Après Paris et Londres, c'est à Amsterdam que s'est ouverte hier la 3e conférence clients européenne de Manhattan Associates. D'une édition à l'autre, le nombre de participants s'étoffe, reflétant la dynamique commerciale de l'éditeur spécialisés en solutions Supply Chain et Omnicanales sur la zone EMEA : pas moins de 400 personnes de 18 pays auront participé à ces deux jours axés sur le rôle moteur des outils dans la transformation de la SC chez ses clients retailers, industriels, grossistes ou prestataires logistiques. En préambule à ce Manhattan Exchange 2018, le président et CEO de l'éditeur américain Eddie Capel, a rencontré la presse pour mettre en perspective les nombreux lancements de nouveaux produits annoncés avant l'été (voir NL n°2722). « Nous en auront lancé en 2018 plus que jamais sur une seule année. C'est le fruit de considérables investissements et la plupart de ces innovations concernent notre verticale Retail. Il faut dire qu'un nombre croissant d'entreprises sont aujourd'hui tenues d'opérer leur supply chain comme des retailers. C'est par exemple le cas de fabricants qui ne sont plus uniquement dans une logique de vente en gros. Nos clients des secteurs sport & lifestyle tels qu'Adidas, Nike ou Under Armour, ont ainsi vu leurs canaux de distribution se diversifier et les mettre en relation directe avec les consommateurs finaux. Cela peut représenter quelques % de leur chiffre d'affaires ou de leurs flux, mais cela devrait rapidement tendre vers 12 ou 15 %, voire atteindre les 20%, a-t-il indiqué. Ce mouvement de fond concerne également certains industriels, dans le secteur automobile pour le volet des pièces détachées, ou celui des machines agricoles dont relève notre client Kramp ». Mais aussi un groupe comme Schneider Electric, a renchéri le français Henri Séroux, Senior VP EMEA de Manhattan, en indiquant que le groupe industriel a récemment déployé la dernière version du WMS maison sur 5 de ses centres de distribution, en France et outre-Atlantique. (Nous reviendrons demain plus en détail sur les nouvelles solutions lancées par Manhattan). MR
Lors de son AG qui se tenait hier à Paris, le Groupement National des Transports Combinés (GNTC) a salué le plan de relance du fret ferroviaire initié en début d'année par le gouvernement (voir NL n°2698). Mais il a aussi rappelé son souhait qu'une indemnisation soit versée aux opérateurs impactés par la grève perlée du printemps à la SNCF. « Des entreprises ont vécu des situations dramatiques, et la filière du transport combiné a enregistré une perte de 15 M€ », a estimé Dominique Denormandie, président du GNTC. L'organisation a aussi interpellé le gouvernement sur l'évolution du mode de calcul de l'aide à la pince au-delà des cinq années de prolongation déjà prévues, représentant un soutien annuel de 27 M€. Une autre interrogation porte sur le gel de l'inflation sur la tarification des sillons, susceptible d'être annihilé par la tarification au tonnage prévue pour 2019. « Attention à ne pas donner d'une main et reprendre de l'autre, a mis en garde Dominique Denormandie. Il va bientôt devenir moins cher de faire rouler deux trains légers qu'un seul train lourd ! Une solution plus vertueuse serait de prendre en compte, en plus du poids, la vitesse et la charge à l'essieu pour la variation d'usure de l'infrastructure ». Parmi les autres attentes du GNTC : le développement d'un réseau ferroviaire apte à faire circuler des trains longs avec la généralisation du gabarit ferroviaire dit P400, la mise en place d'une dérogation de circulation à 46 t pour les poids-lourds faisant du transport combiné rail route, et enfin l'instauration d'un régime unique et national de facturation de la manutention portuaire au niveau du transport fluvial. « Si les voyants sont au vert, beaucoup de chemin reste encore à parcourir en matière de transport combiné », a conclu le président du GNTC. AD Dominique Denormandie, président du GNTC
Le transport combiné gagne à nouveau du terrain en Europe, à en croire certains des participants à l'AG du GNTC. Anne-Laure Noat, associée du cabinet de conseil Eurogroup Consulting, a ainsi souligné que les acheminements en transport combiné rail-route ont représenté 6,4 millions d'EVP l'an dernier à l'échelle européenne, en hausse de 5,5 %. Le directeur du développement de Voies Navigables de France (VNF) a de son côté indiqué que le transport fluvial français avait « retrouvé des couleurs » sur certains axes depuis le début de l'année. « Après une hausse de 6% en 2017, le trafic maritime de marchandises sur le Bassin du Nord a progressé 12% au 1er semestre 2018 », a noté Guillaume Dury, avant d'ajouter que VNF souhaitait inciter des opérateurs logistiques à devenir gestionnaires de ports intérieurs via la constitution de sociétés d'économie mixte à opération unique (Semop). Des avis d'appel public à la concurrence vont notamment être lancés pour les terminaux de Mulhouse, de Colmar et de la Moselle (voir NL n°2783). Pour sa part, Nestlé Waters a annoncé son objectif de voir le combiné rail-route contribuer à hauteur de 10% de ses 100.000 transports annuels de marchandises en France et en Belgique en 2019 (contre 7% en 2018). AD Anne-Laure Noat, associée au cabinet de conseil Eurogroup Consulting
