« Dans notre métier d’éditeur, une levée de fonds sert avant tout à recruter, notamment sur le versant technologique qui mobilise à ce stade environ 70 de nos quelque 160 collaborateurs dans le monde », note Bo Zhou, le président de FuturMaster, en citant les profils visés de développeurs, data scientists ou product owners. « Depuis la fin 2017, nous avons mis un véritable accent sur le passage en mode Saas de l’ensemble de nos solutions, qui a été mené en deux ans, et il s’agit en parallèle de tirer le meilleur parti des technologies de l’intelligence artificielle, du machine learning ou de l’analyse prédictive pour aider nos plus de 600 clients à améliorer leur taux de service, à accroître leurs revenus et leurs bénéfices », poursuit-il. Mais l’autre enjeu du recrutement porte sur les équipes justement chargées d’accompagner ces clients dans leur évolution vers le modèle SaaS en question. De grands clients comme Royal Canin, Yoplait ou Shiseido ont déjà franchi le pas, avec à chaque fois l’enjeu de bâtir un véritable « business case » en termes de fonctionnalités mises en œuvre, d’adaptation des process et de TCO des solutions. Sans parler de la propre transformation de FuturMaster en matière de revenus : la migration vers le Saas a en effet eu pour conséquence immédiate de ralentir le rythme de croissance de son CA, le temps que le principe de revenus récurrents monte en puissance. Ils atteignent déjà 40% du total, cette proportion devant être portée à 60% sur fond de doublement de l’activité, selon la projection présentée au nouvel actionnaire Cathay Capital. MR