par un travail harassant ou subi, mais en plus elle créé de la valeur. Dès lors, ce n'est pas la place des robots dans la société qui pose question, mais plutôt le partage de la richesse qu'ils génèrent. Si les robots ne votent pas, s'ils ne contestent pas, s'ils ne font pas grève... il n'en reste pas moins qu'ils devraient être au cœur d'une vraie réflexion sociétale et profondément idéologique. « Les enjeux sont considérables, et pourtant, très mal pris en compte par le monde politique », souligne pour sa part Alexandre Cadain, dirigeant d'Anima. Pour cet expert de l'IA, Conseiller à l'ONU, si la robotique est une composante de notre futur elle ne doit pas faire peur. A condition que l'on anticipe tous les impacts sur la société de demain et que l'on prenne en main cet avenir qui - qu'on le veuille ou non - sera ultra-robotisé. Les plus optimistes y verront un nouvel âge d'or. Les plus pessimistes un cauchemar absolu. Il existe de fortes chances pour que notre futur soit entre les deux. JPG