Nous voilà de retour ! Cette « mise entre parenthèses » de la newsletter la semaine dernière a notamment permis à l’équipe de Supply Chain Magazine de mieux préciser les contours du programme de son prochain Forum d’été, qui aura lieu le 2 juillet, de 9h00 à 18h30 à la Cité internationale universitaire de Paris (14ème arrondissement). L’amphithéâtre Adenauer, flanqué de part et d’autre de deux galeries pouvant accueillir une dizaine d’exposants, verra se succéder tout au long de la journée des interventions d’experts, des témoignages concrets et des tables rondes illustrant la percée de l’intelligence artificielle dans le monde de la Supply Chain, que ce soit en matière de prévisions, d’entreposage, de transport ou de suivi des flux. L’objectif est de pouvoir aborder ce vaste sujet avec un maximum de clarté et de pragmatisme. Et pour y parvenir, l’équipe de Supply Chain Magazine peut à nouveau compter sur le soutien de son co-fondateur Jean-Philippe Guillaume, qui nous aide à structurer et à organiser au mieux cet ambitieux programme qui vous sera dévoilé prochainement. L’intelligence collective au service de l’intelligence artificielle. A vos agendas !
Jean-Luc Rognon
Pour vous associer à l'événement et connaître les différentes formules mises en place, contactez au plus vite Philippe Tesson : philippe.tesson@scmag.fr
Après une première levée de fonds de 6 M€ en avril 2017 (voir NL n°2475), le commissionnaire de transport digital Fretlink a bouclé un second tour de table d’un montant de 25 M€. L’opération associe à ses investisseurs historiques le business angel Fabrice Grinda, le fonds d’investissement Weaving Invest, le groupe de location/entretien/maintenance de semi-remorques TIP TrailerServices et le fonds de capital-investissementEdenred Capital Partners du groupe Edenred (il détient la société spécialisée dans les cartes-carburants et services pour poids lourds UTA). Ces nouveaux actionnaires ont contribué pour moitié à l’opération. «Elle doit nous permettre de constituer le plus grand réseau de partenaires transporteurs en Europe», souligne Paul Guillemin, co-fondateur et CEO de Fretlink. D’ici fin 2019, la start-up, qui opère aujourd’hui dans 22 pays européens, compte ouvrir des bureaux de représentation en Belgique, en Allemagne et en Pologne, et d’ici fin 2020 faire passer son CA d’une quinzaine de millions d’euros par an à 150 ou 200 M€, le nombre de ses collaborateurs de 80 à 180 et celui de ses partenaires transporteurs de 5000 à 15000. Son offre va dans le même temps s’enrichir, fort de ses nouveaux actionnaires Edenred Capital Partners et TIP TrailerServices. Avant la fin de l’année, sa plateforme donnera accès à de nouveaux services aux partenaires transporteurs (cartes carburant, services de remorquage ou de maintenance, cartes de péage, parkings sécurisés…). «Ils seront proposés à des tarifs préférentiels», souligne Paul Guillemin. AD
A ce jour, 5 000 transporteurs totalisant environ 200 000 véhicules sont connectés à la plateforme Fretlink. Crédit photo DR
Depuis fin 2018, le catalogue de l’éditeur d’informatique portuaire Soget comprend aussi une plateforme digitale dédiée au trafic roulier (RoRo). Baptisée S)One RoRo et disponible actuellement en version import, elle a été déployée pour la première fois au Port du Havre où elle couvre déjà 60 % de l’activité de son terminal RoRo. Véritable Port Community System (PCS) spécialisé, S)One RoRo facilite l’activité des acteurs de la filière roulier tels qu’autorités douanières, armateurs, logisticiens, dockers et constructeurs automobiles. Depuis l’annonce de l’arrivée des navires jusqu’à la sortie des véhicules du terminal, elle autorise un traitement dématérialisé des procédures commerciales, logistiques