« L’exceptionnelle mobilisation de l’industrie textile française a déjà permis la production de plus de 41 millions de masques grand public depuis le 30 mars » a déclaré Agnès Pannier-Runacher, lors d’une téléconférence de presse ce midi. La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances a fait le point sur ces masques filtrants en tissu, le plus souvent lavables et réutilisables, qui devraient être disponibles à la vente via différents canaux (dont les pharmacies, les buralistes, et la grande distribution) dès le 4 mai. A partir de début mai, la montée en cadence de la production en France et l’accroissement des volumes importés permettront de disposer chaque semaine de plus de 26 millions de «masques grand public » (pour moitié importés). Selon les prévisions, ces livraisons hebdomadaires devraient ensuite grimper à 31 M, puis 38 M de masques les semaines 19 et 20. La plupart de ces masques étant réutilisables, 5, 10 ou 20 fois, selon les modèles (les prototypes de 242 entreprises ont été testés et qualifiés pour leurs propriétés filtrantes et respirantes), le gouvernement donne également les prévisions hebdomadaires de masques grand public en nombre d’usage unique (un masque lavable 5 fois est ainsi comptabilisé comme 6 usages uniques) : 271 M cette semaine, 371 M en semaine 19 et 511 M en semaine 20. Selon Guillaume de Seynes, le président du Comité stratégique de la Filière (CSF) « Mode et Luxe », la mobilisation de l’industrie française permet d’atteindre actuellement une capacité de production de 3 M de masques grand public par jour (au trois quarts des modèles lavables). Sur tous les masques conformes aux spécifications détaillées de l’Afnor seront apposés le logo « Filtration garantie » (à 70% ou 90%), avec le nombre de lavages possibles. Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs demandé à la DGCCRF un plan d’actions dans les 48 h sur un éventuel contrôle sur la qualité et les prix de ces masques. « Nous prendrons une décision à ce sujet dans les jours qui viennent » a-t-elle indiqué. JLR
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, et Olivier Peyrat, directeur général de l’AFNOR, lors de la conférence de presse de ce midi
Crédit photo DR