Eux aussi ont « tenu la baraque » alors que le monde tournait au ralenti, en poursuivant leurs missions d’intérêt général. Ce matin, j’ai une pensée pour nos prestataires logistiques, que ce soit dans la distribution alimentaire, le frais, les surgelés, l’e-commerce. Sans oublier bien sûr ceux qui ont continué à approvisionner les pharmacies et les hôpitaux en médicaments et en masques de protection. Durant une période de confinement que personne n’avait vue venir, les 3PL (Third Party Logistics) ont joué pleinement leur rôle, sachant faire preuve au quotidien d’une grande agilité pour relever tous les défis opérationnels en s’adaptant aux nouvelles contraintes de conditions de travail. Certains vont malheureusement y laisser des plumes, notamment ceux dont l’activité est très liée à celles de leurs clients dans l’automobile ou l’aéronautique, sévèrement touchés par la crise économique. Les lecteurs du numéro de juin de Supply Chain Magazine, qui sort cette semaine, pourront avoir un aperçu de la réalité du métier de prestataire logistique et de ses vicissitudes au travers d’une douzaine d’interviews de dirigeants, dans le cadre de notre classement annuel. Outre le fait qu’il s’agit cette année d’un Top 125 (et non pas 150 comme l’an dernier), l’évènement marquant de ce classement est le changement qui s’est opéré sur la plus haute marche du podium : Geodis, qui trustait depuis une décennie la place de numéro 1 des 3PL en France, est devancé par ID Logistics, une société qui n’aura 20 ans que l’année prochaine et dont le CA logistique France en 2019 frôle les 715 M€ (contre 673 M€ pour Geodis). Et il est probable que le classement de l’année prochaine nous réserve de plus gros changements encore, car la consolidation du secteur pourrait s’en trouver relancée…
Jean-Luc Rognon
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