« Il en va de la survie du secteur, mais aussi de l’ensemble de l’économie française qui repose, en bonne partie, sur la continuité de la chaîne logistique. » C’est à la fois le message et l’avertissement que viennent d’adresser au gouvernement dans un communiqué commun l’Union TLF, l’OTRE et la FNTR. Les trois grandes organisations professionnelles du transport et de la logistique estiment qu’il convient de mettre en place un plan de relance dédié à la filière, au-delà des mesures de trésorerie qui lui ont été accordées à la mi-avril par le gouvernement pour un montant de 390 M€. Celles-ci sont jugées insuffisantes car la reprise s’annonce particulièrement lente, ne coûtant en outre rien à l’Etat car basées sur un report de la prochaine échéance de la taxe sur les véhicules routiers et le passage au remboursement trimestriel de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Les trois organisations professionnelles souhaitent donc que soit instauré un plan de relance qui s’appuie sur leurs propositions de début avril (voir NL 3116). Ces dernières incluent notamment une prorogation des mesures de chômage partiel, l’exonération de tout ou partie des charges sociales et fiscales pour les entreprises du secteur dont les clients auraient eux-mêmes fermé, et le report au 1er janvier 2022 de la diminution programmée de 2 €/hl du remboursement partiel de TICPE instaurée par la Loi de finances 2020. La filière aimerait en outre que soit intégré un pied de facture Covid pour faire face aux coûts générés par les différentes mesures liées à la lutte contre la pandémie. « Plus globalement, les organisations professionnelles attendent cette fois des mesures concrètes et significatives sur les modalités d’un plan de relance du secteur, notent l’Union TLF, l’OTRE et la FNTR. Elles doivent permettre aux entreprises de faire face aux difficultés du redémarrage économique au cours du second semestre 2020 et du premier semestre 2021. » AD