Le coronavirus oblige certains fabricants japonais à délocaliser leur production hors de Chine, de peur que l’épidémie ne les oblige à prolonger davantage les fermetures d’usines dans le pays, rapportent nos confères du Mainichi. Cette décision n’est pas facile à prendre car elle occasionne une augmentation temporaire des coûts. « Nous préparons actuellement un plan de production alternatif hors de Chine, en particulier pour nos produits électroniques », a ainsi déclaré il y a quelques jours Hirokazu Umeda, le Chief Financial Officer de Panasonic. L’industrie automobile est également très fortement impactée. Aisin Seiki (un important fabricant de pièces détachées) délocalise en ce moment hors de Chine une partie de sa production car les retards d’approvisionnement pourraient nuire gravement à ses opérations mondiales. Un transfert temporaire de la production vers le Japon est à l’étude. L’équipementier automobile japonais Toyota Boshoku envisage également de déplacer au Japon ou en Thaïlande la production des housses de siège automobile, anticipant en cas de redémarrage un délai pour revenir parfaitement à la normale. Même son de cloche chez le fabricant de climatiseurs Fujitsu General qui possède des usines à Shanghai et dans le Jiangsu (province côtière chinoise qui borde Shanghai à l'ouest et au nord) et déplace aussi sa production en Thaïlande. Certaines entreprises nippones, qui avaient commencé à opérer des mouvements de relocalisation en raison de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, disposent même d’une longueur d’avance. C’est le cas de Nintendo, dont une partie de la production de ses consoles de jeux a déjà été transférée de la Chine vers le Vietnam. JF