Des tags sans puce plus économiques que des étiquettes RFID
Lors d’une cérémonie en ligne le 1er décembre, Etienne Perret a reçu le Prix Espoir IMT de l'Académie des Sciences pour ses recherches en laboratoire sur des étiquettes d'identification sans microprocesseur ni antenne, et lisibles grâce à une nouvelle méthode de caractérisation basée sur le principe de réflectométrie radiofréquence et sur l'utilisation d'éléments résonnants. Ce maître de conférences à Grenoble INP – Esisar a déjà reçu plusieurs récompenses, dont le MIT Technology Review Innovators et le prix des Techniques Innovantes pour l'Environnement en 2013. Ses travaux pourraient bien avoir des applications futures sur l’identification de produits en logistique. Imprimés en utilisant une encre spéciale, aux propriétés conductrices (à l’aide d’une imprimante ad-hoc), les étiquettes ont une signature électromagnétique qui peut servir à identifier un produit à distance, même à travers des objets opaques (comme la RFID classique). De plus, les étiquettes sont recyclables, ce qui n’est pas le cas d’un tag RFID (avec puce et antenne). « Avec cette technologie, nous visons un coût d’étiquette comparable à celui d’un code à barres, soit 100 fois moins cher qu’un tag RFID » nous confie Etienne Perret, qui est confiant dans le fait de pouvoir montrer une solution opérationnelle en matière d’identification automatique dès l’année prochaine. A l’avenir, avec une impression multicouches, ces étiquettes pourraient également servir de capteur, en particulier d’humidité ou de température. «Dans ce dernier cas, il suffit de rajouter à l’encre un matériau sensible à l’humidité, ce qui va modifier l’onde rediffusée en temps réel et par là même la signature électromagnétique de l’étiquette récupérée par le lecteur» détaille Etienne Perret. JLR