La semaine dernière, sur le salon Europack Euromanut CFIA à Lyon, il suffisait de flâner quelques instants dans les allées pour se rendre compte de la place que commencent à prendre les cobots, mobiles ou bras robotisés, dans les solutions pour l'intralogistique. Pour quelques dizaines de milliers d'euros (en tout cas le plus souvent moins d'une centaine de milliers), il est désormais possible d'installer en quelques mois dans son entrepôt un bras six axes cobotisé qui pourra par exemple soulever de lourdes caisses à la bonne hauteur et les replacer au sol, une fois que l'opérateur humain aura réalisé sa mission (contrôle qualité par exemple). Un robot mobile pourra aussi prendre en charge la tâche répétitive et sans réelle valeur ajoutée consistant à déplacer des caisses et des cartons entre différentes parties de l'entrepôt. A en croire les sociétés d'ingénierie et les intégrateurs de ce type de solutions (dont nombre de startups), la perception de la robotisation est clairement en train de changer : le côté collaboratif au service de l'humain commence à inspirer les entreprises qui veulent plus que jamais prendre en considération la valeur du travail de leurs collaborateurs en entrepôt et leur éviter des tâches répétitives et pénibles. Et quand cette démarche permet aussi de gagner en productivité, c'est gagné ! Quand il s'agit de cobotisation, l'expression « ça va me coûter un bras » doit donc plus que jamais être mise en regard du ROI et de la valorisation du travail des opérateurs.
Jean-Luc Rognon