Les acteurs de la place portuaire de Calais, premier port transmanche français, sont mobilisés dans la perspective d'un Brexit dur, quelle qu'en soit l'échéance. Il faut dire que ces flux représentent plus de 95 % de son activité, avec le transit de quelque 2 M de camions par an. Pour tâcher de préserver la fluidité des opérations sur place, la Fédération Maritime du Port de Calais mise notamment sur son partenariat avec Soget, mis en place il y a presque 10 ans sous l'impulsion des autorités douanières régionales avec l'adoption du Port Community System (PCS) de l'éditeur havrais. Ce dernier a justement développé une plateforme d'échange de marchandises et d'informations ad hoc, lancée en novembre dernier sous le nom d'EasyBrexit, et a depuis veillé à son interfaçage avec le SI Brexit mis en place par les douanes françaises (voir NL 2873). « EasyBrexit permet d’automatiser et d’anticiper la transmission de données et la réalisation des formalités déclaratives adaptées aux flux transmanche. Outre une nouvelle organisation opérationnelle, il nous semble indispensable d’avoir un outil informatique performant pour absorber l’augmentation des +3% de fret par an et conserver la fluidité des échanges. D'où nos échanges avec les équipes Soget pour imaginer les procédures et flux informatiques de demain », témoigne Franck-Edouard Tiberghien, délégué général de la fédération maritime qui regroupe une trentaine d'entreprises utilisatrices des infrastructures portuaires calaisiennes. De son côté, Soget fait valoir que c'est avec ces acteurs locaux que son PCS a été adapté aux flux ferry. « Jusqu’alors, c'était surtout les formalités liées aux droits de port que nous gérions. Désormais, les marchandises pourront également être traitées dans EasyBrexit », relève Hervé Cornède, le président du directoire de l'éditeur. MR
Hervé Cornède, le président du directoire de Soget. Crédit photo c_Houri / GPMH
Hervé Cornède, le président du directoire de Soget. Crédit photo c_Houri / GPMH