La cinquième autoroute ferroviaire commercialisée par Viia (groupe SNCF Logistics) est désormais opérationnelle, entre Calais et Orbassano, près de Turin en Italie. Son inauguration a eu lieu à Calais hier en présence d'Elisabeth Borne, la ministre chargée des Transports, Guillaume Péppy, président du directoire de SNCF et Thierry Le Guilloux, le président de VIIA. Pour l'instant, l'offre devrait se limiter à un aller-retour par jour assuré, par Fret SNCF côté français et Mercitalia côté italien, mais elle pourrait passer à deux aller-retour d'ici à la fin 2019. La technologie de ferroutage utilisée est Lohr Railway System développée par l'entreprise alsacienne Lohr, qui équipe déjà cinq autres autoroutes ferroviaires, dont l'Autoroute Ferroviaire Alpine, lancée à titre expérimental en 2003. Selon Lohr, son système de ferroutage a permis le transport ferroviaire de plus d'un million de semi-remorques et économisé plus de 1,4 millions de tonnes d'émissions de CO2. JLR
Créée en 2014 par Asma Ben Jemaa et Bayrem Foudhaili, la plateforme collaborative Jwebi (qui signifie mon courrier en dialecte tunisien) a démarré pour répondre aux besoins d'envoi urgent à l'international de colis et de documents administratifs pour les communautés d'expatriés. Mais depuis, la cible s'est considérablement élargie : à l'approche des fêtes de fin d'année, Jwebi se positionne ainsi comme une alternative efficace face aux acteurs traditionnels de la messagerie express, même si ceux-ci ont fortement musclé leur réseau ces dernières années. Son argumentaire se base sur la rapidité : pour les cadeaux à envoyer en urgence, il suffit de se connecter sur la plate-forme, de renseigner la ville de départ et le lieu d'expédition du colis, et de choisir dans la liste de voyageurs (en France comme à l'étranger) qui partent le jour même ou le lendemain, en voiture ou en avion. La négociation du prix et l'organisation de la collecte est effectuée via la messagerie Jwebi. Si le voyageur accepte la commande, l'expéditeur procède au paiement sécurisé sur la plate-forme et l'argent reste bloqué dans un compte jusqu'à confirmation de la livraison (les colis sont également assurés contre la casse et le vol). Par ailleurs, un système de notation permet d'évaluer toutes les transactions. Selon Jwebi, il est ainsi possible d'économiser jusqu'à 70% sur les frais d'expédition, en France ou vers l'étranger (Tunis, New-York, Londres, Montréal, Casablanca figurent parmi les destinations les plus populaires sur le site). Cette plate-forme de « crowdshipping « peut même aller jusqu'à proposer du « crowdshopping » en demandant au voyageur d'acheter des articles et cadeaux introuvables en France et de les ramener dans ses bagages. Jwebi, dont l'ambition est de poursuivre son expansion à l'international, va bientôt lancer une version en langue anglaise de son site. JLR Asma Ben Jemaa (au premier plan) et Bayrem Foudhaili, les deux co-fondateurs de Jwebi
Le fabricant d'appareils de manutention Still propose un tracteur doté de fourches repliables et élevables. Ciblant les entrepôts et structures de production à la recherche de polyvalence et de gains de place, le LTX-FF permet de déplacer des charges de 5 tonnes à une vitesse de 13 km/h en mode tracteur et de stocker/déstocker des charges d'une tonne à une hauteur de 1,75 m en mode chariot frontal. Ses fourches se déplient et se replient via une simple pression sur un bouton. D'une largeur de 80 cm et affichant un rayon de giration de 1,5 m, ce tracteur multifonction est aussi doté d'un plancher surbaissé, d'un siège rabattable et du système de régulation de vitesse en courbe CSC (Curve Speed Control). Coté options, il donne notamment accès à des feux de jour à LED et aux systèmes d'alerte visuelle pour piétons Safety Light et Safety Light 4Plus. AD
Suite au départ à la retraite de Serge Capitaine, qui occupait le poste de directeur général délégué du groupe, le groupe Stef a promu Marc Vettard au poste de directeur général adjoint du groupe et Vincent Fromage à celui de directeur commerce et marketing ainsi que membre de son comité exécutif. Marc Vettard dirige désormais l'ensemble des activités en température dirigée du prestataire en France et Vincent Fromage prend en charge l'animation des activités commerciales et marketing en Europe. Les deux responsables ont fait toute leur carrière chez Stef. Titulaire d'un Master en transport et logistique de l'Université de Lyon, Marc Vettard a exercé pour le groupe en Italie et en France, et était dernièrement en charge de ses activités transport en France. Vincent Fromage, titulaire d'un DESS de la Toulouse School Management et d'un MBA d'HEC Paris, y a occupé pour sa part différents postes opérationnels et commerciaux, notamment en Espagne. Il était dernièrement directeur général de sa business unit RHD (Restauration Hors Domicile). AD Marc Vettard et Vincent Fromage, respectivement directeur général adjoint et directeur commerce et marketing du groupe Stef.
