A l’issue de sa visite du port de Nogent-sur-Seine (au sud-est de Paris), Élisabeth Borne, la ministre chargée des Transports, a confirmé vendredi dernier son intention de lancer en 2020 une enquête publique pour le projet de canal à grand gabarit de la Seine entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine. L’enjeu de ce projet de tronçon de 27 km pour les péniches de 2 500 t, qui dort dans les cartons depuis une quarantaine d’années faute de volonté politique (et de financement), est de gagner en compétitivité (15 à 20% de gain) sur cet axe fluvial en permettant de raccorder en grand gabarit et sans rupture de charge la région Grand Est, riche en céréales, et les ports de l’axe Seine (Rouen et le Havre), voire les grands ports d'Europe du Nord via le futur Canal Seine Nord. Basé à Nogent-sur-Seine, le groupe Soufflet, spécialisé dans les filières céréalières se sent concerné au premier chef par ce projet. « Le coût d’affrètement de conteneurs depuis Nogent-sur-Seine vers Le Havre s’élève à 18,5 € par tonne par la voie fluviale, contre 20,5 € par tonne par voie routière. Pour le vrac, cette charge s’élève à 10 € par tonne par péniche et à 12,5 € par tonne par camion » précise un communiqué de la société pour prouver le potentiel important de développement important de cet axe fluvial, aujourd’hui pénalisé « par le vieillissement des infrastructures qui conduit à l’indisponibilité des écluses ».JLR
La genèse du projet de canal à grand gabarit de la Seine entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine remonte à une quarantaine d’années. L’enquête publique pourrait être lancée l’année prochaine. Crédit photo DR
La genèse du projet de canal à grand gabarit de la Seine entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine remonte à une quarantaine d’années. L’enquête publique pourrait être lancée l’année prochaine. Crédit photo DR