et douanières (identifications des transporteurs, opérations de dédouanements, éditions de bons à délivrer…). L’annonce de l’arrivée des navires et leurs placements à quai sont gérés grâce à une interface avec le SI portuaire du port (S-Wing) et les autorisations douanières d’entrée des véhicules dans l’UE via une interface avec le SI des douanes françaises (Delta). Dès l’enregistrement du transport par le logisticien et l’armement, les numéros d’identification des véhicules (Vehicle Identification Number) sont par ailleurs intégrées dans S)One RoRo. D’ici fin 2019, Soget ambitionne de finaliser l’installation de sa solution sur d’autres terminaux rouliers de l’Axe Seine (Le Havre- Rouen- Paris) ainsi que de lancer sa version export. AD
S)One RoRo a été déployé pour la première fois au Port du Havre. D’une surface de plus de 100 ha avec un projet d’extension de 20 ha, le terminal roulier havrais est un terminal multimodal (ferroviaire, fluvial, routier) où opèrent 14 armements et 3 grands logisticiens automobiles (Gefco, CAT et Walon). Crédit photo Haropa-Port du Havre
Le répartiteur Alliance Healthcare s’est appuyé sur l’intégrateur Zetes pour se conformer à la directive européenne 2011/62/UE, dite « médicaments falsifiés » entrée en vigueur début février. Rappelons que celle-ci exige une sérialisation de chaque boîte de médicaments via un code Datamatrix. Sur plus de 100 sites dans 10 pays, Alliance Healthcare a adopté la solution clé en main FMD (Falsified Medicines Directive), qui combine les outils logiciels ZetesMedea (exécution logistique) et ZetesOlympus (traçabilité). ZetesMedea s’intègre aux WMS et gère des workflows standard pour la vérification et/ou le décommissionnement des produits, chaque médicament scanné en entrepôt via des terminaux mobiles ou fixes faisant l’objet d’une vérification directe auprès du système national de vérification des médicaments (NMVS, National Medicines Verification System, ou NMVS). ZetesOlympus enregistre pour sa part toutes les données collectées. « Nous avions besoin d’une solution prête à l'emploi qui s’intègre avec nos systèmes existants et qui garantisse notre conformité immédiate, témoigne Joaquim Simoes, directeur des opérations et directeur général régional d’Alliance Healthcare. Nous disposons d'une visibilité totale sur le parcours des produits, ce qui élimine tout risque de non-conformité. » AD
La solution clé en main de Zetes a été déployée par Alliance Healthcare sur plus de 100 sites dans 10 pays. Crédit photo Getty Images
La plus grande manifestation mondiale dans le domaine du transport et de la logistique aura lieu du 5 au 7 juin à Munich. L’édition 2019 de Transport Logistic München attend cette année plus de 60 000 visiteurs et quelque 2250 exposants dans ses 10 gigantesques halls de 11 000 m2 chacun. Il y a deux ans, la précédente édition comptait 63 exposants français (la quatrième nation étrangère la plus représentée après les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique) et avait attiré 1 300 visiteurs venus de l’Hexagone (le 5ème pays étranger en termes de visitorat après, l’Autriche, les Pays-Bas, l’Italie et la Pologne). Parmi les nouveautés 2019, citons le retour de DHL sur le salon (sa dernière apparition datait de 2011), l’ouverture d’un hall supplémentaire qui accueillera des exposants du fret aérien et du secteur maritime ainsi que des 3PL, et le concours du « start.hub Logistics » (dans le Hall B2). Une cinquantaine de conférences spécialisées sont programmées lors de ces trois jours, sur une grande variété de thèmes dont la logistique urbaine, l’IA en logistique et en transport, la robotique, la pénurie de talents ou encore le méga projet chinois OBOR (One Belt, One Road).
