Les déclarations dimanche sur BFM TV du nouveau ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, sur son intention d'instaurer une vignette destinée notamment à « taxer les camions étrangers qui ne font que traverser la France», n'ont pas fait réagir que les fédérations de transporteurs routiers. Côté chargeurs, l'AUTF (Association des Utilisateurs de Transport de Fret) ne s'oppose pas à la création d'une nouvelle taxation pesant sur le transport routier de marchandises (qu'elle prenne la forme d'une « vignette » ou non) si le Gouvernement respecte quatre principes. Le premier, c'est qu'il y ait une unique taxation appliquée à l'ensemble du TRM. Le deuxième, c'est que les recettes de cette taxe soient affectées intégralement au financement de la maintenance, de la rénovation et du développement du réseau routier non concédé. Le troisième principe, c'est que le montant de cette taxe puisse être garanti dans la durée. Et le quatrième, et non le moindre, c'est que l'AUTF insiste pour que soit respectée « la libre négociation commerciale quant au transfert de la charge des transporteurs vers leurs clients ». On se rappelle qu'en 2012, l'AUTF avait lancé un recours auprès du Conseil d'Etat pour contester la légalité du décret de l'écotaxe, en plaidant pour le maintien d'un « espace de liberté contractuelle » entre le transporteur et son chargeur. JLR