Selon Jérôme de Ricqlès, qui travaille pour Upply en tant qu’expert du transport maritime, la filière logistique et portuaire doit tout à la fois gérer l’urgence actuelle, avec la priorité donnée à l’alimentaire et aux produits pharmaceutiques, et se préparer au redémarrage pour éviter d’être « prise à contrepied » en Europe, alors que la situation se normalise progressivement dans les ports chinois. C’est ce qu’il appelle l’effet boomerang : si l’Europe ne continue pas à « appuyer sur la pédale d’accélérateur » sur tous les secteurs économiques forts (tout en respectant les impératifs sanitaires), le marché risque de se retrouver en panne quand se produira le redémarrage des échanges. Sur le blog de la plate-forme digitale spécialisée dans le transport, Jérôme de Ricqlès plaide par ailleurs pour un assouplissement ponctuel de la réglementation de 2013 en ce qui concerne l’obligation d’utiliser des conteneurs reefer (qui connaissent actuellement une pénurie) pour le transport maritime de produits pharma depuis l’Asie, les températures printanières dans l’Hémisphère nord le permettant. Il serait également souhaitable, selon lui, que les Etats incitent les compagnies maritimes à accélérer (ponctuellement, là encore) les vitesses commerciales des navires pour réduire les temps de transit (et gagner une semaine). Rappelons que les armateurs pratiquent depuis plusieurs années le « slow steaming », la réduction volontaire de la vitesse opérationnelle de leurs navires pour en diminuer la consommation. « On va brûler ponctuellement un peu plus de fuel. C’est le prix à payer, mais il reste acceptable face aux enjeux auxquels nous sommes confrontés » écrit Jérôme de Ricqlès. JLR
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Jérôme de Ricqlès, expert du transport maritime pour Upply.
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