Le Cosmetic Park Orléans by Arefim a trouvé un premier locataire. La foncière Arefim avait racheté à Lexmark une friche industrielle de 80 ha au nord-est de l'agglomération orléanaise, à Boigny-sur-Bionne, et vient en effet de signer avec les parfums Christian Dior (PCD) la prise à bail d'un entrepôt de 20.000 m² devant être livré mi-2020. Les travaux d'aménagement du terrain ont déjà démarré, et le permis de construire est en cours d'obtention. Conçu par l'agence d'architecture A26, le bâtiment est situé à quelques kilomètres du site principal de PCD à Saint-Jean-de-Braye, et accueillera des activités de contrôle qualité et de logistique. C'est la société JBD Expertise qui en assure le développement. A terme, Arefim prévoit d'implanter 5 bâtiments sur son Cosmetic Park Orléans, avec près de 500 emplois potentiels à la clé. JLR
L'éditeur de solutions de planification de tournées Mapotempo a signé un partenariat avec Invarture, spécialiste des applications et add-ons SAP, afin de développer une extension dédiée à l'ERP de l'éditeur allemand. L'enjeu est de permettre aux utilisateurs du progiciel de gestion d'exploiter de façon intégrée la solution de Mapotempo sur SAP, en bénéficiant via ce add-on d'options et de fonctionnalités avancées. « Mapotempo nous permet d'apporter une vraie valeur ajoutée aux processus de planification logistique de SAP », indique Emmanuel Pène, directeur général d'Invarture. Plusieurs centaines de sociétés planifient et optimisent déjà leurs tournées avec des solutions de Mapotempo, une société du groupe Octime. AD
Le cabinet de conseil Oliver Wyman a recruté Mehdi El Alami comme partner au sein de sa division transports et services à Paris. Diplômé d'HEC Paris, Mehdi El Alami a travaillé au sein de l'équipe transport d'Accenture de 2003 à 2007, avant de rejoindre le cabinet Roland Berger où il a officié de 2007 à 2018, y développant notamment le pôle logistique et supply chain. Fort de ces expériences, il est à même de conseiller et d'accompagner logisticiens, distributeurs et fonds d'investissement dans les domaines du transport, de la logistique et de la supply chain. AD Photo :Mehdi El Alami, partner transports et services chez Oliver Wyman
L'AIM, l'association mondiale de l'industrie de l'identification automatique, a annoncé la semaine dernière les trois lauréats de son concours annuel d'études de cas (Case Study Competition). Soit deux Américains et un Européen : la société slovène NiceLabel, basée à Šen?ur et éditrice d'une suite logicielle d'étiquetage professionnel. Elle gagne le prix dans la catégorie Automatic Identification & Data Capture (AIDC) pour un projet d'étiquetage centralisé réalisé pour le groupe Siemens. Mise en place sur un cloud privé du conglomérat allemand et intégrée avec ses systèmes ERP, PLM et MES, cette plate-forme LMS (Label Management System) a permis de standardiser la production et l'impression d'étiquettes sur une vingtaine de sites internationaux de Siemens (150.000 étiquettes imprimées par semaine via 200 imprimantes). Le projet a atteint son ROI en quatre mois et le temps d'impression des étiquettes est passé de 8 s en moyenne à 300 millisecondes. Les deux autres lauréats de l'AIM Case Study Competition sont le texan HID Global (catégorie IoT) pour la réalisation d'un système de suivi digital en temps réel du réseau de sprinklers d'un nouveau gratte-ciel de Manhattan, et le floridien Tyco Retail Solutions (catégorie RFID) pour sa solution d'inventaire et de gestion de stock en magasin utilisée dans le cadre du projet P2LU (Pick to the Last Unit) du retailer Macy's. JLR
L'agence de presse chinoise Xinhua nous apprend que la Chine prévoit de développer au cours des trois prochaines années ses infrastructures de transport, notamment pour accroître la part du fret ferroviaire et fluvial. Le Conseil des affaires de l'État se fixe l'objectif d'augmenter le volume du fret ferroviaire et celui du fret fluvial de respectivement 1,1 milliard de tonnes et 500 millions de tonnes d'ici 2020, par rapport à 2017. A l'inverse, le volume du fret routier dans les ports côtiers devrait baisser de 440 millions de tonnes sur la même période. Ce plan d'action sera prioritairement mis en œuvre dans des zones où la lutte contre la pollution de l'air est au cœur des préoccupations : la région de Pékin-Tianjin-Hebei et les régions aux alentours (au nord), dans le delta du fleuve Yangtsé (dit le fleuve Bleu, à l'est), et dans les plaines des provinces du Shanxi et du Shaanxi (presque homonymes et toutes deux situées au nord-est du pays). JF
La chaine américaine d'hypermarchés Target mise sur plus de rapidité dans ses opérations logistiques afin de mieux concurrencer les géants Walmart et Amazon sur la période des fêtes. Cela s'illustre par une promesse de livraison des commandes sous deux jours, ses clients utilisant la carte de crédit Target REDcard, ou achetant simplement plus de 35$ de marchandises étant exempté de frais de transport. Pour accélérer ses livraisons, Target a multiplié par 2 le nombre d'employés en charge des commandes en ligne dans ses entrepôts et en magasin, sachant que 90% de ses hypermarchés assurent eux-mêmes la préparation de ces commandes, (soit 1.400 magasins). Pour les clients encore plus pressés, Target utilise ses 2 filiales Shipt et Grand Junction. Pour les abonnés à Shipt, 99 $ à l'année, un employé va chercher les articles choisis dans les gondoles et les livre à domicile, tandis que Grand Junction assume les livraisons dans les 2 heures dans les grandes villes. CCT