« Le modèle de Made.com repose moins sur l'importance des stocks que sur un lead time maitrisé » Désormais à la tête des opérations de Made.com, Frédéric Beltoise nous livre la feuille de route de son organisation, qui mobilise environ 80 des 350 collaborateurs de l'entreprise
Supply Chain Magazine : Quelle est désormais votre rôle chez Made.com ? Frédéric Beltoise : Je pilote à la fois l'approvisionnement des produits, sachant qu'environ les deux tiers sont fabriqués en Asie, et leur distribution sur neuf marchés européens [Royaume-Uni, Irlande, France, Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Belgique et désormais Espagne], tout en veillant à l'expérience client, dont Made.com s'efforce de faire un atout différenciant. L'enjeu est d'assurer à l'entreprise les moyens de tenir son rythme de croissance d'environ 40% par an. Nous devrions ainsi livrer près de 2 M de produits cette année, qu'il s'agisse de meubles ou d'articles de décoration.
SCMag : Comment s'organise cette supply chain en Europe ? F. B. : Elle s'articule entre deux organisations, l'une pour les iles britanniques, l'autre pour l'Europe continentale, sachant que le modèle de Made.com repose moins sur l'importance des stocks que sur un lead time maitrisé. Et son catalogue s'enrichit et se renouvèle en permanence : il compte actuellement environ 4.500 références, avec plusieurs dizaines de nouveautés proposées à la vente chaque semaine. Notre agilité repose notamment sur les capacités de cross-docking et de stockage de nos prestataires logistiques, qui totalisent à ce jour de 45.000 m² répartis des deux côtés de la Manche. Au Royaume-Uni, nous avons deux partenaires, l'un en charge des gros produits d'ameublement, l'autre des plus petits produits, tandis qu'en France nous travaillons avec Viapost, sur un site à Hénin-Beaumont. Ces capacités ont déjà doublé en deux ans et vont continuer de s'accroître avec l'ouverture au premier trimestre 2019 d'un plus vaste entrepôt au Royaume-Uni, puis en 2020 d'un autre dédié aux petits produits sur le continent, où nous avons de fortes ambitions de développement.
SCMag : Quels sont les moyens mobilisés pour les livraisons ? F.B. : Suivant la taille des produits, nous travaillons soit avec des spécialistes de la livraison en binôme, soit dans une logique de colis. Pour mieux maitriser cette expérience client et proposer des solutions plus en phase avec les attentes de nos clients, nous allons développer des flottes dédiées aux couleurs de Made.com, dont les livreurs feront office d'ambassadeurs de la marque. Ce sera le cas d'ici la fin de l'année en région parisienne, en s'appuyant sur le spécialiste du meuble Vir Transport, puis à Londres d'ici la fin du premier trimestre 2019, ce volet étant en phase d'appel d'offres. Mais c'est aussi la technologie et les algorithmes qui nous permettent de proposer des délais de livraison plus courts que d'autres concurrents sur ce créneau de l'ameublement, sachant que proposer la livraison d'un canapé sous 15 jours implique qu'il soit déjà en chemin. Propos recueillis par Maxime Rabiller Photo : Frédéric Beltoise, MADE.com
D'ici 2023, le groupe Alibaba s'engage à accompagner l'importation en Chine de 200 milliards de dollars de marchandises, a annoncé mardi son CEO Daniel Zhang, à l'occasion de son « Global Import Leadership Summit ». « La globalisation est l'un des leviers de croissance à long terme les plus critiques pour Alibaba », a-t-il indiqué, en soulignant le rôle que le groupe entend jouer dans le développement des infrastructures d'une économie digitale globalisée ouvrant la possibilité de commercer à tous les pays. D'ailleurs pour tenir l'objectif annoncé, la plateforme dédiée au commerce cross-border du groupe, Tmall Import & Export, devrait s'ouvrir à des marchandises sourcées dans plus de 120 pays et régions, contre 75 actuellement. Et le nombre de catégories de produits concernés devrait quant à lui passer de 3.900 à 8.000. Tous les profils d'entreprises sont susceptibles de s'embarquer dans l'aventure en Chine avec Alibaba ou l'une de ses entités, comme le font déjà des géants comme Procter & Gamble, Nestlé, ou le brésilien JBS en misant sur les appétits de consommation de la classe moyenne chinoise. En fait, cet engagement d'Alibaba s'inscrit dans la stratégie de l'Etat chinois, présentée la veille par le président Xi Jiping en ouverture de la China International Import Expo (en marge de laquelle était organisé l'événement du e-commerçant). Celui-ci avait annoncé que sur les 15 ans à venir, les importations chinoises de marchandises et de services devraient respectivement dépasser 30.000 et 10.000 milliards de dollars. Notons qu'en 2017, ces importations avaient atteint 1.840 milliards, en croissance de près de 16% sur un an. MR Photo : Daniel Zhang, CEO d'Alibaba Group