L’effet papillon du Coronavirus

NewsLetter | L’effet papillon du Coronavirus | publié le : 10.02.2020

Le virus 2019-nCoV a beau être au moins 100 000 fois plus petit que le plus minuscule des papillons, ses effets se font déjà ressentir à l’échelle planétaire. Je ne parle pas ici du problème crucial de santé publique et du triste bilan des 40 000 personnes infectées et des plus de 900 morts à ce jour (essentiellement en Chine), mais de ses conséquences indirectes sur les supply chains mondiales. Que les premiers effets se soient fait sentir dans l’industrie automobile, la championne des flux tendus, n’est guère étonnant : Wuhan concentre de nombreux acteurs et sous-traitants de l’écosystème « automotive » planétaire. La fermeture des usines, dont celles de Renault et de PSA, semble devoir se prolonger au moins jusqu’au 14 février (à la demande des autorités locales), et la production a également été interrompue ailleurs dans le pays, dans les usines d’assemblage de Toyota et Volkswagen par exemple. Plus inquiétant, le phénomène a déjà commencé à remonter la chaîne hors de Chine, puisque le constructeur Hyundai a annoncé la semaine dernière qu’il suspendait l’activité de ses sites d’assemblage en Corée du Sud faute d’approvisionnement en composants de câblage électronique. Quant à l’usine sud-coréenne de Renault Samsung Motors à Busan, elle ferma ses portes demain pendant au moins quatre jours pour les mêmes raisons. De son côté, Fiat Chrysler a annoncé qu’il pourrait suspendre l’activité d’un site européen cette fois, si la situation ne s’améliorait pas dans les semaines qui viennent. La supply chain de l’électronique est également fragilisée, à l’image du géant Foxconn (partenaire industriel d’Apple, mais aussi de Dell, HP ou Huawei), qui a provisoirement arrêté sa production. Sans parler d’hypothétiques pénuries de médicaments en Europe liées à l’arrêt de certaines unités de production de principes actifs en Chine. Difficile pour le moment de se faire une idée de l’étendue des dégâts, d’autant que les entreprises concernées cherchent le plus souvent à rassurer leurs clients et leurs investisseurs. S’il semble encore trop tôt pour savoir si le pic de l’épidémie est passé ou non, il y a fort à parier que celui de l’effet Coronavirus sur l’économie mondiale est encore devant nous et que ses conséquences néfastes ne pourront réellement être mesurées que dans quelques mois.
Jean-Luc Rognon

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