Le feuilleton de la suspension temporaire d’activité des centres de distribution en France d’Amazon se poursuit (voir NL 3127). Dans un communiqué diffusé hier soir, l’e-commerçant a annoncé qu’il prolongeait d’une semaine supplémentaire la fermeture de ses entrepôts dans l’Hexagone jusqu’au mardi 5 mai inclus, les collaborateurs percevant d’ici-là leur plein salaire. La direction de l’entreprise, qui « continue à évaluer la meilleure façon d’opérer au regard de la décision de la Cour d’Appel », a par ailleurs réitéré son incompréhension : « Depuis le début de cette crise, nous avons impliqué les comités sociaux et économiques afin de nous accorder sur les mesures de sécurité qui ont été déployées sur tous nos sites, et nous sommes fiers des nombreuses adaptations que nous avons mises en place de façon concertée, pour assurer la sécurité de nos équipes, tout en servant nos clients en France et à travers le monde ». Pour justifier sa décision de ne pas rouvrir ses centres de distribution en France (les clients peuvent toujours commander plusieurs millions de produits sur la marketplace et au travers de son réseau logistique mondial), Amazon évoque le risque financier : « L’astreinte, telle que précisée par la Cour d’Appel, pourrait impliquer que même un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l’ordre de 0,1%, pourrait entraîner une pénalité de plus d'un milliard d'euros par semaine ». JLR