Le 28 juin dernier, Sogaris a obtenu un financement d'un montant de 217 M€ auprès d'un pool bancaire composé de La Banque Postale, Caisse d'Epargne Ile-de-France, Arkea Banque Entreprises et Institutionnels, BpiFrance et Société Générale. Cette somme représente le total des investissements que la foncière francilienne prévoit de réaliser dans les trois ans qui viennent, en construction ou en acquisition, afin de poursuivre et accélérer son développement. Il s'agit d'une opération dite de financement structuré, amorti sur 16 ans, dont une partie repose sur un prêt hypothécaire sur actifs existants et sur de futurs projets. Il s'agit de la plus grosse opération financière de la foncière depuis l'apport en capital de la plate-forme de Rungis en 2015. Le premier « tirable » (faisant référence à l'emploi d'une partie de cette somme de 217 M€), dont le montant n'est pas connu, a servi le jour même pour le rachat au groupe Casino, dans le cadre d'un contrat de « sale & lease back », du hub logistique national de Franprix situé à Chennevières-sur-Marne. Situé à 10 km de Paris, ce bâtiment de 84 000 m² en développé emploie près de 500 personnes et dessert près des 500 magasins de l'enseigne sur le Grand Paris. C'est également depuis ce site que s'effectue la préparation des marchandises livrées en barge dans Paris par la Seine, via le Port fluvial voisin de Bonneuil-sur-Marne.
Interrogé au sujet d'un lien éventuel entre cette levée de financement et les gros investissements consentis dans le projet Chapelle International (voir NL 2732), Guillaume Aubert, DG adjoint de Sogaris, précise que les opérations sont complètement disjointes et que les 217 M€ seront uniquement consacrés au financement de nouveaux projets. « Certes le fret ferroviaire tarde à monter en puissance à Chapelle International, mais cela ne pèse pas pour autant sur l'équilibre financier du projet au global. Entre la location des bureaux, des commerces professionnels avec Metro et plus récemment la signature avec le messager DPD, dont l'activité sur une partie du rez-de chaussée du bâtiment coexistera avec celle du fret ferroviaire, nous avons déjà dépassé l'objectif de revenus que nous nous étions fixé lors du lancement de l'opération » nous a-t-il confié. « Les premiers trains de fret, lorsqu'ils arriveront, nous permettront donc de dépasser encore un peu plus cet objectif », a-t-il ajouté. JLR
Guillaume Aubert, DG adjoint de Sogaris
Crédit photo Sogaris