La part de marché du fret ferroviaire français dans le transport de marchandises ayant été divisée par deux en 20 ans pour s’établir à 9 %, les acteurs de la filière se sont réunis en mars au sein d’une alliance dénommée 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur). Composées d’associations, opérateurs de fret ou encore spécialistes du transport combiné (Fret SNCF, DB Euro Cargo Rail, T3M, Froidcombi, GNTC, Union TLF, AUTF, France Logistique…), celle-ci entend inciter le gouvernement à mettre en place un plan de relance de la filière avec des mesures qui pourront aboutir à un doublement de la part de marché du fret ferroviaire en 2030. « Le fret ferroviaire français stagne en milieu de tableau dans le classement européen du secteur, derrière l’Italie à 14 %, l’Allemagne à 18 % et loin derrière le duo de tête constitué par l’Autriche et la Suisse avec respectivement 32 % et 35 % », souligne 4F. Ces dernières semaines, les membres de l’alliance ont ainsi travaillé sur les différentes actions qui pourraient être prises par le gouvernement dans ce domaine. Intégrées dans un plan de relance qui sera soumis à l’exécutif avant la fin juin et portant sur trois niveaux d’intervention (opérateurs, SNCF Réseau et Etat), elles devraient être activées dès 2021 selon 4F. Pour l’alliance, le développement du fret ferroviaire passera par un triplement des offres de transport combiné avec des complémentarités plus fortes au service d’une chaîne logistique terrestre plus performante et plus verte. Au niveau des pouvoirs publics, il s’agit à ses yeux de combiner plusieurs mesures : augmentation/pérennisation de l’aide au transport combiné, création d’une aide au wagon isolé, hausse de la prise en charge d’une partie des péages d’utilisation du réseau ferroviaire, rénovation/sauvegarde des lignes capillaires et installations embranchées... « Le fret du futur, trains et réseau, a d’immenses réserves de progrès techniques et technologiques susceptibles d’améliorer sa performance et d’alimenter en activités et emplois les industries localisées dans les territoires », note 4F. AD
L’alliance 4F souhaite faire passer la part de marché du fret ferroviaire français dans le transport de marchandises de 9 % aujourd’hui à 18 % en 2030.
Crédit photo SNCF