Sur les trois premiers mois de l’année, le CA consolidé du logisticien du froid Stef s’est établi à 802,5M€, en hausse de 5,5 % (+ 2,3 % à périmètre constant). Sur ce total, les activités transport et logistique en France représentent 480,1M€ (+ 4,8 %) et l’international 196,3M€ (+ 13,9 %). Le groupe a acquis l’an dernier la société Express Marée (voir NL n°2738) et en ce début d’année l’entreprise Transports Frigorifiques Grégoire Galliard (voir NL n°2827), qui ont contribué respectivement à hauteur de 2,4 et 9 M€ sur les recettes du T1 2019. A l’international, ces sont près de 13 M€ que lui ont rapporté les activités frigorifiques du groupe Marconi, reprises en mai 2018, ainsi que la société néerlandaise Netko, dont Stef a pris le contrôle début mars.«Dans la continuité de la fin 2018, la péninsule Ibérique affiche une croissance de 8,6 %, grâce à une consommation alimentaire soutenue au Portugal et à la bonne dynamique des activités de transport en Espagne», relève aussi Stef. AD
Dans son livre intitulé « Management du risque : une approche stratégique », une experte du sujet, Géraldine Sutra (ancienne risk manager au sein du groupe ADP) fait le point de manière très pragmatique sur les nouvelles méthodologies en cours, notamment en matière de cartographie des risques. L’ouvrage s’adresse aux responsables du management du risque, mais aussi aux décideurs et aux opérationnels qui veulent mieux comprendre comment l’évaluation, l’analyse et le suivi des risques doit intégrer la vision stratégique de l’entreprise et guider le pilotage et l’atteinte des objectifs. On y apprend par exemple comment adapter au risk management une démarche de type « balanced scorecard » pour conserver un juste équilibre entre les objectifs de performance et les risques associés au travers de KRI (Key Risk Indicators).
« Management du risque : une approche stratégique », par Géraldine Sutra, paru chez AFNOR Éditions, 190 pages, 24,64 € HT.
Partenaire depuis 2006 avec A-Sis (une marque de la société Savoye), le distributeur de fournitures de bureaux Staples MondOffice, dont l’entrepôt est situé à Castelletto Cervo (entre Milan et Turin), est en pleine migration vers une nouvelle version du WMS de l’éditeur bourguignon, LM xt. Le nouveau WMS sera opérationnel à partir de juillet 2019. Cette opération s’accompagne d’une modification du flux de préparation qui devrait permettre au final d’augmenter de 20% la productivité de l’entrepôt, de gagner au moins 90 minutes sur le cut-off et d’améliorer l’ergonomie pour les opérateurs (une centaine de personnes travaille en 2X8 sur ce site de 20 000 m²). « Le nouveau logiciel nous permet d’optimiser le processus de lancement de la préparation de commandes, qui sera effectué de manière plus ciblée et plus efficace. Les opérateurs affectés au picking sur la ligne automatisée Savoye se verront également dotés de dispositifs de voice picking » indique notamment Andrea Renna, directeur Supply Chain de MondOffice. En début de ligne automatisée (système à gares), une imprimante appliquera automatiquement une étiquette de routage d’expédition sur les cartons qui seront ensuite dirigés soit vers la « station 0 », pensée comme un poste à haute productivité pour les articles à forte rotation, soit vers des postes gérés en mode “voice picking” par le WMS. Le dispositif comprend également trois formeuses de caisses et deux machines Intelis Jivaro pour la fermeture et la réduction du volume des caisses en fin de ligne. Le catalogue de Staples MondOffice (articles de bureaux mais aussi produits alimentaires et accessoires pour la restauration et la cuisine) compte environ 30 000 articles dont 18 000 sont gérés en stock. JLR
C’est à Dublin que Jungheinrich vient de livrer un entrepôt automatisé au spécialiste de la santé Grifols. Entièrement conçu par le spécialiste allemand, le système comprend deux zones à température dirigée. La première est équipée d’un transstockeur d’une capacité de 1 152 palettes, capable de grimper jusqu’à 14,3 m de haut et spécialement conçu pour résister à des températures pouvant descendre jusqu’à -35° C. Stockant en quadruple profondeur (avec prise en biais) grâce à des doubles navettes, sa principale raison d’être sera de stocker en sécurité des poches de plasma. Organisée en allée unique, la seconde zone plafonne à 26 m de hauteur et peut recevoir jusqu’à 2 972 palettes. Elle est conçue pour stocker, à une température de 5° C, des équipements médicaux (entre autres) arrivant aussi bien sur palettes Euro que sur celles au format américain (1 219 x 1 016 mm). L’ensemble des process, y compris le contrôle de qualité, sera coordonné par le WCS maison de Jungheinrich. PM